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Culture & Médias

Festival de Fès: donner un sens à la mondialisation

Rédigé par Rachida Douadi | Mercredi 4 Février 2009 à 16:40

           

La troisième édition du Festival des cultures soufies se tiendra à Fès, au Maroc, du 18 au 25 avril prochains. Avec 16000 participants revendiqués, en provenance de quinze pays, les organisateurs espèrent une plus forte participation cette année. Et pour cause, cette nouvelle édition qui propose "un voyage à travers les cultures du soufisme" est placée sous le signe de la mondialisation.



Festival de Fès: donner un sens à la mondialisation
Comment insuffler « une âme à la mondialisation » ? Cette question ambitieuse résonne comme Le défi à relever aujourd’hui. Elle va, du moins, permettre d’animer les débats de la troisième édition du Festival de la culture Soufie de Fès. Du 18 au 25 avril, la capitale spirituelle du Maroc va accueillir de nombreuses personnalités politiques, chercheurs, intellectuels, responsables religieux dans le cadre d’un forum consacré à cette problématique.

Au programme : cinq tables rondes pour débattre de « la fin du capitalisme ? », des façons de « prévenir la crise alimentaire », du « corps et [de la] spiritualité », des « heurts et malheurs de la démocratie » et enfin des possibilités de « civiliser la démocratie ». Edgar Morin, Pascal Boniface, Dominique Voynet, entre autres ont déjà confirmé leur présence. La sénatrice socialiste de Paris, Bariza Khiari, l’ancien ministre des affaires étrangères Hervé de Charrette ou le philosophe Patrick Viveret font partie des participants français attendus à cet évènement.

Selon le programme prévisionnel déjà disponible sur le site, une série de conférences liées au riche patrimoine artistique, spirituel et humain du soufisme marquera ce Festival. Une séance consacrée aux « manuscrits d’Ibn Arabi » sera présentée par deux membres de l’institution britannique « Ibn Arabi society ». Cheikh Khaled Bentounès, chef spirituel de la tariqa Alawiyya et Eric Geoffroy, islamologue spécialiste de cette voie spirituelle de l’Islam, devraient intervenir sur « Le soufisme et la réforme de l’Islam ».

Plusieurs concerts et Samaa, chants traditionnels soufis, ouvriront les soirées. Dimanche 19 avril, Abd el Malik, habitué du festival depuis son lancement en 2007, est attendu pour une nouvelle représentation. Les Samaa seront portés par différentes tariqa, confréries, marocaines et algérienne.

Pour Faouzi Skali, anthropologue de formation et Président du Festival, il est important de s’interroger sur la manière dont l’Islam en tant que projet civilisationnel peut contribuer à apporter des réponses aux défis sociétaux, locaux ou mondialisés (1). Et, en allant plus loin, de quelle manière la rencontre avec d’autres courants de pensées ou d’autres cultures, peut permettre de donner un sens à la mondialisation en remettant l’être humain au cœur des préoccupations des gouvernances politiques et économiques.(2) « Même si la culture du soufisme s’inscrit dans une histoire et une civilisation singulières, elle n’en constitue pas moins pour autant un patrimoine universel de l’humanité » avait-il déclaré lors du lancement de la seconde édition du Festival en 2008.(3)

L’année dernière, l’évènement avait attiré 16000 personnes selon les organisateurs. Les inscriptions accessibles depuis le site internet ont permis de réunir une quinzaine de nationalités parmi les participants venus d’Europe, du Maghreb, d’Afrique et même d’Inde. Les responsables du festival, attendent une plus forte participation à cette troisième édition qui, l’espèrent-ils pourrait faire de cet évènement « une plateforme de rencontres artistiques et spirituelles de taille qui permettra à la diversité culturelle du soufisme de se faire connaître et de faire valoir ainsi la richesse de la culture islamique. »(4)

Informations et inscriptions sur le site du Festival


(1), (2), (4) www.festivalculturesoufie.com
(3) Quand l’Orient croise l’Occident, aufaitmaroc.com, jeudi 17 avril 2008




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