Les violences interreligieuses en Birmanie ont été ravivées dimanche 3 juin après le lynchage à mort de dix musulmans à Taunggote, dans l'Etat Rakhine situé à l’ouest du pays, frontalier du Bangladesh à majorité musulmane. Une foule de la minorité ethnique rakhine, essentiellement bouddhiste, s'en est pris à des musulmans, faussement accusés du viol et du meurtre une jeune fille rakhine.
En Birmanie, où il est souvent admis que ne pas être bouddhiste revient à ne pas être birman, les musulmans sont vus comme des « envahisseurs » et sont souvent victimes du racisme. Un racisme qui a une nouvelle fois dégénéré par la mort de musulmans, battus à mort. Les victimes, qui se trouvaient alors dans un bus, semblent être principalement des musulmans du centre du pays en visite dans la région. Les Rakhines n’ont pas hésité à attaquer le bus avant de l’incendier. Quelques dizaines de musulmans ont manifesté mardi 5 juin à Rangoun, la capitale, pour exiger justice.
Ce n’est pas la première fois que des tensions entre bouddhistes et musulmans conduisent à de telles violences. Plusieurs séries d'émeutes meurtrières ont eu lieu en Birmanie ces quinze dernières années, souvent à la suite de rumeurs accusant un musulman.
« Les relations au jour le jour avec les bouddhistes sont bonnes aussi longtemps que vous connaissez votre place et que vous ne dépassez pas cette limite », explique Ko Aung Aung, de l'Association des musulmans de Birmanie (BMA), installé en Europe après avoir fui son pays en 2004. « Pour n'importe qui, un crime est crime, mais si (son auteur) est (...) musulman, ça peut devenir une bonne raison de provoquer des émeutes ».
« Tués comme des animaux », a dénoncé Abu Tahay, un leader du Parti pour le développement démocratique national. « Si la police n'est pas en mesure de contrôler la situation, cela risque de s'étendre ». Son parti, sans élu, représente les 750 000 Rohingyas, des musulmans apatrides confinés dans le Nord de l'Etat Rakhine et considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde.
La communauté musulmane représente officiellement 4 % des quelque 60 millions de Birmans. Mais les plus exposés sont les Rohingyas, la seule minorité sur les 135 existantes en Birmanie, à ne pas être officiellement reconnue par les autorités du pays.
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