La municipalité de Nice, chapeautée par son premier adjoint au maire Christian Estrosi, suscite de nouveau une polémique. Elle a annoncé, vendredi 18 novembre, qu’elle a saisi la justice pour faire modifier l’état civil du jeune Mohamed Nizar Merah, né début novembre.
L’homonymie du bébé avec le terroriste de Toulouse et Montauban pose problème pour la mairie qui n’a pas le pouvoir d’interdire ce nom. D’après les autorités niçoises, le choix de la famille Merah d’appeler leur progéniture Mohamed (pourtant secondé de Nizar) peut « être contraire à l’intérêt de l’enfant » et assimilé... à une apologie du terrorisme.
La mairie justifie sa décision en s’appuyant sur le contexte post-attentats de Nice et juge le choix des parents comme une provocation. Un argumentaire déjà utilisé à l’époque de la polémique du burkini. « Alors que notre ville a été touchée de plein fouet par un attentat cet été et que ses habitants sont encore meurtris, il est inadmissible de constater de tels agissements. C’est pour cette raison que nous avons alerté le procureur afin qu’il prenne les mesures adéquates pour faire modifier cet acte de naissance dont le contenu porte atteinte à notre République », déclare le premier adjoint au maire.
Le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre va devoir trancher. Il a déclaré à l’AFP que « ce qui prime, c’est l’intérêt de l’enfant ». Il a précise qu’« il n'y a plus, comme cela pouvait exister autrefois, il y a encore 15 ans, des prénoms qui seraient interdits car ce ne serait pas des vrais prénoms. Aujourd'hui, tous les prénoms sont possibles, sauf quand c'est de nature à porter préjudice à l'enfant ». Le magistrat pourra, s’il le faut, demander aux parents de choisir un autre prénom ou d’inverser l’ordre des prénoms. La famille Merah en question ne s’est pour l’instant pas encore exprimée.
L’homonymie du bébé avec le terroriste de Toulouse et Montauban pose problème pour la mairie qui n’a pas le pouvoir d’interdire ce nom. D’après les autorités niçoises, le choix de la famille Merah d’appeler leur progéniture Mohamed (pourtant secondé de Nizar) peut « être contraire à l’intérêt de l’enfant » et assimilé... à une apologie du terrorisme.
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