« Un vide », voilà ce que va laisser Mohammed Arkoun auprès des siens et de ceux qui l'ont côtoyé. « Nous perdons un grand ami, un grand frère et aussi un maître des études islamiques. Le déclin historique des études islamiques le faisait souffrir mais il continuait son travail de chercheur et de penseur. Les gens qui partent à la retraite à 65 ans, on entend plus parler d’eux. Lui, à 82 ans, a fait une conférence il y a à peine un mois et demi. Il continuait d’exposer ses idées, il croyait en l’adage arabe qui dit : "L’aumône légale du savoir est sa diffusion." Il était d’une grande disponibilité et le nombre de personnes qui sont venues malgré la brièveté du temps qui s’est écoulé depuis l’annonce de sa mort montre la grande diversité de ses relations. C’était le frère des Hommes », nous confie Sadek Sellam, islamologue et ami de M. Arkoun.
« Nous pleurons son départ. Sans parler du Maghreb et du monde arabe où il a une audience. J’espère que la jeune génération reprendra le flambeau à un moment où les études islamiques sont en crise. Les chercheurs musulmans ont des responsabilités plus grandes que celles des autres », ajoute-t-il.
Outre les officiels marocains – moins nombreux que prévu – et algériens, dont le représentant de l’ambassadeur d’Algérie et le directeur du Centre culturel algérien à Paris, était présent Mohamed Jaham Al Kuwari, ambassadeur du Qatar, pour qui M. Arkoun « manquera au monde arabe et au monde occidental ». « Le Professeur jouait un rôle très important dans le rapprochement des civilisations et dans le dialogue interreligieux. On perd vraiment un symbole dont nous avions besoin dans les moments difficiles que traverse le monde arabe. Une voix de l’islam qui combattait l’extrémisme aussi bien musulman qu’occidental », déclare le Qatari.
Quant à l’imam Hassan Chalghoumi, passé rapidement à l'hôpital, il était « une personnalité marquante. On a fait une prière pour lui à la mosquée de Drancy. Que Dieu ait son âme, car il incarnait un islam de lumière. Si nous, les musulmans, prenions exemple sur ce qu’il a écrit, on s’en sortirait bien et l’islam de lumière que nous cherchions, nous le trouverions. »
« Nous pleurons son départ. Sans parler du Maghreb et du monde arabe où il a une audience. J’espère que la jeune génération reprendra le flambeau à un moment où les études islamiques sont en crise. Les chercheurs musulmans ont des responsabilités plus grandes que celles des autres », ajoute-t-il.
Outre les officiels marocains – moins nombreux que prévu – et algériens, dont le représentant de l’ambassadeur d’Algérie et le directeur du Centre culturel algérien à Paris, était présent Mohamed Jaham Al Kuwari, ambassadeur du Qatar, pour qui M. Arkoun « manquera au monde arabe et au monde occidental ». « Le Professeur jouait un rôle très important dans le rapprochement des civilisations et dans le dialogue interreligieux. On perd vraiment un symbole dont nous avions besoin dans les moments difficiles que traverse le monde arabe. Une voix de l’islam qui combattait l’extrémisme aussi bien musulman qu’occidental », déclare le Qatari.
Quant à l’imam Hassan Chalghoumi, passé rapidement à l'hôpital, il était « une personnalité marquante. On a fait une prière pour lui à la mosquée de Drancy. Que Dieu ait son âme, car il incarnait un islam de lumière. Si nous, les musulmans, prenions exemple sur ce qu’il a écrit, on s’en sortirait bien et l’islam de lumière que nous cherchions, nous le trouverions. »
Un hommage prochain en Algérie ?
Le Maroc rendra un dernier hommage au penseur algérien lors de son enterrement, vendredi 17 septembre. « Les Algériens voudraient qu’il soit enterré en Algérie. Mais c’est sa volonté et celle de sa femme d’être enterré à Casablanca. Mais là où il va, il est chez lui en tout cas. Je sais que son pays, la Kabylie, l’a toujours acclamé, donc peut-être que c’est une double perte pour eux car ils auraient tant voulu qu’il soit parmi eux », déclare, les larmes aux yeux, le neveu de M. Arkoun.
Kiared Karim, responsable de l'association Ouledna, « qui a pour but de mettre la culture sous tous ses modes et formes d’expressions au service de l’humanitaire », espère bien, en lançant une pétition sur le Web, que des cérémonies en hommage à l'intellectuel soient organisées en Algérie prochainement.
« Oui, des mouvements se créent. Mon oncle est une personne d’une générosité immense, d’un savoir incommensurable. C’est le genre de personne qui prend soin de vous à sa manière et qui a toujours été présent pour sa famille », termine-t-il par dire.
Kiared Karim, responsable de l'association Ouledna, « qui a pour but de mettre la culture sous tous ses modes et formes d’expressions au service de l’humanitaire », espère bien, en lançant une pétition sur le Web, que des cérémonies en hommage à l'intellectuel soient organisées en Algérie prochainement.
« Oui, des mouvements se créent. Mon oncle est une personne d’une générosité immense, d’un savoir incommensurable. C’est le genre de personne qui prend soin de vous à sa manière et qui a toujours été présent pour sa famille », termine-t-il par dire.