En route vers la stabilité ? Les 6,9 millions d’électeurs maliens étaient invités à élire leur président de la république dimanche 28 juillet.
Dans les médias maliens, le nom de celui qui arrive en tête filtre. Il s’agit d’Ibrahim Boubacar Keïta. Cet ancien Premier ministre (1994-2000), âgé de 69 ans, obtiendrait une nette avance et pourrait même l’emporter dès le premier tour. Avec Soumaïla Cissé, 63 ans, ancien ministre des Finances et ex-président de la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), ils étaient les deux favoris de ce scrutin où 27 candidats se sont présentés.
Le défi de cette élection est de taille. Le Mali doit retrouver un ordre constitutionnel perdu depuis un coup d’Etat militaire le 22 mars 2012, qui avait précipité la prise du nord du pays par des groupes terroristes liés à Al-Qaïda. La France avait alors décidé d’intervenir dans son ancienne colonie en janvier 2013. L’armée française et les forces africaines avaient réussi à déloger les insurgés du pays en quelques mois. Aussitôt, la France, encore, avait poussé le Mali à accélérer l’organisation de nouvelles élections alors que 500 000 réfugiés n’ont toujours pas regagné leurs demeures.
Toutefois, malgré les menaces d'un groupe armé qui avait occupé le nord, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le premier tour du scrutin s'est déroulé sans incident. Le taux de participation a été élevé, ont également annoncé des observateurs nationaux indépendants. François Hollande a salué « le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incident majeur ».
Mais en France, la diaspora malienne a du prendre son mal en patience pour pouvoir voter en région parisienne. Les électeurs, ballotés d’un endroit à l’autre, ont été confrontés à une très mauvaise organisation. Alors que près de 29 000 personnes sont inscrites sur les listes électorales (sur les 200 000 Maliens de France), moins d’une centaine avait pu voter au consulat à la mi-journée, rapporte Libération.
La date d’un éventuel second tour est fixée au 11 août.
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Toutefois, malgré les menaces d'un groupe armé qui avait occupé le nord, le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le premier tour du scrutin s'est déroulé sans incident. Le taux de participation a été élevé, ont également annoncé des observateurs nationaux indépendants. François Hollande a salué « le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incident majeur ».
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La date d’un éventuel second tour est fixée au 11 août.
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