Rétrospective : l’installation de l’islam en France
Issus pour la plupart d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne, la population immigrante de la période post-Seconde Guerre mondiale s’est installée, selon la volonté politique française, dans des banlieues où elle a pu se créer un climat de survie. Les différences flagrantes d’origines ethniques, de religions et de spécificités culturelles ont engendré une atmosphère propre à elle. Cette situation méconnue ou ignorée pendant des décennies et renforcée par le regroupement familial interpellera plus tard les autorités, qui vont s’empresser à mettre des garde-fous afin de protéger les « autochtones » des éventuelles « dérives » capables de convertir la moitié de la société.
Le regroupement familial, quant à lui, est considéré comme une décision sociale et un signe de stabilité et d’enracinement dans la société française. Aucun citoyen d’origine étrangère ne peut nier cette vérité. L’installation d’une façon régulière et permanente de ces familles en France a laissé apparaitre un besoin interne et un sentiment farouche de sauvegarder une identité religieuse. Personne ne peut stigmatiser la relation directe et très étroite de ces nouveaux citoyens avec leur religion qu’est l’islam.
Cet attachement, jugé indispensable, a favorisé l’idée de se rassembler autour de guides spirituels et d’imams dans des lieux de culte (mosquées ou simples salles de prière).
Le regroupement familial, quant à lui, est considéré comme une décision sociale et un signe de stabilité et d’enracinement dans la société française. Aucun citoyen d’origine étrangère ne peut nier cette vérité. L’installation d’une façon régulière et permanente de ces familles en France a laissé apparaitre un besoin interne et un sentiment farouche de sauvegarder une identité religieuse. Personne ne peut stigmatiser la relation directe et très étroite de ces nouveaux citoyens avec leur religion qu’est l’islam.
Cet attachement, jugé indispensable, a favorisé l’idée de se rassembler autour de guides spirituels et d’imams dans des lieux de culte (mosquées ou simples salles de prière).
Islam en France ou islam de France ? Amalgame et confusion
La vision actuelle de positionner l’islam dans le paysage français interpelle les dirigeants ainsi que les citoyens. Elle crée une confusion chez les deux parties.
Pour les uns, il faut parler d’un islam en France, car l’islam, en tant que dogme, n’a jamais fait partie intégrante de l’identité confessionnelle française. Il n’a nulle part été sollicité pour trouver des solutions ou apporter des réponses aux attentes spirituelles des Français. C’est une religion « nouvelle » qui peut avoir toute sa place dans le paysage français et en même temps être respectée dans les limites de ses pratiques spirituelles.
Pour les autres, il faut parler d’un islam de France. C’est une analyse qui opte pour la création d’un climat de pratiques religieuses propres à l’islam sans contraindre les valeurs de la République. Cette instauration réformiste déclare que les compatriotes de confession musulmane doivent pratiquer leur culte au sein des mosquées mises à leur disposition, participer à leurs fêtes religieuses et célébrer les événements de nature spirituelle sans porter atteinte aux valeurs républicaines ni nuire à leur citoyenneté.
La proposition récente d’une réflexion sur le pacte républicain et notamment sur la place de l’islam dans le climat français crée un sentiment de méfiance chez les citoyens musulmans qui n’ont pas encore pris de décision claire sur la question.
Doivent-ils entamer ce dialogue ? Est-il nécessaire d’y participer ? Quel est son intérêt réel pour les Français ? De quel débat parle-t-on ?
C’est une initiative très importante dans la mesure où chacun aura son propre mot à dire. Sans oublier ni marginaliser les grands débats sur l’inégalité sociale, l’enseignement, la jeunesse ou le travail, et sans être pessimiste, nous pensons que ce débat pourrait apporter une grande richesse culturelle à l’islam et corrigera, en même temps, les amalgames et les pratiques qui ont terni son image pendant des décennies.
D’après ses préceptes, l’islam n’a jamais fui le dialogue. Bien au contraire, il l’a toujours encouragé et c’est avec ce dialogue qu’il a réussi parfois à convertir les gens. La méfiance sera peut être de mise chez des personnes qui violent les méthodes démocratiques liées au dialogue et surtout d’une partie des Français qui aime critiquer pour critiquer, sans connaître la raison, et d’une minorité qui aura l’occasion d’ouvrir sa bouche alors qu’elle n’a l’habitude de l’ouvrir que lorsqu’elle est chez le dentiste.
Pour les uns, il faut parler d’un islam en France, car l’islam, en tant que dogme, n’a jamais fait partie intégrante de l’identité confessionnelle française. Il n’a nulle part été sollicité pour trouver des solutions ou apporter des réponses aux attentes spirituelles des Français. C’est une religion « nouvelle » qui peut avoir toute sa place dans le paysage français et en même temps être respectée dans les limites de ses pratiques spirituelles.
Pour les autres, il faut parler d’un islam de France. C’est une analyse qui opte pour la création d’un climat de pratiques religieuses propres à l’islam sans contraindre les valeurs de la République. Cette instauration réformiste déclare que les compatriotes de confession musulmane doivent pratiquer leur culte au sein des mosquées mises à leur disposition, participer à leurs fêtes religieuses et célébrer les événements de nature spirituelle sans porter atteinte aux valeurs républicaines ni nuire à leur citoyenneté.
La proposition récente d’une réflexion sur le pacte républicain et notamment sur la place de l’islam dans le climat français crée un sentiment de méfiance chez les citoyens musulmans qui n’ont pas encore pris de décision claire sur la question.
Doivent-ils entamer ce dialogue ? Est-il nécessaire d’y participer ? Quel est son intérêt réel pour les Français ? De quel débat parle-t-on ?
C’est une initiative très importante dans la mesure où chacun aura son propre mot à dire. Sans oublier ni marginaliser les grands débats sur l’inégalité sociale, l’enseignement, la jeunesse ou le travail, et sans être pessimiste, nous pensons que ce débat pourrait apporter une grande richesse culturelle à l’islam et corrigera, en même temps, les amalgames et les pratiques qui ont terni son image pendant des décennies.
D’après ses préceptes, l’islam n’a jamais fui le dialogue. Bien au contraire, il l’a toujours encouragé et c’est avec ce dialogue qu’il a réussi parfois à convertir les gens. La méfiance sera peut être de mise chez des personnes qui violent les méthodes démocratiques liées au dialogue et surtout d’une partie des Français qui aime critiquer pour critiquer, sans connaître la raison, et d’une minorité qui aura l’occasion d’ouvrir sa bouche alors qu’elle n’a l’habitude de l’ouvrir que lorsqu’elle est chez le dentiste.
L’islam, une réalité à ne pas éviter
Une simple recherche du mot « islam » effectuée sur Google laisse apparaître environ 225 000 000 résultats en l’espace de 0,10 secondes, et une recherche du mot « islam en France » donne environ 63 500 000 de résultats en l’espace de 0,14 secondes. Le mot « islam de France » donne le chiffre de 64 600 000 résultats en 0,13 secondes.
Ces quelques chiffres montrent une chose très importante : la popularité de cette religion et l’intérêt que les internautes et les chercheurs accordent à l’islam.
L’islam en France est devenu une réalité et un vécu quotidien des fidèles. Il représente l’ouverture et la diversité entamées par la France il y a des décennies. Une simple étude de l’Histoire de cette religion nous démontre son excellence dans la résistance.
D’après ses sources, l’islam est une religion de paix et de fraternité et lorsque vous l’attaquez directement pour l’étouffer, elle se révolte et se propage. Elle est comme l’eau : quand vous l’empêchez de passer sur une surface de la terre elle s’infiltre et passe malgré les obstacles.
Dans la réalité, l’islam a réussi à former de très bons citoyens français et à empêcher beaucoup de dérives. Nous pensons que l’idéal pour les citoyens de confession ou de culture musulmane ainsi que pour le gouvernement français est de s’organiser différemment et d’essayer de puiser dans les propositions suivantes :
• Encourager le vivre-ensemble entre les citoyens français, tout en respectant le choix de chacun ;
• Eviter de déclencher une guerre dogmatique et bien réfléchir aux antécédents de chaque démarche ;
• Aider les autorités religieuses à assumer une partie de la lourde responsabilité qu’est l’orientation des pratiquants musulmans, sans oublier qu’il y aura des zones de turbulence et de critique orageuses ;
• Favoriser pour tous les imams de France des formations continues, qui pourraient devenir obligatoire, sur l’éducation civique et la citoyenneté ;
• Eviter toute ingérence hasardeuse et gratuite dans la sphère privée du culte musulman ;
• Aider et encourager les états majors des instances référentielles nationales du culte musulman à tracer des objectifs et des orientations bien précises pour les années à venir ;
• Redonner de la confiance aux colloques sur la place de l’Islam en Europe et notamment en France et accentuer les tables rondes qui sont, hélas, peu nombreuses et ne répondent pas aux attentes profondes des citoyens, surtout que leurs inquiétudes ne dépassent pas un ou deux jours à chaque rencontre.
Ces quelques chiffres montrent une chose très importante : la popularité de cette religion et l’intérêt que les internautes et les chercheurs accordent à l’islam.
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D’après ses sources, l’islam est une religion de paix et de fraternité et lorsque vous l’attaquez directement pour l’étouffer, elle se révolte et se propage. Elle est comme l’eau : quand vous l’empêchez de passer sur une surface de la terre elle s’infiltre et passe malgré les obstacles.
Dans la réalité, l’islam a réussi à former de très bons citoyens français et à empêcher beaucoup de dérives. Nous pensons que l’idéal pour les citoyens de confession ou de culture musulmane ainsi que pour le gouvernement français est de s’organiser différemment et d’essayer de puiser dans les propositions suivantes :
• Encourager le vivre-ensemble entre les citoyens français, tout en respectant le choix de chacun ;
• Eviter de déclencher une guerre dogmatique et bien réfléchir aux antécédents de chaque démarche ;
• Aider les autorités religieuses à assumer une partie de la lourde responsabilité qu’est l’orientation des pratiquants musulmans, sans oublier qu’il y aura des zones de turbulence et de critique orageuses ;
• Favoriser pour tous les imams de France des formations continues, qui pourraient devenir obligatoire, sur l’éducation civique et la citoyenneté ;
• Eviter toute ingérence hasardeuse et gratuite dans la sphère privée du culte musulman ;
• Aider et encourager les états majors des instances référentielles nationales du culte musulman à tracer des objectifs et des orientations bien précises pour les années à venir ;
• Redonner de la confiance aux colloques sur la place de l’Islam en Europe et notamment en France et accentuer les tables rondes qui sont, hélas, peu nombreuses et ne répondent pas aux attentes profondes des citoyens, surtout que leurs inquiétudes ne dépassent pas un ou deux jours à chaque rencontre.
Limiter le dérapage en éduquant
L’islam porte en lui des devises qu’il faut exploiter pour éviter des dérapages externes et gratuits, capables d’influencer la société et de la mettre en péril. Nous estimons que l’exploitation de ces valeurs serait bienfaisante afin d’encourager les citoyens musulmans à vivre leur culte tout en respectant les valeurs de l’autre.
L’islam a idéalisé les grandes valeurs du savoir, de l’amour, du dialogue, de l’entraide, de la fraternité, de la justice, de l’égalité et du juste milieu. Et si on n’exploite pas ces principes en tentant de les conjuguer avec les valeurs républicaines, nous risquerons le pire : là il deviendra inutile de se mordre les doigts ou de les croiser parce que les volcans ne préviennent jamais.
Les autorités religieuses, quant à elles, ne doivent en aucun cas jouer au sous-marin lorsque la question de l’islam est prononcée. Il leur incombe de veiller à l’intégration de cette religion dans l’espace social tout en respectant le choix de chacun. Mais, avant tout, ces dirigeants doivent se mettre d’accord sur les points de vue essentiels qui les responsabilisent tous afin d’épargner les musulmans et la société française en général des éventuels dérapages.
L’islam a idéalisé les grandes valeurs du savoir, de l’amour, du dialogue, de l’entraide, de la fraternité, de la justice, de l’égalité et du juste milieu. Et si on n’exploite pas ces principes en tentant de les conjuguer avec les valeurs républicaines, nous risquerons le pire : là il deviendra inutile de se mordre les doigts ou de les croiser parce que les volcans ne préviennent jamais.
Les autorités religieuses, quant à elles, ne doivent en aucun cas jouer au sous-marin lorsque la question de l’islam est prononcée. Il leur incombe de veiller à l’intégration de cette religion dans l’espace social tout en respectant le choix de chacun. Mais, avant tout, ces dirigeants doivent se mettre d’accord sur les points de vue essentiels qui les responsabilisent tous afin d’épargner les musulmans et la société française en général des éventuels dérapages.
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