avec : Youss/ Doug E Tee/ Hasan Salaam/ Manza/ Medine/ ADL
« Don’t Panik » est le troisième documentaire de la réalisatrice Keira Maameri. Passionnée par le mouvement hip hop, elle a déjà réalisé « A nos Absents » qui traite de la mort dans les textes de rap français et « On s’accroche à nos rêves », sur les femmes dans le milieu des cultures urbaines. Avec « Don’t Panik », Keira Maameri s’attaque à la question identitaire, qu’est ce qu’être rappeur et musulman dans le monde actuel ? Un film au-delà des clichés qui n’évite pas la question de l’interprétation des textes sacrés, alors la musique haram ou halal ?
Des rappeurs de tous horizons
Il aura fallu quatre ans à la réalisatrice pour réunir les témoignages de rappeurs à travers le monde entier. Du Sénégal à New York en passant par la Belgique ou la Suède, six artistes s’expriment sur leur musique et leur Foi. Une démarche artistique engagée, avant tout pour « le plaisir des mots, de la poésie, le partage et la revendication », d’après le rappeur Belge Manza.
Le new yorkais, Hasan Salaam avait fait le déplacement pour assister à la projection du documentaire. « J’ai participé à ce film car je pense qu’il avait besoin d’être fait, explique-t-il, je suis noir et musulman aux Etats-Unis et quand vous ajoutez l’islam il y a toujours des questions. Je voulais m’exprimer là-dessus et c’est bien de savoir que j’ai des frères partout dans le monde qui sont confrontés aux mêmes questions que moi »
Ces questionnements, c’est notamment les contradictions qui peuvent naitre dans la personne musulmane et artiste musicale. « J’ai l’ambition d’être un bon frère, un bon ami, une bonne personne et le rap m’aide à le devenir, en ce sens ce n’est pas incompatible pour moi avec ma foi », affirme Hasan dans le film.
Le français Médine parle, quand à lui, de ces périodes d’arrêts. Mais il revient toujours vers la musique : vecteur de transmission de valeurs auprès de la jeunesse (public très touché par le hip hop). « C’est en confrontant les idées que l’on va avancer, par respect pour cet art » conclut-il.
Le new yorkais, Hasan Salaam avait fait le déplacement pour assister à la projection du documentaire. « J’ai participé à ce film car je pense qu’il avait besoin d’être fait, explique-t-il, je suis noir et musulman aux Etats-Unis et quand vous ajoutez l’islam il y a toujours des questions. Je voulais m’exprimer là-dessus et c’est bien de savoir que j’ai des frères partout dans le monde qui sont confrontés aux mêmes questions que moi »
Ces questionnements, c’est notamment les contradictions qui peuvent naitre dans la personne musulmane et artiste musicale. « J’ai l’ambition d’être un bon frère, un bon ami, une bonne personne et le rap m’aide à le devenir, en ce sens ce n’est pas incompatible pour moi avec ma foi », affirme Hasan dans le film.
Le français Médine parle, quand à lui, de ces périodes d’arrêts. Mais il revient toujours vers la musique : vecteur de transmission de valeurs auprès de la jeunesse (public très touché par le hip hop). « C’est en confrontant les idées que l’on va avancer, par respect pour cet art » conclut-il.
Définir de nouvelles identités
Farid El Asri est docteur en anthropologie sociale. Il intervient dans le film « Don’t Panik » pour exposer quelques conclusions de sa thèse publiée en 2007 : « Les artistes musulmans d’Europe : entre l’univers culturel environnant et le rapport aux sources islamiques ». Pour lui, ces artistes initient un virage dans l’identité des musulmans européens, en apprenant à concilier leurs différentes influences.
« J’ai beaucoup travaillé sur la culture hip hop car il y a une dominance de cette culture par rapport, par exemple, à la musique spirituelle ou la musique andalouse, précise l’anthropologue, le rap permet d’exprimer une grande subjectivité, l’artiste parle de lui, de son vécu et de ses rancœurs. En parlant de leurs contradictions, ils en ressortent plus forts et encouragent le débat. Ce sont des rappeurs d’utilité publique. »
« J’ai beaucoup travaillé sur la culture hip hop car il y a une dominance de cette culture par rapport, par exemple, à la musique spirituelle ou la musique andalouse, précise l’anthropologue, le rap permet d’exprimer une grande subjectivité, l’artiste parle de lui, de son vécu et de ses rancœurs. En parlant de leurs contradictions, ils en ressortent plus forts et encouragent le débat. Ce sont des rappeurs d’utilité publique. »
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