Il n'y a pas qu’en France que les femmes voilées sont victimes de discriminations au travail. Aux Etats-Unis, une juge d’un tribunal fédéral de San Francisco, en Californie, a estimé, lundi 9 septembre, que l’enseigne de vêtements Abercrombie & Fitch avait violé la législation contre la discrimination en licenciant une salariée qui portait le voile.
Cette jeune employée, Hani Khan, travaillait dans un magasin Hollister, une marque de vêtements appartenant à la société Abercrombie & Fitch, dans la ville de San Mateo, en Californie. Lors de son embauche, on lui avait permis de porter le foulard islamique. Mais surprise : quatre mois plus tard, en février 2010, on lui demande d’enlever son voile car il ne respecterait pas la politique vestimentaire de l’entreprise. Refusant, la jeune musulmane fut mise à pied.
En juin 2011, le bureau de San Francisco du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR-SFBA), la société d’aide du centre des lois du travail (LAS-ELC) et la Commission américaine d'équité en matière d'emploi (EEOC) décident de porter plainte avec la jeune femme contre l’enseigne.
« J’étais choquée et surprise quand ils m’ont demandé de retirer mon foulard et qu’ils m’ont viré quand j’ai refusé. Ce n’est pas une chose à laquelle on s’attend, surtout lorsque l’on travaille dur pour faire du bon boulot. C’était important pour moi de me battre contre ce qui m’est arrivée car il s’agit d’une violation de mes droits mais aussi pour ne plus que cela arrive à quelqu’un », explique Hani Khan au CAIR.
Son avocat a souligné qu'elle n'avait jamais fait l'objet de plainte concernant son travail. Mais selon Abercrombie, elle serait un « fardeau excessif » car elle nuirait à son « image de marque ». Pour autant, au tribunal, l’enseigne n’a pu apporter aucune preuve montrant le préjudice causé par la jeune femme voilée. Lundi, la juge Yvonne Gonzalez Rogers a naturellement constaté la discrimination dont elle a été victime. « Cette affaire montre que personne ne devrait avoir à choisir entre sa religion et son travail », estime une porte-parole du bureau du Conseil à San Francisco, Zarah Billoo.
La justice doit encore déterminer la peine qu’écopera Abercrombie lors d’une audience qui se tiendra le 30 septembre. Ce n’est pas la première fois que l’enseigne de prêt-à-porter est attaqué pour discrimination. « Aux Etats-Unis, lors d'un recours collectif en avril 2005, plusieurs plaignants affirmaient s'être vu refuser un emploi chez Abercrombie en raison de leur origine ou d'avoir été contraints de travailler à des postes loin des regards des clients. L'entreprise a nié mais s'est acquittée quelques mois plus tard d'un dédommagement de 50 millions de dollars (37,8 millions d'euros) pour mettre fin à la procédure », rappelle le Huffington Post.
De plus, en France, où elle compte un magasin aux Champs-Elysées, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a lancé, mi-juillet, une enquête sur les « conditions et le processus de recrutement » menée au sein de l’entreprise accusée de faire de la discrimination physique à l'embauche. On apprenait dernièrement qu'Abercrombie délivrait à ses employés un guide - très strict - sur les coupes de cheveux acceptables ou non dans l'entreprise. Les procès contre l'enseigne risque encore de pleuvoir si elle persiste dans cette voie.
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Le port du voile interdit à la Sécurité sociale
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Cette jeune employée, Hani Khan, travaillait dans un magasin Hollister, une marque de vêtements appartenant à la société Abercrombie & Fitch, dans la ville de San Mateo, en Californie. Lors de son embauche, on lui avait permis de porter le foulard islamique. Mais surprise : quatre mois plus tard, en février 2010, on lui demande d’enlever son voile car il ne respecterait pas la politique vestimentaire de l’entreprise. Refusant, la jeune musulmane fut mise à pied.
En juin 2011, le bureau de San Francisco du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR-SFBA), la société d’aide du centre des lois du travail (LAS-ELC) et la Commission américaine d'équité en matière d'emploi (EEOC) décident de porter plainte avec la jeune femme contre l’enseigne.
« J’étais choquée et surprise quand ils m’ont demandé de retirer mon foulard et qu’ils m’ont viré quand j’ai refusé. Ce n’est pas une chose à laquelle on s’attend, surtout lorsque l’on travaille dur pour faire du bon boulot. C’était important pour moi de me battre contre ce qui m’est arrivée car il s’agit d’une violation de mes droits mais aussi pour ne plus que cela arrive à quelqu’un », explique Hani Khan au CAIR.
Son avocat a souligné qu'elle n'avait jamais fait l'objet de plainte concernant son travail. Mais selon Abercrombie, elle serait un « fardeau excessif » car elle nuirait à son « image de marque ». Pour autant, au tribunal, l’enseigne n’a pu apporter aucune preuve montrant le préjudice causé par la jeune femme voilée. Lundi, la juge Yvonne Gonzalez Rogers a naturellement constaté la discrimination dont elle a été victime. « Cette affaire montre que personne ne devrait avoir à choisir entre sa religion et son travail », estime une porte-parole du bureau du Conseil à San Francisco, Zarah Billoo.
La justice doit encore déterminer la peine qu’écopera Abercrombie lors d’une audience qui se tiendra le 30 septembre. Ce n’est pas la première fois que l’enseigne de prêt-à-porter est attaqué pour discrimination. « Aux Etats-Unis, lors d'un recours collectif en avril 2005, plusieurs plaignants affirmaient s'être vu refuser un emploi chez Abercrombie en raison de leur origine ou d'avoir été contraints de travailler à des postes loin des regards des clients. L'entreprise a nié mais s'est acquittée quelques mois plus tard d'un dédommagement de 50 millions de dollars (37,8 millions d'euros) pour mettre fin à la procédure », rappelle le Huffington Post.
De plus, en France, où elle compte un magasin aux Champs-Elysées, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a lancé, mi-juillet, une enquête sur les « conditions et le processus de recrutement » menée au sein de l’entreprise accusée de faire de la discrimination physique à l'embauche. On apprenait dernièrement qu'Abercrombie délivrait à ses employés un guide - très strict - sur les coupes de cheveux acceptables ou non dans l'entreprise. Les procès contre l'enseigne risque encore de pleuvoir si elle persiste dans cette voie.
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