Le droit de vote des étrangers extra-européens aux élections municipales était une des promesses phares du candidat Hollande. Maintenant élu, ses électeurs attendent toujours que l’Assemblée nationale se saisisse de la question.
Rien n’a encore été fixé dans l’agenda, signe que le débat n’est pas une priorité du gouvernement alors même que le PS en avait fait l’une de ses plus grandes revendications face à la droite lors de la campagne présidentielle de 2012.
Dans une tribune publiée au Monde lundi 17 septembre, 75 députés socialistes pressent le président de la République à tenir rapidement son engagement afin que les étrangers puissent bénéficier de ce droit dès les élections municipales de 2014.
« Le droit de vote des étrangers aux élections, c'est maintenant », lancent les parlementaires, parmi lesquels figurent Elisabeth Guigou, Razzy Hammadi, Annick Lepetit ou encore Patrick Menucci.
« A celles et ceux qui nous disent que c'est trop tôt, et qu'il faut prendre son temps, nous répondons que c'est en commençant maintenant que nous aurons la possibilité de prendre notre temps pour faire cette réforme » qui « ne se fera pas en un jour » car elle nécessitera « une réforme de la Constitution » et « changera la nature du corps électoral », déclarent-ils.
Les députés rappellent que cette proposition avait déjà été émise « sans pouvoir la réaliser » par François Mitterrand en 1981, « reconnaissant ainsi la contribution des étrangers à toutes les facettes de la vie de notre pays ».
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) souhaite que la loi soit achevée avant l'été 2013.
Cet appel lancé à l’exécutif fait suite aux propos récents de Manuel Valls. Le ministre de l’Intérieur a déclaré lundi que le droit de vote des étrangers n'est pas « une revendication forte » des Français. « Ce débat risque de provoquer des fractures. Dans un moment de crise, on voit bien comment cela peut être utilisé, agité », a-t-il précisé. Une position hostile qui augure un retournement de veste de la part du ministre.
Le référendum est l’option souhaitée par Jean-François Copé, le secrétaire général de l’UMP, qui exhorte François Hollande à « clarifier ses intentions ». Le droit de vote des étrangers est « un sujet qui touche à la souveraineté nationale. Seul le peuple français, par la voie du référendum, peut avoir légitimité pour se prononcer ». Quant à son rival à la présidence de l’UMP François Fillon, il demande « solennellement » au chef de l’Etat de « renoncer » à instaurer la mesure.
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Dans une tribune publiée au Monde lundi 17 septembre, 75 députés socialistes pressent le président de la République à tenir rapidement son engagement afin que les étrangers puissent bénéficier de ce droit dès les élections municipales de 2014.
« Le droit de vote des étrangers aux élections, c'est maintenant », lancent les parlementaires, parmi lesquels figurent Elisabeth Guigou, Razzy Hammadi, Annick Lepetit ou encore Patrick Menucci.
« A celles et ceux qui nous disent que c'est trop tôt, et qu'il faut prendre son temps, nous répondons que c'est en commençant maintenant que nous aurons la possibilité de prendre notre temps pour faire cette réforme » qui « ne se fera pas en un jour » car elle nécessitera « une réforme de la Constitution » et « changera la nature du corps électoral », déclarent-ils.
Les députés rappellent que cette proposition avait déjà été émise « sans pouvoir la réaliser » par François Mitterrand en 1981, « reconnaissant ainsi la contribution des étrangers à toutes les facettes de la vie de notre pays ».
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