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Sur le vif

Dijon : 13 passants fauchés par un déséquilibré, la piste terroriste écartée

Rédigé par La Rédaction | Lundi 22 Décembre 2014 à 14:21

           


Un déséquilibré a heurté 13 piétons à Dijon le 21 décembre. © Maxppp
Un déséquilibré a heurté 13 piétons à Dijon le 21 décembre. © Maxppp
A Dijon, un automobiliste a volontairement heurté 13 personnes dans plusieurs rues du centre-ville, dimanche 21 décembre au soir. D’après des témoins, le chauffeur aurait crié « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand » en arabe) au moment de passer à l’acte, ce qui a suffit pour certains à lier son geste fou avec « l'islam radical » dans un premier temps.

Le chauffeur, âgé d'une quarantaine d'années, se trouve être dans les faits un déséquilibré. Le préfet de la Côte-d’Or et de la Bourgogne, Eric Delzant a confirmé, lundi 22 décembre, que l’homme présente « incontestablement un profil psychiatrique assez lourd ». Le conducteur de la voiture a une « pathologie psychiatrique ancienne et lourde » pour laquelle il a fait « 157 passages en unité psychiatrique » entre 2001 et 2014, a précisé la procureure de la République Marie-Christine Tarare. La piste terroriste a ainsi été écartée.

Au total, 13 piétons ont été blessées, dont deux plus grièvement. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu à leur chevet au lendemain de leur agression. Expliquant que les motifs du chauffeur n’étaient pas clairement établis, Bernard Cazeneuve a appelé « à la prudence et à la responsabilité dans le commentaire » et « à ne pas tirer de conséquences hâtives alors même que l’enquête ne fait que commencer ».

La veille des événements survenus à Dijon, un homme a fait irruption dans un commissariat, aux cris de « Allah Akbar » selon des témoins, et a blessé à l’arme blanche trois policiers à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire). Dans cette affaire, la piste terroriste liée à « l’islam radical » est en revanche privilégiée par les enquêteurs. Les motivations de l'assaillant, Bertrand Nzohabonayo, qui affichait le drapeau de l’Etat islamique en photo de couverture de son profil Facebook, restent encore floues : il « n'était pas fiché pour des activités à caractère terroriste », a souligné Bernard Cazeneuve. Le jeune homme de 20 ans a été abattu par les forces de l'ordre tandis que son frère, de nationalité française et connu des services de police pour des « positions radicales », a été arrêté lundi au Burundi.

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