Les Français sont inquiets pour leur avenir et les chiffres annoncés pour 2012 ne les confortent guère. Selon l'Institut national des statistiques et des études économiques de France (Insee), l'économie française devrait connaître une légère récession en fin d’année 2011 et début 2012.
Contrairement aux Etats-Unis, la France dispose pour le moment de son triple A mais la crainte de voir sa note souveraine abaissée par les agences de notation – qui se traduirait par une hausse des intérêts de la dette – est l’une des principales craintes du gouvernement. Il a déjà annoncé deux plans de rigueur pour économiser plusieurs milliards d’euros supplémentaires et diminuer ainsi le déficit public.
Des plans qui se traduisent par la diminution des dépenses publiques, particulièrement dans le secteur de l’éducation et de la santé, et la hausse des impôts directs et indirects, dont celle de la TVA, qui passe dès le 1er janvier de 5,5 % à 7 %, sauf exceptions. Autant de mesures qui affaiblissent le pouvoir d'achat de la population et aggravent la crise sociale.
Le gouvernement demande des Français toujours plus d’efforts. Mais si les inégalités entre les riches et les pauvres se sont accrues et que le chômage a atteint son plus haut niveau depuis 1999, il n’est pas prêt de montrer l’exemple. Le salaire du président de la République – qu’il a lui-même augmenté de 170 % à son entrée dans l’Elysée en 2007 (près de 20 000 € par mois) – ainsi que ceux des membres du gouvernement ne seront pas revus à la baisse.
Contrairement aux Etats-Unis, la France dispose pour le moment de son triple A mais la crainte de voir sa note souveraine abaissée par les agences de notation – qui se traduirait par une hausse des intérêts de la dette – est l’une des principales craintes du gouvernement. Il a déjà annoncé deux plans de rigueur pour économiser plusieurs milliards d’euros supplémentaires et diminuer ainsi le déficit public.
Des plans qui se traduisent par la diminution des dépenses publiques, particulièrement dans le secteur de l’éducation et de la santé, et la hausse des impôts directs et indirects, dont celle de la TVA, qui passe dès le 1er janvier de 5,5 % à 7 %, sauf exceptions. Autant de mesures qui affaiblissent le pouvoir d'achat de la population et aggravent la crise sociale.
Le gouvernement demande des Français toujours plus d’efforts. Mais si les inégalités entre les riches et les pauvres se sont accrues et que le chômage a atteint son plus haut niveau depuis 1999, il n’est pas prêt de montrer l’exemple. Le salaire du président de la République – qu’il a lui-même augmenté de 170 % à son entrée dans l’Elysée en 2007 (près de 20 000 € par mois) – ainsi que ceux des membres du gouvernement ne seront pas revus à la baisse.
L’Europe du Sud dans de sales draps
La situation française n’a, malgré tout, pas atteint le degré de gravité de celle qui a été vécue par les Grecs, pour qui 2011 a été une année noire. A tel point que l’exclusion de la Grèce de l’euro, qui fête ses dix ans dans la morosité est une hypothèse envisagée.
La moitié de sa dette, qui s’élève à plus de 350 milliards d’euros et détenue en grande partie par l’Allemagne et la France, a été effacée à l’issue d’un accord conclu avec difficulté fin octobre 2011 entre les pays de la zone euro et les banques créancières de la Grèce. Mais le pays reste incapable de se financer et cet accord s’est de nouveau accompagné de plans de rigueur qui mettent la population au régime sec.
La faillite de la Grèce a précipité d’autres pays européens à l’instar de l’Espagne et l’Italie, dans la crise. A défaut de ses soirées « bunga bunga » qui ont défrayé la chronique, c'est la crise qui a coûté la place de Silvio Berlusconi. « Il Cavaliere » a remis sa démission le 12 décembre.
En Espagne, la crise a conduit à la défaite des socialistes au profit de la droite populaire, incarnée par Mariano Rajoy. Pour réponse, le nouveau gouvernement espagnol a annoncé, vendredi 30 décembre, ses premières mesures d'austérité, dont le gel des salaires des fonctionnaires et une coupe budgétaire de 16,5 milliards d'euros en 2012 « pour l'ensemble des administrations publiques ».
Indignés par les mesures toujours plus difficile à digérer pour les ménages, la grogne sociale grandit en Europe et des manifestations sont régulièrement organisées. Le mouvement des indignés s’est démarqué en Espagne durant l'année 2011.
La moitié de sa dette, qui s’élève à plus de 350 milliards d’euros et détenue en grande partie par l’Allemagne et la France, a été effacée à l’issue d’un accord conclu avec difficulté fin octobre 2011 entre les pays de la zone euro et les banques créancières de la Grèce. Mais le pays reste incapable de se financer et cet accord s’est de nouveau accompagné de plans de rigueur qui mettent la population au régime sec.
La faillite de la Grèce a précipité d’autres pays européens à l’instar de l’Espagne et l’Italie, dans la crise. A défaut de ses soirées « bunga bunga » qui ont défrayé la chronique, c'est la crise qui a coûté la place de Silvio Berlusconi. « Il Cavaliere » a remis sa démission le 12 décembre.
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Indignés par les mesures toujours plus difficile à digérer pour les ménages, la grogne sociale grandit en Europe et des manifestations sont régulièrement organisées. Le mouvement des indignés s’est démarqué en Espagne durant l'année 2011.
A la recherche d’une nouvelle éthique de la finance
Au-delà, la crise montre les failles du système capitaliste, de plus en plus remise en cause. Face à cette déroute, plusieurs experts de la finance se mettent à la recherche de nouvelles normes éthiques.
Présentée comme l’une d’elles, la finance islamique est un secteur en pleine expansion. Les actifs financiers islamiques devraient ainsi progresser de 33 % par rapport à 2010 pour atteindre 812 milliards d'euros d'ici à la fin 2012, selon une récente étude. Les produits financiers charia-compatible sont davantage prisés. Dernièrement, le premier prêt immobilier islamique a été lancé en décembre 2011.
Toutefois, l’intégration de la finance islamique dans le système financier mondial fait craindre des dérives. La crise doit conduire à de profonds bouleversements et à la construction d’un nouveau modèle plus juste et équitable. Les défis à relever pour 2012 sont nombreux. A quand la refonte du système capitaliste ?
Présentée comme l’une d’elles, la finance islamique est un secteur en pleine expansion. Les actifs financiers islamiques devraient ainsi progresser de 33 % par rapport à 2010 pour atteindre 812 milliards d'euros d'ici à la fin 2012, selon une récente étude. Les produits financiers charia-compatible sont davantage prisés. Dernièrement, le premier prêt immobilier islamique a été lancé en décembre 2011.
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