La campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) est officiellement condamnée par la mairie de Paris dont est à la tête Anne Hidalgo, a-t-on appris mardi 16 février.
Pour le premier conseil de Paris de l’année qui s'étale du lundi 15 au mercredi 17 février, deux vœux proposés étaient relatifs à la condamnation du boycott des produits israéliens. L’un était porté par la majorité socialiste et le second par l'opposition de droite Les Républicains.
Le Conseil de Paris a approuvé l'initiative mardi, « en condamnant le boycott envers Israël et les appels à participer à ce boycott qui sont relayés lors de rassemblements sur l’espace public parisien » et « en s’opposant publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations », tout en « en réaffirmant son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien ».
« Ce vœu fait suite à une dérive préoccupante, constatée ces derniers mois sur l’espace public parisien : des manifestants, au nom d’un soutien présumé à la Palestine, ont pu franchir les limites de la loi républicaine, en bloquant notamment des manifestations artistiques auxquelles participaient des danseurs israéliens », justifie-t-on dans un communiqué. « Ces actes illégaux visent à instaurer un climat délétère, qui ne favorise en rien la cause palestinienne et les aspirations légitimes du peuple palestinien. »
Pour le premier conseil de Paris de l’année qui s'étale du lundi 15 au mercredi 17 février, deux vœux proposés étaient relatifs à la condamnation du boycott des produits israéliens. L’un était porté par la majorité socialiste et le second par l'opposition de droite Les Républicains.
Le Conseil de Paris a approuvé l'initiative mardi, « en condamnant le boycott envers Israël et les appels à participer à ce boycott qui sont relayés lors de rassemblements sur l’espace public parisien » et « en s’opposant publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations », tout en « en réaffirmant son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien ».
« Ce vœu fait suite à une dérive préoccupante, constatée ces derniers mois sur l’espace public parisien : des manifestants, au nom d’un soutien présumé à la Palestine, ont pu franchir les limites de la loi républicaine, en bloquant notamment des manifestations artistiques auxquelles participaient des danseurs israéliens », justifie-t-on dans un communiqué. « Ces actes illégaux visent à instaurer un climat délétère, qui ne favorise en rien la cause palestinienne et les aspirations légitimes du peuple palestinien. »
#DroitAuBoycott contre le vœu de la mairie
Dans un communiqué, le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens appelait à une mobilisation pour contrer ces vœux. « Ces demandes visent à délégitimer cette forme d’action citoyenne qui, nulle part ailleurs dans le monde et jamais dans l’histoire, n’a fait l’objet de poursuites judiciaires. En s’en prenant ainsi à ceux qui défendent le droit face à ceux qui violent chaque jour les conventions de Genève, les résolutions des Nations unies, elles cautionnent la politique d’un État qui se met délibérément hors la loi en bafouant le droit international », détaille le collectif.
Le Front de Gauche, par l'intermédiaire de la conseillère Danielle Simmonet, avait déposé pour sa part un vœu contre la criminalisation des citoyens engagés dans la campagne de boycott des produits israéliens.
Le groupe de campagne BDS France avait lancé lundi 15 février une mobilisation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #DroitAuBoycott. Une initiative relativement bien suivie puisque le mot-dièse s’est rapidement trouvé dans le top 5 des sujets les plus commentés sur Twitter. Mais cette mobilisation, ajoutée au nombreux courriels envoyés aux élus pour les appeler à ne pas voter le vœu, n'aura pas suffit.
Le Front de Gauche, par l'intermédiaire de la conseillère Danielle Simmonet, avait déposé pour sa part un vœu contre la criminalisation des citoyens engagés dans la campagne de boycott des produits israéliens.
Le groupe de campagne BDS France avait lancé lundi 15 février une mobilisation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #DroitAuBoycott. Une initiative relativement bien suivie puisque le mot-dièse s’est rapidement trouvé dans le top 5 des sujets les plus commentés sur Twitter. Mais cette mobilisation, ajoutée au nombreux courriels envoyés aux élus pour les appeler à ne pas voter le vœu, n'aura pas suffit.
« A contre-sens des efforts de paix »
Si la Ville de Paris se dit « engagée depuis de nombreuses années en faveur d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens » avec « une position constante, qui défend le respect du droit international et la solution de deux Etats », l'avis est tout autre du côté des soutiens à la campagne BDS, à commencer par les Palestiniens.
La semaine dernière, trois maires exprimaient leur désarroi face à l’interdiction de la campagne BDS par la Ville de Paris. Les maires de Béthléem, Jéricho et Ramallah se disaient profondément préoccupés et estimaient qu’ « un tel vœu donnerait un signal à contre-sens des efforts de paix et du droit international, il risquerait d’encourager l’occupation et la répression du peuple palestinien ».
Pour le Collectif national, les vœux formulés au Conseil de Paris « éludent soigneusement la question essentielle : en l’absence de mesures contraignantes de la part des États, que peuvent faire les citoyens pour s’opposer à l’expansion de la colonisation qui mine la possibilité même d’un État palestinien, aggrave le chaos régional et menace la paix ? ».
La campagne BDS France, « confiante dans son enracinement citoyen, antiraciste et non-violent et dans son attachement au droit international, continuera à se développer en France malgré les instrumentalisations politiques et juridiques dont elle fait l’objet ! », fait-elle savoir. La pétition appelant au boycott des produits israéliens lancée le 19 janvier dernier réunit à ce jour plus 12 000 signataires.
La semaine dernière, trois maires exprimaient leur désarroi face à l’interdiction de la campagne BDS par la Ville de Paris. Les maires de Béthléem, Jéricho et Ramallah se disaient profondément préoccupés et estimaient qu’ « un tel vœu donnerait un signal à contre-sens des efforts de paix et du droit international, il risquerait d’encourager l’occupation et la répression du peuple palestinien ».
Pour le Collectif national, les vœux formulés au Conseil de Paris « éludent soigneusement la question essentielle : en l’absence de mesures contraignantes de la part des États, que peuvent faire les citoyens pour s’opposer à l’expansion de la colonisation qui mine la possibilité même d’un État palestinien, aggrave le chaos régional et menace la paix ? ».
La campagne BDS France, « confiante dans son enracinement citoyen, antiraciste et non-violent et dans son attachement au droit international, continuera à se développer en France malgré les instrumentalisations politiques et juridiques dont elle fait l’objet ! », fait-elle savoir. La pétition appelant au boycott des produits israéliens lancée le 19 janvier dernier réunit à ce jour plus 12 000 signataires.
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