Fella Imalhayene, la secrétaire générale de la Charte de la diversité, Luc Vidal, directeur général d'Inergie et Stéphane Roussel, le porte-parole de la Charte de la diversité lors de la présentation du Bilan Diversité 2013, jeudi 12 décembre.
Les entreprises signataires de la Charte de la diversité s'engagent à mettre en place des actions visant à promouvoir la diversité et à favoriser l'embauche des publics les plus sujets aux discriminations. Pour évaluer l'action de ces entreprises, la Charte de la diversité lance des enquêtes auprès d'elles pour voir où elles en sont dans leur démarche diversité.
Jeudi 12 décembre, à l'occasion de la clôture du Tour de France de la Charte de la diversité, durant lequel ses responsables ont rencontré des dirigeants engagés dans ce processus dans toute la France, le quatrième bilan a été dévoilé au siège du groupe d'assurance Allianz, à Paris. Sur les 3 000 signataires de la Charte, 1 300 entreprises ont répondu à l'étude menée par la Charte de la diversité et le cabinet de conseil en management, communication et opinion Internet Inergie.
Il en ressort que près de 90 % des signataires mènent des actions en faveur de la diversité. C'est le signe que les « entreprises continuent d'agir », selon les responsables de la Charte créée en 2004. Si le bilan 2012 mettait en évidence l'investissement des grands groupes dans ce domaine, cette année, les efforts des petites et moyennes entreprises (PME) sont constatés. « Quand elles s'y mettent, les résultats sont là », note Fella Imalhayene, la secrétaire générale de la Charte de la diversité.
Jeudi 12 décembre, à l'occasion de la clôture du Tour de France de la Charte de la diversité, durant lequel ses responsables ont rencontré des dirigeants engagés dans ce processus dans toute la France, le quatrième bilan a été dévoilé au siège du groupe d'assurance Allianz, à Paris. Sur les 3 000 signataires de la Charte, 1 300 entreprises ont répondu à l'étude menée par la Charte de la diversité et le cabinet de conseil en management, communication et opinion Internet Inergie.
Il en ressort que près de 90 % des signataires mènent des actions en faveur de la diversité. C'est le signe que les « entreprises continuent d'agir », selon les responsables de la Charte créée en 2004. Si le bilan 2012 mettait en évidence l'investissement des grands groupes dans ce domaine, cette année, les efforts des petites et moyennes entreprises (PME) sont constatés. « Quand elles s'y mettent, les résultats sont là », note Fella Imalhayene, la secrétaire générale de la Charte de la diversité.
La diversité pour amélorer ses performances économiques
Chez les PME, les convictions morales du dirigeant sont les principales raisons qui poussent à agir dans la promotion de la diversité devant la démarche globale de responsabilité sociale de l'entreprise, l'amélioration de la gestion des ressources humaines, le respect de la loi et la performance économique. Au sein des entreprises de plus de 1 000 salariés, ce denier critère est la troisième raison qui pousse une société à s'inscrire dans cette démarche.
La performance économique est de plus en plus citée par les entreprises comme un critère déterminant (30 % contre 21 % en 2012) dans leur engagement pour la diversité. Ce constat est salué, jeudi 12 décembre, par Stéphane Roussel, le porte-parole de la Charte de la diversité, qui espère bien que la « question économique » devienne centrale. A ses yeux, plus que le côté éthique, il est important que les chefs d'entreprises comprennent que la « différence est une richesse » et qu'elle est synonyme de « performance économique ».
Les critères de discrimination qui sont le plus pris en compte dans la démarche diversité des entreprises sont le sexe, le handicap et l'âge. « Ainsi, près de deux tiers des entreprises (65 %) ont travaillé sur la question du genre, plus d'une sur deux (56 %) sur la question du handicap, 48 % sur celle des seniors et 45 % sur celle des jeunes », est-il noté dans l'étude.
La performance économique est de plus en plus citée par les entreprises comme un critère déterminant (30 % contre 21 % en 2012) dans leur engagement pour la diversité. Ce constat est salué, jeudi 12 décembre, par Stéphane Roussel, le porte-parole de la Charte de la diversité, qui espère bien que la « question économique » devienne centrale. A ses yeux, plus que le côté éthique, il est important que les chefs d'entreprises comprennent que la « différence est une richesse » et qu'elle est synonyme de « performance économique ».
Les critères de discrimination qui sont le plus pris en compte dans la démarche diversité des entreprises sont le sexe, le handicap et l'âge. « Ainsi, près de deux tiers des entreprises (65 %) ont travaillé sur la question du genre, plus d'une sur deux (56 %) sur la question du handicap, 48 % sur celle des seniors et 45 % sur celle des jeunes », est-il noté dans l'étude.
Le ministre délégué à la Ville, François Lamy lors de la présentation du BIlan Diversité 2013, jeudi 12 décembre.
Les quartiers populaires oubliés des entreprises
En revanche, « seules 23 % des entreprises répondantes déclarent intégrer des actions en faveur des habitants des quartiers populaires de la politique de la ville dans leur démarche diversité - chiffre qui n'a pratiquement pas évolué depuis quatre ans », alors que tous les autres indicateurs ont progressé. Du côté « des minorités visibles », la « tendance est la même », commente Mme Imalhayene. Seuls 38 % des entreprises affirment travailler sur cette thématique.
« Nous ne sommes pas encore arrivés au bout du chemin », concède François Lamy, face à ce constat, lors du discours de clôture de présentation du bilan. Si, selon le ministre délégué à la Ville, les marcheurs de la Marche pour l'Egalité et contre le Racime de 1983 ont fait « sauter un plafond de verre » en revendiquant « leur appartenance à la société », un « deuxième plafond de verre doit être sauté » face à la « double peine » subie par les jeunes de banlieues issus de l'immigration. Pour cela, le ministre estime qu'il faut « développer l'économie des quartiers » sans pour autant proposer des mesures concrètes pour la favoriser.
« Nous ne sommes pas encore arrivés au bout du chemin », concède François Lamy, face à ce constat, lors du discours de clôture de présentation du bilan. Si, selon le ministre délégué à la Ville, les marcheurs de la Marche pour l'Egalité et contre le Racime de 1983 ont fait « sauter un plafond de verre » en revendiquant « leur appartenance à la société », un « deuxième plafond de verre doit être sauté » face à la « double peine » subie par les jeunes de banlieues issus de l'immigration. Pour cela, le ministre estime qu'il faut « développer l'économie des quartiers » sans pour autant proposer des mesures concrètes pour la favoriser.
La diversité religieuse prise en compte
Plus tôt, Fella Imalhayene constatait elle aussi que le phénomène des discriminations à l'emploi « s'amplifie avec la crise » en citant notamment le rapport du Medef qui indiquait que l’égalité des chances en entreprise était jugée moins prioritaire par les salariés. Mais la secrétaire général de la Charte retient que les entreprises signataires sont beaucoup plus engagées dans la diversité que les autres entreprises avec par exemple, 33 % de femmes cadres dans les entreprises signataires de plus de 50 salariés contre 30 % dans les autres.
Depuis l'an dernier, deux nouveau critères de discrimination ont été introduits dans l'étude : l'orientation sexuelle et le fait religieux. Il est constaté que 10 % des entreprises tiennent compte du premier critère et 9 % du second dans leur politique diversité. La prise en compte croissante par les entreprises de ces deux thématiques « sociétales » est une bonne chance pour la secrétaire générale de la Charte de la diversité. Cela est « très encourageant, ça avance », note-t-elle, en indiquant que l'enjeu est maintenant de « savoir comment faire grandir cet engagement sans perdre sa force ».
Comment, là est la question. Une enquête commanditée par le Medef a révélé, en octobre dernier, qu'afficher ses convictions religieuses sur son lieu de travail est le facteur le plus discriminant selon les salariés. Religion, genre, couleur de peau, zones géographiques... Les entreprises devront faire encore bien plus pour que l'égalité, au-delà d'une démarche diversité, prenne complètement sens sur le terrain.
Aujourd'hui, 3 092 entreprises, représentant seulement 0,01 % des entreprises françaises, sont signataires de la Charte de la diversité. Ces signataires ont l'obligation de rendre compte de leurs actions au moins une fois tous les deux ans. Dernièrement, pour ne pas s'y être conformées, près de 300 entreprises ont été écartées du mouvement. Des actions concrètes en faveur de l'égalité des chances sont attendues de la part des signataires, qui restent minoritaires en France.
Depuis l'an dernier, deux nouveau critères de discrimination ont été introduits dans l'étude : l'orientation sexuelle et le fait religieux. Il est constaté que 10 % des entreprises tiennent compte du premier critère et 9 % du second dans leur politique diversité. La prise en compte croissante par les entreprises de ces deux thématiques « sociétales » est une bonne chance pour la secrétaire générale de la Charte de la diversité. Cela est « très encourageant, ça avance », note-t-elle, en indiquant que l'enjeu est maintenant de « savoir comment faire grandir cet engagement sans perdre sa force ».
Comment, là est la question. Une enquête commanditée par le Medef a révélé, en octobre dernier, qu'afficher ses convictions religieuses sur son lieu de travail est le facteur le plus discriminant selon les salariés. Religion, genre, couleur de peau, zones géographiques... Les entreprises devront faire encore bien plus pour que l'égalité, au-delà d'une démarche diversité, prenne complètement sens sur le terrain.
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