Régulièrement dans le haut du tableau des meilleurs lycées français, le lycée Averroès de Lille (Nord) affiche un taux de réussite excellent au bac 2014 avec 96,7 % de réussite. Cette année, 87 élèves répartis dans les filières S (scientifique), L (littéraire), ES (économique et social) et STMG (sciences et technologie du management et de la gestion) ont passé les épreuves de l’examen.
Avec de tels résultats, l’établissement n’a de cesse d’attirer de nouveaux élèves. Le lycée sous contrat avec l’Etat a d’ailleurs obtenu du rectorat la possibilité d’ouvrir une deuxième classe de 1re S à la rentrée prochaine.
Avec de tels résultats, l’établissement n’a de cesse d’attirer de nouveaux élèves. Le lycée sous contrat avec l’Etat a d’ailleurs obtenu du rectorat la possibilité d’ouvrir une deuxième classe de 1re S à la rentrée prochaine.
Des écoles à très petits effectifs
Au collège-lycée La Réussite, situé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), sur les 12 élèves de terminale S, à part une élève qui avait arrêté sa scolarité quatre mois avant la fin de l’année scolaire, tous ont décroché le sésame qui leur ouvre les portes des études supérieures. « L’an dernier, deux ne l’ont pas eu sur 13 élèves », rappelle le chef d’établissement et fondateur de l’établissement Dhaou Meskine,
Il déclare ne pas avoir encore reçu les résultats pour le brevet. Ce n'est pas le cas à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), où l’association Education & Savoir affiche pour ce diplôme de fin de collège un taux de réussite de 100 % au brevet et 63 % de mentions pour une classe de 11 élèves. A Marseille, au collège-lycée Ibn Khaldoun, le taux de réussite au brevet atteint les 91 %. « Avec 52 % de mentions », complète Mohsen Ngazou, le directeur.
Il déclare ne pas avoir encore reçu les résultats pour le brevet. Ce n'est pas le cas à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), où l’association Education & Savoir affiche pour ce diplôme de fin de collège un taux de réussite de 100 % au brevet et 63 % de mentions pour une classe de 11 élèves. A Marseille, au collège-lycée Ibn Khaldoun, le taux de réussite au brevet atteint les 91 %. « Avec 52 % de mentions », complète Mohsen Ngazou, le directeur.
La dure épreuve du brevet à six matières
C’est un peu en deçà des résultats du brevet 2013. 94 % des élèves avaient alors décroché le brevet. Mais cette année, les 21 élèves qui se sont présentés aux épreuves ont dû faire face à « un brevet pas comme les autres », « presque un bac », selon M. Ngazou. L’homme explique que les étudiants issus d’un établissement privé hors contrat comme c’est le cas d’Ibn Khaldoun sont confrontés à « six matières au lieu de trois ». En plus des matières communes à tous les candidats (français, mathématiques et histoire-géographie) s’ajoutent des épreuves de langue vivante (LV1), de SVT et de physique. De plus, les notes obtenues durant l’année scolaire de 4e et de 3e ne sont pas prises en compte dans la moyenne du brevet comme c’est le cas pour les élèves du public ou du privé sous contrat.
Loïc Amoroso, responsable pédagogique du groupe scolaire Alif, met également en avant cette « difficulté » supplémentaire que doivent surmonter les élèves. Dans ce collège situé à Toulouse (Haute-Garonne), le taux de réussite au brevet 2014 est de 66 % pour une classe de neuf élèves. Mais si le contrôle continu était pris en compte, ce chiffre atteindrait les 90 %, estime M. Amoroso.
Ce dernier fait également remarquer que les élèves issus d’un établissement hors contrat ne sont « pas prioritaires » dans leur choix d’orientation. Pour intégrer un lycée public, ils doivent passer par des tests déterminants dans la suite de leur scolarité. « Avec moins de 10 de moyenne, ils sont orientés automatiquement en voie professionnelle », précise M. Amoroso, qui déplore la pression que ces tests font peser sur les épaules des adolescents.
Loïc Amoroso, responsable pédagogique du groupe scolaire Alif, met également en avant cette « difficulté » supplémentaire que doivent surmonter les élèves. Dans ce collège situé à Toulouse (Haute-Garonne), le taux de réussite au brevet 2014 est de 66 % pour une classe de neuf élèves. Mais si le contrôle continu était pris en compte, ce chiffre atteindrait les 90 %, estime M. Amoroso.
Ce dernier fait également remarquer que les élèves issus d’un établissement hors contrat ne sont « pas prioritaires » dans leur choix d’orientation. Pour intégrer un lycée public, ils doivent passer par des tests déterminants dans la suite de leur scolarité. « Avec moins de 10 de moyenne, ils sont orientés automatiquement en voie professionnelle », précise M. Amoroso, qui déplore la pression que ces tests font peser sur les épaules des adolescents.
L'institut de formation de Saint-Quentin-en Yvelines (IFSQY).
Un refus de passer sous contrat contesté
Pour autant, l’établissement, qui a ouvert ses portes en 2009, réfléchit encore à demander à passer sous contrat avec l’Etat comme il en a la possibilité dès cinq ans d’existence. « Nous tenons à garder notre spécificité confessionnelle », commente Loïc Amoroso.
Le collège-lycée musulman Ibn Khaldoun, créé la même année, a, de son côté, entrepris les démarches pour obtenir un contrat d’association avec l’Etat. Cela offre bien des avantages comme la prise en charge par le ministère de l'Education nationale du versement des salaires des enseignants. « Le dossier est sur la bonne voie », note Mohsen Ngazou.
Slimane Bousanna, le directeur du collège de l’Institut de formation de Saint-Quentin-en Yvelines (IFSQY), situé à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines, attend, lui, une réponse à la suite de son « recours administratif gracieux » déposé fin mai pour contester la décision de l’académie de Versailles qui avait refusé la demande de l’établissement à passer sous contrat d’association.
Sans réponse d’ici à fin juillet, date du délai de deux mois pour recevoir une décision, M. Boussanna réfléchit à saisir le tribunal administratif. Dans son établissement, 24 élèves ont passé le brevet cette année. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les résultats de l'Académie des Yvelines n’étaient pas encore connus. L’an dernier, le taux de réussite s’élevait à 70 % pour 20 candidats.
Le collège-lycée musulman Ibn Khaldoun, créé la même année, a, de son côté, entrepris les démarches pour obtenir un contrat d’association avec l’Etat. Cela offre bien des avantages comme la prise en charge par le ministère de l'Education nationale du versement des salaires des enseignants. « Le dossier est sur la bonne voie », note Mohsen Ngazou.
Slimane Bousanna, le directeur du collège de l’Institut de formation de Saint-Quentin-en Yvelines (IFSQY), situé à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines, attend, lui, une réponse à la suite de son « recours administratif gracieux » déposé fin mai pour contester la décision de l’académie de Versailles qui avait refusé la demande de l’établissement à passer sous contrat d’association.
Sans réponse d’ici à fin juillet, date du délai de deux mois pour recevoir une décision, M. Boussanna réfléchit à saisir le tribunal administratif. Dans son établissement, 24 élèves ont passé le brevet cette année. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les résultats de l'Académie des Yvelines n’étaient pas encore connus. L’an dernier, le taux de réussite s’élevait à 70 % pour 20 candidats.
Aider les élèves à avancer
« Nous ne sommes pas un établissement forcément élitiste. Nous accompagnons aussi les élèves qui ont des difficultés scolaires », commente Slimane Bousanna, pour qui l’essentiel est de « donner le maximum de (son) potentiel ». « L’accompagnement » des élèves est vu comme primordial.
Même son de cloche à La Réussite. « On ne cherche pas le prestige », argue Dhaou Meskine. « Même s’il n’a pas la moyenne », un élève qui « présente une volonté de travailler » est le bienvenu dans ce collège. Pour aider les élèves « à avancer », des stages avec des professeurs différents et une semaine de classe verte en Normandie avec des révisions sur des notions de mathématiques, de SVT et de philosophie sont organisées, nous dit le fondateur de La Réussite.
Créé il y a 13 ans, l’établissement, en difficulté depuis quelques années, n’a toujours pas obtenu le passage sous contrat avec l’Etat qu’il convoite. Il propose actuellement des classes de 4e à la terminale et « envisage d’ouvrir une 6e ». Education & Savoir indique, de son côté, ouvrir une classe de 1re S dès la rentrée prochaine. Pour l’heure, privé de contrat avec l’Etat, Slimane Bousanna indique toutefois qu’une classe de seconde sera ouverte à l’IFSQY.
Même son de cloche à La Réussite. « On ne cherche pas le prestige », argue Dhaou Meskine. « Même s’il n’a pas la moyenne », un élève qui « présente une volonté de travailler » est le bienvenu dans ce collège. Pour aider les élèves « à avancer », des stages avec des professeurs différents et une semaine de classe verte en Normandie avec des révisions sur des notions de mathématiques, de SVT et de philosophie sont organisées, nous dit le fondateur de La Réussite.
Créé il y a 13 ans, l’établissement, en difficulté depuis quelques années, n’a toujours pas obtenu le passage sous contrat avec l’Etat qu’il convoite. Il propose actuellement des classes de 4e à la terminale et « envisage d’ouvrir une 6e ». Education & Savoir indique, de son côté, ouvrir une classe de 1re S dès la rentrée prochaine. Pour l’heure, privé de contrat avec l’Etat, Slimane Bousanna indique toutefois qu’une classe de seconde sera ouverte à l’IFSQY.
Une fédération pour s’organiser
Le collège-lycée Ibn Khaldoun, qui compte actuellement 135 élèves allant de la seconde à la 1re, est également engagé dans une phase d’agrandissement et a lancé dans ce sens une campagne de dons visant à récolter 250 000 euros. Pour l’heure, environ 63 000 euros ont été accumulés.
Dans leurs projets, ces établissements peuvent également « capitaliser leurs expériences », mieux « s’organiser » et ainsi peser en passant par la Fédération nationale de l'enseignement privé musulman, lancée en mars dernier par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), fait remarquer M. Amoroso, qui a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec la fédération dirigée par Makhlouf Mameche, le directeur adjoint d’Averroès.
Malgré les défis auxquels ils doivent faire face, poussés par une demande croissante des parents, les établissements musulmans sont déterminés à s’inscrire durablement dans le paysage de l’enseignement français.
Dans leurs projets, ces établissements peuvent également « capitaliser leurs expériences », mieux « s’organiser » et ainsi peser en passant par la Fédération nationale de l'enseignement privé musulman, lancée en mars dernier par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), fait remarquer M. Amoroso, qui a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec la fédération dirigée par Makhlouf Mameche, le directeur adjoint d’Averroès.
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