Un an après son élection à la tête de l’Egypte, Mohamed Morsi doit faire face à une contestation populaire sans précédent. Dimanche 30 juin, un an jour pour jour après sa prise de fonction, des millions d’Egyptiens ont défilé dans les rues pour réclamer sa démission.
Au Caire, sur la place Tahrir, lieu symbolique de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak en 2011, près de 17 millions de personnes ont manifesté leur hostilité au nouveau président issu des Frères Musulmans.
Des manifestants ont même marché vers le palais présidentiel comme ce fut déjà le cas lors de précédentes manifestations en décembre 2012, qui n’avaient pas atteint une si forte mobilisation.
Des rassemblements étaient également organisés dans d’autres villes du pays. Ils n’ont pas été sans heurts. Des manifestants anti-Morsi se sont affrontés avec des partisans du président qui étaient également descendus dans les rues. Sept morts et plus de 600 blessés sont à dénombrer, selon un bilan obtenu auprès de la sécurité et des services de secours. Cinq personnes ont été tuées au sud du Caire, dans la vallée du Nil.
La forte mobilisation anti-Morsi a été orchestrée par le mouvement Tamarrod (rébellion en arabe), soutenu par des personnalités et des mouvements de l'opposition laïque, libérale ou de gauche. Ce mouvement assure avoir collecté plus de 22 millions de signatures pour une présidentielle anticipée, plus que le nombre d'électeurs qui ont voté Mohamed Morsi en juin 2012 (13,23 millions).
« Depuis l'arrivée de Mohamed Morsi au pouvoir, le citoyen moyen a toujours le sentiment que rien n'a été réalisé à ce jour par rapport aux objectifs de la révolution, qui n'étaient tout simplement que de vivre dans la dignité, la liberté, la justice sociale et l'indépendance nationale. Morsi a été un échec total et n'a pas pu réaliser aucun de ces objectifs, la sécurité n'a pas été rétablie et la sécurité sociale non plus, ainsi il a fait preuve évidente qu'il n'est pas apte à la gouvernance d'un pays comme l'Egypte », dénonce Tamarrod sur son site.
Deux ans après la chute d’Hosni Moubarak, une large partie de la population est déçue de la politique menée par Mohamed Morsi. Mais pour ses partisans, la légitimité du premier président égyptien démocratiquement élu ne peut être remise en cause.
Une nouvelle fois, ce dernier a lancé un appel au dialogue. Mais preuve que la tension reste vive, des manifestants ont attaqué lundi 1er juillet le siège des Frères musulmans dans la capitale.
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Des rassemblements étaient également organisés dans d’autres villes du pays. Ils n’ont pas été sans heurts. Des manifestants anti-Morsi se sont affrontés avec des partisans du président qui étaient également descendus dans les rues. Sept morts et plus de 600 blessés sont à dénombrer, selon un bilan obtenu auprès de la sécurité et des services de secours. Cinq personnes ont été tuées au sud du Caire, dans la vallée du Nil.
La forte mobilisation anti-Morsi a été orchestrée par le mouvement Tamarrod (rébellion en arabe), soutenu par des personnalités et des mouvements de l'opposition laïque, libérale ou de gauche. Ce mouvement assure avoir collecté plus de 22 millions de signatures pour une présidentielle anticipée, plus que le nombre d'électeurs qui ont voté Mohamed Morsi en juin 2012 (13,23 millions).
« Depuis l'arrivée de Mohamed Morsi au pouvoir, le citoyen moyen a toujours le sentiment que rien n'a été réalisé à ce jour par rapport aux objectifs de la révolution, qui n'étaient tout simplement que de vivre dans la dignité, la liberté, la justice sociale et l'indépendance nationale. Morsi a été un échec total et n'a pas pu réaliser aucun de ces objectifs, la sécurité n'a pas été rétablie et la sécurité sociale non plus, ainsi il a fait preuve évidente qu'il n'est pas apte à la gouvernance d'un pays comme l'Egypte », dénonce Tamarrod sur son site.
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Une nouvelle fois, ce dernier a lancé un appel au dialogue. Mais preuve que la tension reste vive, des manifestants ont attaqué lundi 1er juillet le siège des Frères musulmans dans la capitale.
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