Cinq personnalités musulmanes américaines ont été espionnés pendant au moins six ans par la NSA et le FBI, apprend-on dans un rapport publié le 9 juillet sur le magazine The Intercept, lancé pour présenter les documents révélés par Edward Snowden.
Le rapport, réalisé à partir de documents fournis par l'ancien informaticien de la CIA et de la NSA, fait état de 7 485 adresses électroniques surveillées entre 2002 et 2006. La plupart des mails appartiennent à des étrangers soupçonnés par l’administration américaine d’appartenir à Al-Qaïda, au Hamas ou au Hezbollah.
Mais le site d’information a relevé la présence de plusieurs Américains dans la liste des personnes mises sous surveillance, espionnés sur autorisation du tribunal spécial chargé du renseignement classé secret-défense (FISC).
C’est notamment le cas de Nihad Awad, le directeur du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), l'une des plus importantes organisations musulmanes des Etats-Unis, ou encore de Faisal Gill, un ancien responsable de l’administration Bush, qui avait travaillé au ministère de la Sécurité intérieure. Il avait aussi été candidat au parti républicain.
Asim Ghafoor, avocat spécialisé dans les affaires de terrorisme, Agha Saeed, militant des droits de l’homme et ancien professeur à l'université d'État de Californie, et Hooshang Amirahmadi, professeur irano-américain à l'université Rutgers (New Jersey), ont eux aussi été placés sous surveillance.
The Intercept rappelle que les services de renseignements peuvent espionner légalement des citoyens américains que sur des présomptions sérieuses, selon la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) qui encadre ces procédures.
Or, il n’existait aucune présomption sérieuse à l’encontre de ces cinq personnalités. Seul point commun : elles sont toutes musulmanes. The Intercept précise que « tous les cinq démentent avec véhémence n'avoir jamais été impliqués dans le terrorisme ou l’espionnage et aucun ne soutient le jihad violent ».
Ces révélations ont suscité la colère de la communauté musulmane, qui s’est indignée sur les réseaux sociaux. 45 organisations de défense des droits de l’homme, droits civiques et religieux ont envoyé une lettre à Barack Obama, lui demandant « une pleine explication publique de ces pratiques ».
Lire aussi :
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Mais le site d’information a relevé la présence de plusieurs Américains dans la liste des personnes mises sous surveillance, espionnés sur autorisation du tribunal spécial chargé du renseignement classé secret-défense (FISC).
C’est notamment le cas de Nihad Awad, le directeur du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), l'une des plus importantes organisations musulmanes des Etats-Unis, ou encore de Faisal Gill, un ancien responsable de l’administration Bush, qui avait travaillé au ministère de la Sécurité intérieure. Il avait aussi été candidat au parti républicain.
Asim Ghafoor, avocat spécialisé dans les affaires de terrorisme, Agha Saeed, militant des droits de l’homme et ancien professeur à l'université d'État de Californie, et Hooshang Amirahmadi, professeur irano-américain à l'université Rutgers (New Jersey), ont eux aussi été placés sous surveillance.
The Intercept rappelle que les services de renseignements peuvent espionner légalement des citoyens américains que sur des présomptions sérieuses, selon la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) qui encadre ces procédures.
Or, il n’existait aucune présomption sérieuse à l’encontre de ces cinq personnalités. Seul point commun : elles sont toutes musulmanes. The Intercept précise que « tous les cinq démentent avec véhémence n'avoir jamais été impliqués dans le terrorisme ou l’espionnage et aucun ne soutient le jihad violent ».
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