La finance islamique a le vent en poupe. Les actifs financiers islamiques devraient progresser de 33 % par rapport à 2010 pour atteindre 812 milliards d'euros (1 100 milliards de dollars) d'ici à la fin 2012, selon un rapport publié mardi 22 novembre par la société de consultants Ernst & Young. En cause : la crise financière mondiale, qui a mis en déroute la confiance à l’égard des placements traditionnels.
La croissance devrait être particulièrement forte au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), avec des actifs qui atteindront 990 milliards de dollars en 2015 contre 416 milliards en 2010, alors que de nouveaux pays s'ouvrent à la finance compatible avec la religion musulmane. Selon l’étude, les changements de régimes politiques liés aux soulèvements populaires en Afrique du Nord ont impulsé auprès des nouveaux gouvernements la volonté de faire de la finance islamique une activité clé de l’économie de leur pays dans les prochaines années.
« La finance islamique permet une distribution plus équitable de la richesse et empêche les effets de levier excessifs. On constate soudainement un plus grand attrait (pour ces actifs) et une plus grande acceptation », relève Ashar Nazim, qui dirige les services financiers islamiques chez Ernst & Young. Les banques islamiques de la région MENA devrait ainsi afficher un taux de croissance annuel de 20 % sur les cinq prochaines années contre moins de 9 % pour les banques conventionnelles.
Toutefois, l'absence d'un environnement législatif, réglementaire et fiscal favorable parmi les pays de l'Organisation pour la coopération islamique (OCI) continuera à entraver l'activité du secteur en accroissant les coûts des banques islamiques, prévient le rapport.
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Toutefois, l'absence d'un environnement législatif, réglementaire et fiscal favorable parmi les pays de l'Organisation pour la coopération islamique (OCI) continuera à entraver l'activité du secteur en accroissant les coûts des banques islamiques, prévient le rapport.
Le premier taux interbancaire islamique lancé
Les initiatives internationaux tendant à promouvoir le secteur de la finance islamique se multiplient. Le premier taux de référence interbancaire islamique (IIBR), reposant sur les taux de 16 banques islamiques et branches islamiques de banques conventionnelles principalement basées au Moyen-Orient, a d'ailleurs été lancé mardi 22 novembre.
Le taux, initié par Thomson Reuters, le groupe spécialisé dans la finance qui avait lancé en avril dernier le premier indice boursier de l’alimentation halal, correspond au retour sur investissement moyen attendu pour un financement interbancaire à court terme et compatible avec la charia. Il sera utilisé comme base pour évaluer le prix d’un large éventail d’instruments financiers islamiques, dont les sukuk (obligations islamiques).
L'IIBR doit permettre de résoudre l'une des sources de tension dans les activités financières islamiques : l'islam interdit les intérêts dans toute transaction mais le secteur de la finance islamique a longtemps utilisé le taux interbancaire Libor (London Interbank Offered Rate) comme référence en l’absence d’un taux compatible avec la charia.
Les responsables de l’IIBR espèrent bien que la Malaisie, l’un des principaux acteurs mondiaux de la finance islamique, les rejoigne afin de donner une dimension plus internationale de leur indice et ainsi entraîner d’autres institutions financières non membres de l’IIBR à les rejoindre. Les banques malaisiennes ont, en effet, leur propre taux de référence interbancaire islamique (fondé sur leur monnaie locale) mais sont en discussion avec l’AAOIFI concernant une éventuelle intégration dans l’IIBR (fondé sur le dollar américain).
Le lancement de l’IIBR montre que la finance islamique a fini par acquérir un niveau et une notoriété grâce auxquels elle peut largement rivaliser avec la finance conventionnelle, selon certains experts qui présentent ce système comme moins risqué et plus stable que la finance conventionnelle.
Le taux, initié par Thomson Reuters, le groupe spécialisé dans la finance qui avait lancé en avril dernier le premier indice boursier de l’alimentation halal, correspond au retour sur investissement moyen attendu pour un financement interbancaire à court terme et compatible avec la charia. Il sera utilisé comme base pour évaluer le prix d’un large éventail d’instruments financiers islamiques, dont les sukuk (obligations islamiques).
L'IIBR doit permettre de résoudre l'une des sources de tension dans les activités financières islamiques : l'islam interdit les intérêts dans toute transaction mais le secteur de la finance islamique a longtemps utilisé le taux interbancaire Libor (London Interbank Offered Rate) comme référence en l’absence d’un taux compatible avec la charia.
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