Le Mali brûle. Après Bamako, Tombouctou, haut lieu de la culture musulmane d’Afrique, subit à son tour les affres de la guerre.
Mais dans cette capitale historique de l’épopée africaine, ce ne sont pas seulement les bâtiments qui tombent. Une partie de la mémoire universelle de la conscience musulmane meurt à petit feu, réduite en cendres à l’image des nombreux manuscrits anciens, des mosquées et des mausolées ravagés et détruits. Or, ces crimes douloureux car irréversibles ne sont pas le fait de puissances néo-impérialistes déterminées à rayer d’un coup de canon les traces de civilisations jugées inférieures. Les temps ont changé, la menace également.
Aujourd’hui, le mal qui ronge une partie du monde musulman gît en son sein, est le fruit de sa propre histoire et des contradictions qui le minent. Les mouvements diversement qualifiés d’extrémistes, d’intégristes ou de littéralistes, dont les groupes salafistes armés présents au Mali sont l’une des sinistres incarnations, se livrent à un saccage programmé et inéluctable de la riche et prestigieuse histoire des civilisations musulmanes. Cette volonté issue d’une lecture et d’une vision dangereuse de l’islam, au sens où elle nie non seulement les réalités actuelles et locales des peuples musulmans, autrement dit leurs spécificités culturelles, mais abolit aussi la possibilité même d’une histoire, est curieusement passée sous silence par certaines opinions publiques musulmanes.
Ce consentement implicite, sous couvert d’anti-impérialisme, accordé à ces mouvements capables du pire, dès lors qu’ils seraient bien intentionnés, n’est plus tenable et ce, à double titre. Parce que les pays musulmans sont les premières victimes de cette violence tant militaire et culturelle que symbolique. Parce qu’eux seuls ont les moyens de s’en délivrer.
Sur ce plan, il est désormais indispensable de mener un combat interne contre la matrice idéologique qui nourrit ces groupes armées, sous leurs formes les plus extrêmes. Prévenir les lectures radicales, dénoncer dans les espaces intracommunautaires, mais aussi publiquement ces groupes qui ternissent les valeurs de l’islam et dénaturent ses enseignements, ne relève plus seulement pour les musulmans d’une exigence morale. Elle s’enracine dorénavant plus profondément dans l’accomplissement nécessaire d’une mission d’ordre à la fois universelle et humaine. Préserver leur patrimoine, leur identité et leurs valeurs et éteindre rapidement l’incendie qui les menacent.
Mais dans cette capitale historique de l’épopée africaine, ce ne sont pas seulement les bâtiments qui tombent. Une partie de la mémoire universelle de la conscience musulmane meurt à petit feu, réduite en cendres à l’image des nombreux manuscrits anciens, des mosquées et des mausolées ravagés et détruits. Or, ces crimes douloureux car irréversibles ne sont pas le fait de puissances néo-impérialistes déterminées à rayer d’un coup de canon les traces de civilisations jugées inférieures. Les temps ont changé, la menace également.
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