Plus de 100 délégués de confession musulmane ont participé à la convention nationale démocrate, qui s’est ouverte mardi 4 septembre à Charlotte, en Caroline du Nord. Un record jamais atteint pour le parti, rapporte le CAIR.
Plus de 100 délégués de confession musulmane représentant 20 États ont fait leur apparition à la convention nationale démocrate, qui s’est ouverte mardi 4 septembre à Charlotte, en Caroline du Nord.
Un record jamais atteint pour le parti, dont le champion n’est autre que Barack Obama, désigné officiellement face aux républicains pour briguer un nouveau mandat. Pour comparaison, ils n’étaient que 43 en 2008 et 25 en 2004.
Selon Robert McCaw, le coordinateur des affaires gouvernementales au Council on Americain-Islamic Relations (CAIR), « c'est aussi un signe de l'engagement civique croissant de la communauté musulmane américaine et de leur acceptation au sein du Parti démocrate », ajoutant dans un communiqué daté du mercredi 5 septembre que le nombre record de délégués musulmans à la convention est « une conséquence directe de leur travail acharné ».
Un record jamais atteint pour le parti, dont le champion n’est autre que Barack Obama, désigné officiellement face aux républicains pour briguer un nouveau mandat. Pour comparaison, ils n’étaient que 43 en 2008 et 25 en 2004.
Selon Robert McCaw, le coordinateur des affaires gouvernementales au Council on Americain-Islamic Relations (CAIR), « c'est aussi un signe de l'engagement civique croissant de la communauté musulmane américaine et de leur acceptation au sein du Parti démocrate », ajoutant dans un communiqué daté du mercredi 5 septembre que le nombre record de délégués musulmans à la convention est « une conséquence directe de leur travail acharné ».
Une poignée de délégués musulmans républicains, marginalisés
Au Parti républicain, seule une poignée de délégués musulmans a assisté à leur convention organisée fin août, à Tampa, en Floride, à l’issue de laquelle Mitt Romney a été investi candidat à l’élection présidentielle. Une absence qui n’étonne guère dans un parti où l’islamophobie s’affiche plus ouvertement, grâce, notamment, à l’influence grandissante du Tea Party. Le mouvement ultra-conservateur influence les positions de l’équipe de campagne de Mitt Romney, en quête de voix dans une frange radicale de la population américaine.
Une récente étude menée par l’Institut américano-arabe (AAI) a montré par ailleurs que les musulmans, au même titre que les Arabes, sont les minorités les moins appréciées aux États-Unis, plus particulièrement auprès des électeurs républicains.
Il ne serait pas surprenant de constater qu’une grande partie des musulmans du pays choisissent de maintenir Obama quatre ans de plus à la Maison Blanche comme ce fut le cas lors des dernières présidentielles américaines en 2008.
Près de 90 % des musulmans américains avaient alors voté démocrate, selon un sondage réalisé par le Groupe de travail musulman américain relatif aux droits civils et des élections (American Muslim Taskforce on Civil Rights and Elections). Notons que cette tendance n’a pas toujours été la même par le passé. Avant le 11-Septembre, les musulmans avaient une préférence pour les républicains mais la manière dont ils ont été traités lors des années Bush les a conduits à sympathiser avec les démocrates.
Mais rien n’est encore joué pour l’actuel président américain, dont la cote de popularité s’est nettement dégradée avec l’aggravation de la crise économique et la forte montée du chômage durant son mandat. Selon les derniers sondages, le candidat républicain de confession mormone est au coude-à-coude avec Obama, à qui ses administrés – musulmans ou non – lui reprochent de ne pas avoir tenu toutes ses promesses.
Une récente étude menée par l’Institut américano-arabe (AAI) a montré par ailleurs que les musulmans, au même titre que les Arabes, sont les minorités les moins appréciées aux États-Unis, plus particulièrement auprès des électeurs républicains.
Il ne serait pas surprenant de constater qu’une grande partie des musulmans du pays choisissent de maintenir Obama quatre ans de plus à la Maison Blanche comme ce fut le cas lors des dernières présidentielles américaines en 2008.
Près de 90 % des musulmans américains avaient alors voté démocrate, selon un sondage réalisé par le Groupe de travail musulman américain relatif aux droits civils et des élections (American Muslim Taskforce on Civil Rights and Elections). Notons que cette tendance n’a pas toujours été la même par le passé. Avant le 11-Septembre, les musulmans avaient une préférence pour les républicains mais la manière dont ils ont été traités lors des années Bush les a conduits à sympathiser avec les démocrates.
Mais rien n’est encore joué pour l’actuel président américain, dont la cote de popularité s’est nettement dégradée avec l’aggravation de la crise économique et la forte montée du chômage durant son mandat. Selon les derniers sondages, le candidat républicain de confession mormone est au coude-à-coude avec Obama, à qui ses administrés – musulmans ou non – lui reprochent de ne pas avoir tenu toutes ses promesses.
Les musulmans déterminants dans les États « indécis »
Le CAIR estime que les musulmans ont le moyen d’influer fortement le résultat des votes aux présidentielles car une large partie des électeurs parmi cette population vivent dans l’Ohio, en Floride, en Virginie, en Pennsylvanie et au Michigan, des États dits « indécis » (« swing states ») où la bataille entre démocrates et républicains est la plus serrée lors de tout scrutin présidentiel et qui n’est acquis à aucun camp.
Les délégués musulmans pro-Obama feront leur possible pour encourager leurs coreligionnaires à voter démocrate lors de l’élection présidentielle, prévue pour le 6 novembre prochain. En ce sens, le Caucus démocrate des musulmans américains, qui s’est déroulé en pleine convention le 6 septembre, est devenu un événement incontournable depuis 2004. Celui-ci, co-organisé par Keith Ellison et André Carson, les deux seuls membres musulmans du Congrès, a visé à encourager la communauté musulmane à participer au scrutin présidentiel et à s’engager auprès des démocrates.
Sans engager son nom pour un camp, le CAIR, comme d’autres organisations musulmanes, s’est également engagé depuis plusieurs mois dans une campagne d’appel au vote auprès des fidèles de l’islam. Un travail qui devrait une nouvelle fois payer : les musulmans s’engagent avec le temps toujours plus dans la vie politique américaine.
Les délégués musulmans pro-Obama feront leur possible pour encourager leurs coreligionnaires à voter démocrate lors de l’élection présidentielle, prévue pour le 6 novembre prochain. En ce sens, le Caucus démocrate des musulmans américains, qui s’est déroulé en pleine convention le 6 septembre, est devenu un événement incontournable depuis 2004. Celui-ci, co-organisé par Keith Ellison et André Carson, les deux seuls membres musulmans du Congrès, a visé à encourager la communauté musulmane à participer au scrutin présidentiel et à s’engager auprès des démocrates.
Sans engager son nom pour un camp, le CAIR, comme d’autres organisations musulmanes, s’est également engagé depuis plusieurs mois dans une campagne d’appel au vote auprès des fidèles de l’islam. Un travail qui devrait une nouvelle fois payer : les musulmans s’engagent avec le temps toujours plus dans la vie politique américaine.
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