Sur le vif
La loi Leonetti sur la fin de vie, en place depuis 2005, fait à nouveau l'objet de débats en France. Un panel de citoyens, constitué à la demande de François Hollande par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), s'est prononcé lundi 16 décembre en faveur d’une légalisation du suicide, interdit à ce jour en France.
Les 18 personnes sélectionnées par l'Institut de sondages Ifop et qui sont présentées comme étant représentatif de la population française dans sa « diversité » ont pris cette décision à l’issue de plusieurs week-ends de huis-clos en novembre et décembre.
« La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience » car seul le patient peut lui-même effectuer l'acte, indique le panel.
Celui-ci a déclaré son refus de l’euthanasie (pouvant s’opérer sans le consentement des patients), tout en proposant de créer une « exception d'euthanasie » dans les cas où une personne en fin de vie n'est pas en mesure de recourir au suicide assisté ni d'exprimer sa volonté, à condition que la décision soit commune entre la famille et le corps médical.
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) s’était prononcé en juillet contre l'aide au suicide. L'avis du panel de citoyens reste consultatif mais le gouvernement socialiste devrait largement s'en servir pour proposer un projet de loi en vue de modifier la législation actuelle portant sur la fin de vie.
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