« Dix ans de politiques de diversité : quel bilan ? », c’est le titre du nouveau rapport de l’Institut Montaigne. Dix ans après le lancement de la Charte de la diversité signée aujourd’hui par 3 000 entreprises, le think tank fait un constat mitigé dans son rapport publié jeudi 11 septembre.
« Même si beaucoup reste encore à faire, les discriminations liées à l’âge, au genre et au handicap ont fait l’objet d’une véritable prise de conscience, grâce à la mise en place de politiques évaluées et chiffrées. À l’inverse, en ce qui concerne la lutte contre les discriminations concernant l’origine, la France reste trop souvent "aveugle" au détriment de sa cohésion sociale », est-il noté. L’absence de mesure explique que les discriminations liées à l’origine restent criantes, selon le think tank. « Faute de mesure, les politiques en faveur des minorités ethniques ne peuvent plus progresser », est-il déploré.
Difficile alors d’évaluer les politiques menées pour lutter contre les discriminations dont sont victimes les minorités ethniques. Pour y faire face, l’Institut Montaigne - qui a notamment regroupé pour la rédaction du rapport des dirigeants d’entreprises comme Saïd Hammouche, directeur général de Mozaïk RH un cabinet spécialisé dans le recrutement de jeunes diplômés issus des quartiers populaires - propose d’« inciter les employeurs, dans un contexte réglementé, à mesurer la diversité ethnique au sein de leurs équipes ». Si, en France, il existe un principe d’interdiction de collecte et de traitement de données concernant l'origine, il est toujours possible d’étudier des « données objectives telles que le lieu de naissance des parents ou le "ressenti d’appartenance" », explique l'Institut Montaigne.
Le think tank propose ainsi de procéder à une telle collecte « par l’usage de formulaires autodéclaratifs renseignant leur nationalité ainsi que celle de leurs parents ». La même chose est réclamée aux administrations et employeurs publics qui devront en plus publier « ces résultats de façon annuelle ».
Comme l’égalité des chances ne peut fonctionner qu’en amont, des propositions dans le domaine de l’éducation sont exposées comme celle de « développer dès le plus jeune âge l’apprentissage des capacités cognitives et langagières en améliorant le taux d’accueil collectif des enfants de moins de trois ans » ou de « généraliser les expérimentations de sensibilisation menées auprès des collégiens pour améliorer leur connaissance du monde du travail ».
Le gouvernement qui doit tout prochainement lancer un groupe de travail sur les méthodes de recrutement « non discriminantes » gagnerait à piocher dans ces propositions.
Téléchargez le rapport « Dix ans de politiques de diversité : quel bilan ? » de l'Institut Montaigne :
« Même si beaucoup reste encore à faire, les discriminations liées à l’âge, au genre et au handicap ont fait l’objet d’une véritable prise de conscience, grâce à la mise en place de politiques évaluées et chiffrées. À l’inverse, en ce qui concerne la lutte contre les discriminations concernant l’origine, la France reste trop souvent "aveugle" au détriment de sa cohésion sociale », est-il noté. L’absence de mesure explique que les discriminations liées à l’origine restent criantes, selon le think tank. « Faute de mesure, les politiques en faveur des minorités ethniques ne peuvent plus progresser », est-il déploré.
Difficile alors d’évaluer les politiques menées pour lutter contre les discriminations dont sont victimes les minorités ethniques. Pour y faire face, l’Institut Montaigne - qui a notamment regroupé pour la rédaction du rapport des dirigeants d’entreprises comme Saïd Hammouche, directeur général de Mozaïk RH un cabinet spécialisé dans le recrutement de jeunes diplômés issus des quartiers populaires - propose d’« inciter les employeurs, dans un contexte réglementé, à mesurer la diversité ethnique au sein de leurs équipes ». Si, en France, il existe un principe d’interdiction de collecte et de traitement de données concernant l'origine, il est toujours possible d’étudier des « données objectives telles que le lieu de naissance des parents ou le "ressenti d’appartenance" », explique l'Institut Montaigne.
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