Sur le vif
Les salariés musulmans pourront peut-être bientôt poser librement des congés payés pour profiter pleinement de l’Aïd al-Fitr et de l’Aïd el-Kébir.
En effet, l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) propose de supprimer trois jours fériés « chrétiens » pour les remplacer par trois autres jours de congés à la convenance du salarié. Le président de l’ANDRH Jean-Christophe Sciberras l’a annoncé sur Europe 1, vendredi 29 juin, en indiquant que cela apportera « plus de souplesse » aux salariés.
L’association va soumettre cette proposition à Michel Sapin, le ministre du Travail. Elle propose la suppression du jeudi de l’Ascension, du lundi de Pentecôte et de l’Assomption. A la place, les salariés musulmans ou juifs pourraient poser ces jours fériés lors des fêtes liées à leur religion.
Une proposition qui entre dans l’optique de respecter la diversité des salariés français, indique l’association. Le tout se ferait « sous forme de congés payés », a assuré M. Sciberras. Noël, le lundi de Pâques et la Toussaint resteraient des jours fériés, car « ces fêtes revêtent désormais une forte dimension sociétale », a-t-il ajouté.
Du côté catholique, la proposition passe bien. Sur la même antenne, Monseigneur Bernard Potdevin, porte-parole des évêques de France, a déclaré que « les catholiques ne se sentent nullement propriétaires d’un calendrier », tout en ajoutant que « la République est laïque. C’est elle qui, en fonction du droit du travail, a posé les jours fériés. La signification religieuse nous y sommes attachés, mais le respect de la diversité, c’est certainement une des sources de paix de la société ».
Avec une telle proposition, les DRH espèrent aussi éviter les départs massifs en week-end, car un tel calendrier permettrait d’étaler mieux les absences des salariés.
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