Avec 4,5 % de croissance du PIB, le Maroc apparaît comme étant le pays le plus dynamique d’Afrique du Nord. Le développement de la finance islamique lui permettrait de continuer sur sa lancée.
Selon Lhassane Benhalima, directeur de la supervision bancaire à Bank Al-Maghrib, banque centrale marocaine, « l’offre marocaine reste incomplète, il nous faudrait un volet finance islamique puisque le Maroc se positionne comme un hub vers les pays du Maghreb et d’Afrique. Aussi le législateur a décidé de modifier la loi bancaire pour introduire la finance islamique ». Le texte de loi autorisant la création de banques islamiques préparé par la Banque centrale du Maroc a été validé par le Conseil du gouvernement en janvier dernier. Il lui restait à être approuvé par le Parlement. Le 25 juin dernier, « le projet de loi est passé par 75 voix sans aucune opposition », a déclaré Said Khairoune, président de la Commission des finances au Parlement.
En résumé, cette nouvelle loi définit le statut des banques participatives et précise les produits qui pourront être commercialisés. Elle dote ce nouvel écosystème d’organes de contrôle et de régulation. Le Conseil supérieur des oulémas sera chargé de veiller à la conformité charia des produits proposés, alors qu’un fonds de garantie distinct de celui des banques conventionnelles sera créé. Ce fonds de garantie permettra d’indemniser les déposants en cas défaut de la banque et d’accorder des concours exceptionnels à une banque rencontrant des difficultés.
L’objectif de la loi est de favoriser l’essor de la finance islamique au Maroc, afin d’attirer les capitaux étrangers en provenance du Golfe et de répondre à une forte demande marocaine tout en permettant d’accroître le taux de bancarisation de la population. En développant le hub financier régional Casablanca Finance City, le gouvernement souhaite rendre ce centre financier incontournable dans la zone nord-ouest africaine. Il pourra ainsi contribuer à hauteur de 2 % de la croissance marocaine et créer 30 000 nouveaux emplois.
En résumé, cette nouvelle loi définit le statut des banques participatives et précise les produits qui pourront être commercialisés. Elle dote ce nouvel écosystème d’organes de contrôle et de régulation. Le Conseil supérieur des oulémas sera chargé de veiller à la conformité charia des produits proposés, alors qu’un fonds de garantie distinct de celui des banques conventionnelles sera créé. Ce fonds de garantie permettra d’indemniser les déposants en cas défaut de la banque et d’accorder des concours exceptionnels à une banque rencontrant des difficultés.
L’objectif de la loi est de favoriser l’essor de la finance islamique au Maroc, afin d’attirer les capitaux étrangers en provenance du Golfe et de répondre à une forte demande marocaine tout en permettant d’accroître le taux de bancarisation de la population. En développant le hub financier régional Casablanca Finance City, le gouvernement souhaite rendre ce centre financier incontournable dans la zone nord-ouest africaine. Il pourra ainsi contribuer à hauteur de 2 % de la croissance marocaine et créer 30 000 nouveaux emplois.
L’avenir prometteur des banques participatives
Attijariwafa Bank avait bien anticipé l’adoption de la loi, puisque, dès 2010, elle avait lancé sa filiale islamique Dar Assafaa. Quant à la Banque centrale populaire du Maroc (BCP) et à la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE), elles déclaraient se préparer à créer des structures spécialisées dans les services financiers conformes à la charia en s’appuyant sur des partenaires bancaires opérant au Moyen-Orient.
Les filiales ainsi créées auront un statut de banques à part entière : elles pourront collecter les dépôts, financer les entreprises et les particuliers. Les fonds propres de ces établissements ne pourront cependant pas être issus d’activités illicites au regard de l’islam, leurs maisons mères ne pourront pas y injecter des capitaux issus de leurs activités financières conventionnelles.
Les banques islamiques appelées par le texte de loi « banques participatives » semblent promises à un avenir prometteur au Maroc. Avec un taux de bancarisation de 56 %, le secteur dispose d’une réserve de croissance considérable. Thomson Reuters, l’IRTI (Islamic Research and Training Institute), la Banque islamique de développement (BID) et le CIBAFI (Conseil général des banques et institutions financières islamiques) ont estimé, dans un rapport consacré à l’état des lieux et aux perspectives de développement de la finance islamique au Maroc, que cette industrie devrait atteindre d’ici à 2018 entre 3 et 5 % du total des actifs bancaires du Maroc, soit près de 6,2 milliards d’euros.
Pour devenir effective, la loi doit dorénavant être validée par la Chambre des conseillers. Son entrée en vigueur est prévue d’ici à la fin 2014.
Les filiales ainsi créées auront un statut de banques à part entière : elles pourront collecter les dépôts, financer les entreprises et les particuliers. Les fonds propres de ces établissements ne pourront cependant pas être issus d’activités illicites au regard de l’islam, leurs maisons mères ne pourront pas y injecter des capitaux issus de leurs activités financières conventionnelles.
Les banques islamiques appelées par le texte de loi « banques participatives » semblent promises à un avenir prometteur au Maroc. Avec un taux de bancarisation de 56 %, le secteur dispose d’une réserve de croissance considérable. Thomson Reuters, l’IRTI (Islamic Research and Training Institute), la Banque islamique de développement (BID) et le CIBAFI (Conseil général des banques et institutions financières islamiques) ont estimé, dans un rapport consacré à l’état des lieux et aux perspectives de développement de la finance islamique au Maroc, que cette industrie devrait atteindre d’ici à 2018 entre 3 et 5 % du total des actifs bancaires du Maroc, soit près de 6,2 milliards d’euros.
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