A la suite du rapport Eurofins révélant la présence de 0,01% d'ADN de porc dans les Knacki Halal, des consommateurs avaient collé des étiquettes « Haram » sur les produits en rayonnage. De la bien mauvaise pub pour la marque !
Après 10 jours de polémiques, voici le coup de théâtre dans l’affaire du Herta « halal ». « Les analyses complémentaires réalisées en bout de chaîne de production, qui nous permettent d’assurer à nos consommateurs que nos produits sont 100 % sans viande de porc, ne sont pas compatibles avec une industrialisation en grande série. Nous suspendons la production, le temps de mettre en œuvre, en France, des bonnes pratiques, pour garantir la confiance de nos consommateurs », a déclaré, mardi 1er février, Valérie Bignon, porte-parole du groupe Nestlé.
Enfin, les choses sont dites. Nestlé, qui détient la marque Herta, le fabricant de ses saucisses certifiées « halal » incriminées, assure désormais que ces produits ne peuvent garantir l'absence de traces de porc ou d'autres produits non halal, et ce malgré les résultats négatifs de la contre-enquête présentée quelques jours plus tôt par la marque.
Enfin, les choses sont dites. Nestlé, qui détient la marque Herta, le fabricant de ses saucisses certifiées « halal » incriminées, assure désormais que ces produits ne peuvent garantir l'absence de traces de porc ou d'autres produits non halal, et ce malgré les résultats négatifs de la contre-enquête présentée quelques jours plus tôt par la marque.
Des consommateurs plus exigeants, malgré la loi de l'offre et de la demande qui est en leur défaveur
La déclaration de Nestlé signe-t-elle la fin des saucisses halal Herta ? « Nous avons décidé de faire des tests ADN systématiques mais ces tests allongent nos délais de livraison. Donc, on suspend la production en France le temps de trouver une nouvelle organisation », a simplement indiqué la porte-parole de Nestlé à Reuters, ne précisant pas, pour le moment, si le groupe compte retirer les Knacki des rayons de la grande distribution. Seul le Casino a pris la décision, mardi 1er février, de ne plus les vendre.
Au vu de cette position, un constat : la contre-expertise ne semble rien valoir. Interrogé par Saphirnews à ce propos, un professionnel, qui a souhaité garder l’anonymat et qui travaille dans une filiale du groupe Bigard, premier abatteur et transformateur de viandes bovines en Europe, nous a affirmé que la découverte de traces de porc dans les produits de la marque Herta ne l’étonnait guère. « La demande de produits halal est tellement forte et les cadences industrielles tellement rapides que, parfois, la production risque de ne pas suivre... On peut supposer que certaines personnes, pas forcément mal intentionnées par rapport à la question halal mais qui veulent garder le rythme de production, se permettent de rajouter des produits non halal à la production, ni vu ni connu, pour combler les manques ! », nous a-t-il indiqué.
De plus, « le nettoyage des instruments de production se fait parfois mal car on demande aux employés de faire vite et il est fort probable que des traces de produits non halal se mélangent avec du halal », nous précise-t-il. La faute aux cadences industrielles, dues à la dure loi de l'offre et de la demande ?
Le groupe Nestlé, qui est le premier fabricant de produits alimentaires halal, opère avec succès dans le monde entier, notamment en Malaisie et au Moyen-Orient. Devant l’engouement du halal en France, le groupe industriel, fort de son expérience du halal à l'international, qui lui avait rapporté plus de 5 milliards de dollars en 2008, a décidé, lui aussi, de se lancer sur le marché français à l'instar de dizaines d’autres acteurs du secteur agro-alimentaire.
Mais Nestlé a-t-il mis toutes les chances de réussite de son côté ? N'a-t-il pas péché par excès d'arrogance, fort de son leadership industriel ? Plutôt que de séparer les chaînes de production des produits halal avec les non-halal, Nestlé comme un certain nombre d'autres industriels ont, semble-t-il, préféré tout mettre en commun, même s’ils assurent nettoyer avant le passage de chaque production. Ce qui expliquerait les éventuelles traces de porc dans les Knacki Herta...
La Grande Mosquée de Paris ne s’est pas encore exprimée devant la décision de Nestlé mais pourrait bien en faire les frais. Quant aux consommateurs musulmans, ils ont démontré qu’ils peuvent être aussi exigeants que la clientèle conventionnelle.
Au vu de cette position, un constat : la contre-expertise ne semble rien valoir. Interrogé par Saphirnews à ce propos, un professionnel, qui a souhaité garder l’anonymat et qui travaille dans une filiale du groupe Bigard, premier abatteur et transformateur de viandes bovines en Europe, nous a affirmé que la découverte de traces de porc dans les produits de la marque Herta ne l’étonnait guère. « La demande de produits halal est tellement forte et les cadences industrielles tellement rapides que, parfois, la production risque de ne pas suivre... On peut supposer que certaines personnes, pas forcément mal intentionnées par rapport à la question halal mais qui veulent garder le rythme de production, se permettent de rajouter des produits non halal à la production, ni vu ni connu, pour combler les manques ! », nous a-t-il indiqué.
De plus, « le nettoyage des instruments de production se fait parfois mal car on demande aux employés de faire vite et il est fort probable que des traces de produits non halal se mélangent avec du halal », nous précise-t-il. La faute aux cadences industrielles, dues à la dure loi de l'offre et de la demande ?
Le groupe Nestlé, qui est le premier fabricant de produits alimentaires halal, opère avec succès dans le monde entier, notamment en Malaisie et au Moyen-Orient. Devant l’engouement du halal en France, le groupe industriel, fort de son expérience du halal à l'international, qui lui avait rapporté plus de 5 milliards de dollars en 2008, a décidé, lui aussi, de se lancer sur le marché français à l'instar de dizaines d’autres acteurs du secteur agro-alimentaire.
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