Le Parisien a eu accès à des documents déclassifiés de l'armée française sur les retombées nucléaires des premiers essais de la bombe A dans le cadre d’une enquête pénale déclenchée par des vétérans de ces essais.
Le journal a ainsi publié, vendredi 14 février, une carte dévoilant l’étendue des retombées nucléaires des premiers essais de la bombe A dans le désert algérien. On y voit que les retombées radioactives ont recouvert toute l'Afrique du Nord et même subsaharienne. « Treize jours après le tir de la première bombe aérienne française, la fameuse Gerboise bleue, des retombées radioactives atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile ! », commente Le Parisien.
Dans les documents secret-défense aujourd’hui rendus publics, les militaires minimisent les conséquences en indiquant que les doses enregistrées étaient « généralement très faibles ». « Cela a toujours été le système de défense de l'armée », estime Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires, qui a analysé ces documents déclassifiés, obtenus par les associations qui ont porté plainte.
« Les normes de l'époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies. », explique-t-il. Les militaires reconnaissent, tout de même, qu'à certains endroits les normes de radioactivité ont été largement dépassées comme à Arak, près de Tamanrasset, en Algérie et à N'Djamena au Tchad.
Les associations de victimes espèrent que ces révélations ne sont qu’une première étape. « Mais pour l'instant, le fonctionnement de déclassification n'est pas satisfaisant. Malgré la demande des juges d'instruction, l'armée n'a communiqué que des archives soigneusement triées, dans lesquelles il manque des pans entiers de données. Il faut réformer l'accès à ces informations si on veut connaître la vérité. », regrette M.Barillot. « Les documents ont été choisis par une commission consultative indépendante à laquelle l'armée ne participe pas », se défend le ministère de la Défense.
L’Etat français a effectué plus de 200 essais nucléaires dans le désert algérien puis en Polynésie française, entre 1960 et 1996, Des conséquences désastreuses sur la santé des militaires et des populations locales ont été constatées mais jusque là, l'Etat n'a rien entrepris pour indemniser les victimes et leurs familles, qui ne lâchent rien. Par ailleurs, l'Algérie réclame fréquemment des réparations de la part de la France... sans succès.
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Dans les documents secret-défense aujourd’hui rendus publics, les militaires minimisent les conséquences en indiquant que les doses enregistrées étaient « généralement très faibles ». « Cela a toujours été le système de défense de l'armée », estime Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires, qui a analysé ces documents déclassifiés, obtenus par les associations qui ont porté plainte.
« Les normes de l'époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies. », explique-t-il. Les militaires reconnaissent, tout de même, qu'à certains endroits les normes de radioactivité ont été largement dépassées comme à Arak, près de Tamanrasset, en Algérie et à N'Djamena au Tchad.
Les associations de victimes espèrent que ces révélations ne sont qu’une première étape. « Mais pour l'instant, le fonctionnement de déclassification n'est pas satisfaisant. Malgré la demande des juges d'instruction, l'armée n'a communiqué que des archives soigneusement triées, dans lesquelles il manque des pans entiers de données. Il faut réformer l'accès à ces informations si on veut connaître la vérité. », regrette M.Barillot. « Les documents ont été choisis par une commission consultative indépendante à laquelle l'armée ne participe pas », se défend le ministère de la Défense.
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