Sur le vif
Les femmes portant le niqab peuvent désormais revêtir leur voile intégral sans être inquiétées à Lleida, en Espagne.
La municipalité de cette commune de Catalogne avait instauré l’interdiction du port du niqab dans les établissements publics fin 2010. Mais la Cour suprême espagnole, la juridiction la plus élevée, a décidé, jeudi 14 février, d’annuler cette disposition qui viole la liberté de culte, a-t-elle estimé.
Pour justifier cette interdiction, la mairie de Lleida avait expliqué que le port du niqab nuisait à l’intégration des femmes immigrées qui le portaient et que sa décision était une nécessité pour des raisons de sécurité.
« L'interdiction qui vise ces femmes viole non seulement les libertés religieuses, mais renforce également la discrimination à leur encontre. En assignant à résidence certaines femmes, on les prive d’une intégration dans la société espagnole», a jugé la Cour suprême, qui a rendu publique sa décision jeudi 28 février.
C’est une association musulmane, Watani pour la liberté et la justice, qui avait décidé, dès le départ, de contester cette interdiction. La justice espagnole avait déjà décidé, en janvier 2011, de suspendre provisoirement l'interdiction du voile intégral à Lleida où vivent quelque 10 000 musulmans.
Aujourd’hui, la décision de la Cour suprême enterre définitivement cette réglementation municipale. Elle pourrait s’étendre à d’autres villes comme Barcelone qui interdisent le port du niqab dans les établissements publics.
S’il n’existe pas une loi nationale anti-burqa comme en France, certaines communes ont décidé d’interdire le voile intégral. Un peu plus d’un million de musulmans vivent en Espagne.
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L’interdiction du niqab suspendue en Espagne
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Pour justifier cette interdiction, la mairie de Lleida avait expliqué que le port du niqab nuisait à l’intégration des femmes immigrées qui le portaient et que sa décision était une nécessité pour des raisons de sécurité.
« L'interdiction qui vise ces femmes viole non seulement les libertés religieuses, mais renforce également la discrimination à leur encontre. En assignant à résidence certaines femmes, on les prive d’une intégration dans la société espagnole», a jugé la Cour suprême, qui a rendu publique sa décision jeudi 28 février.
C’est une association musulmane, Watani pour la liberté et la justice, qui avait décidé, dès le départ, de contester cette interdiction. La justice espagnole avait déjà décidé, en janvier 2011, de suspendre provisoirement l'interdiction du voile intégral à Lleida où vivent quelque 10 000 musulmans.
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