Les plus anciennes tombes musulmanes découvertes en France, qui datent entre les VIIe et le IXe siècle. © Revue Plus One
Des fouilles ont permis de découvrir trois tombes musulmanes à Nîmes, les plus anciennes jamais découvertes en France et qui attestent de la présence de communautés musulmanes dans le sud du pays au début du Moyen-Age. Ces découvertes ont été rendues possibles à l'occasion de la construction d'un parking souterrain dans la commune.
« On savait que les musulmans sont venus en France au VIIIe siècle mais on n'avait jusqu'alors aucune trace matérielle de leur passage », explique à l'AFP l'anthropologue Yves Gleize, de l'Institut français de recherches archéologues (INRAP), principal auteur de la recherche publiée mercredi 24 février aux Etats-Unis dans la revue scientifique Plos One.
La photo prise par l’INRAP montre les corps de trois hommes étaient placés sur le côté, la tête regardant dans la direction de la Mecque, conformément aux rites funéraires islamiques. Ces hommes, qui ne portaient aucune trace de blessure, sont d'origine nord-africaine selon des analyses ADN et ont vécu entre les VIIe et IXe siècles.
Jusqu'à présent, la plus ancienne tombe musulmane découverte en France, à Marseille, datait du XIIIe siècle. Pour Yves Gleize, « l'analyse archéologique, anthropologique et génétique de ces sépultures du début de l'époque médiévale à Nîmes fournit des preuves matérielles d'une occupation musulmane au VIIIe siècle dans le sud de la France ». Cependant, il n'est pas possible avec ces indices de savoir quelle était la taille de ces communautés dont la présence est aussi attestée dans des textes anciens qui relatent la présence de musulmans à Nîmes entre 719 et 752.
Signe d'une possible co-existence de ces musulmans avec les populations autochtones, les trois tombes étaient relativement proches de sépultures chrétiennes et se trouvaient à l'intérieur d'une enceinte romaine qui devait délimiter une communauté urbaine, précisent les chercheurs.
Plusieurs historiens ont avancé l'hypothèse qu'à Narbonne, un temps sous domination musulmane au début du Moyen-Age, les populations locales ont peut-être accepté une sorte de protection pour en échange pouvoir préserver leurs lois et leurs traditions. La découverte des sépultures de Nîmes paraît, selon Yves Gleize, conforter cette hypothèse d'une relation plus complexe entre les communautés musulmane et chrétienne au début du Moyen-Age.
« On savait que les musulmans sont venus en France au VIIIe siècle mais on n'avait jusqu'alors aucune trace matérielle de leur passage », explique à l'AFP l'anthropologue Yves Gleize, de l'Institut français de recherches archéologues (INRAP), principal auteur de la recherche publiée mercredi 24 février aux Etats-Unis dans la revue scientifique Plos One.
La photo prise par l’INRAP montre les corps de trois hommes étaient placés sur le côté, la tête regardant dans la direction de la Mecque, conformément aux rites funéraires islamiques. Ces hommes, qui ne portaient aucune trace de blessure, sont d'origine nord-africaine selon des analyses ADN et ont vécu entre les VIIe et IXe siècles.
Jusqu'à présent, la plus ancienne tombe musulmane découverte en France, à Marseille, datait du XIIIe siècle. Pour Yves Gleize, « l'analyse archéologique, anthropologique et génétique de ces sépultures du début de l'époque médiévale à Nîmes fournit des preuves matérielles d'une occupation musulmane au VIIIe siècle dans le sud de la France ». Cependant, il n'est pas possible avec ces indices de savoir quelle était la taille de ces communautés dont la présence est aussi attestée dans des textes anciens qui relatent la présence de musulmans à Nîmes entre 719 et 752.
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