Force citoyenne populaire (FCP) a été lancé officiellement lors de son congrès fondateur les 2 et 3 juin à Nanterre.
La gauche compte un nouveau parti dans ses rangs. Force citoyenne populaire (FCP), c’est le nom du nouveau parti politique lancé lors de son congrès fondateur les 2 et 3 juin à Nanterre, en région parisienne.
Créé par des militants associatifs du Forum social des quartiers populaires (FSQP), dont la première édition a été lancée en 2007, son leitmotiv est de représenter les habitants des banlieues et des quartiers populaires. Parmi les moteurs du mouvement, on compte le collectif AC Le Feu, né après les mouvements de révoltes dans les banlieues déclenchés en 2005 après la mort Zyed Benna et Bouna Traoré, le Mouvement Immigration et Banlieue (MIB) ou encore la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI).
« Nous sommes partis du constat maintes fois vérifié qui est que la classe politique dans son ensemble n’a jamais considéré les problèmes de la banlieue et des héritiers de l’immigration comme une priorité dans la mise en place des politiques publiques. De plus, le sort des banlieues et de leurs habitants n’a fait qu’empirer à tous les niveaux. (…) Pour prendre simplement un exemple, il suffit de voir le nombre de chômeurs dans ces banlieues qui monte parfois jusqu’à 60 % des actifs », déclare Abdelaziz Chaambi, président de la CRI.
Créé par des militants associatifs du Forum social des quartiers populaires (FSQP), dont la première édition a été lancée en 2007, son leitmotiv est de représenter les habitants des banlieues et des quartiers populaires. Parmi les moteurs du mouvement, on compte le collectif AC Le Feu, né après les mouvements de révoltes dans les banlieues déclenchés en 2005 après la mort Zyed Benna et Bouna Traoré, le Mouvement Immigration et Banlieue (MIB) ou encore la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI).
« Nous sommes partis du constat maintes fois vérifié qui est que la classe politique dans son ensemble n’a jamais considéré les problèmes de la banlieue et des héritiers de l’immigration comme une priorité dans la mise en place des politiques publiques. De plus, le sort des banlieues et de leurs habitants n’a fait qu’empirer à tous les niveaux. (…) Pour prendre simplement un exemple, il suffit de voir le nombre de chômeurs dans ces banlieues qui monte parfois jusqu’à 60 % des actifs », déclare Abdelaziz Chaambi, président de la CRI.
FCP, une alternative pour les quartiers populaires délaissés
« La spécificité de notre parti réside dans le fait qu’il est animé et porté par des acteurs authentiques et qui ont lutté depuis des décennies pour tenter d’améliorer leur sort et contre toutes les formes d’injustice qu’ils subissent. Ce parti va offrir l’alternative qui faisait défaut aux habitants qui sont décidés à se battre pour changer les choses et aux jeunes et moins jeunes qui veulent faire de la politique sans être instrumentalisés par les partis traditionnels ou recrutés pour leur exotisme ou pour servir de supplétifs et de colleurs d’affiches », s’applique-t-il à nous dire.
Si la création de ce micro-parti est accueillie favorablement, le plus dur sera encore de durer et d'être une véritable force de mobilisation auprès d'une population très abstentionniste car déçue depuis trop longtemps par la classe politique. Pour M. Chaambi, « cette initiative n’a rien à voir avec d’autres, car elle n’est ni sectaire, ni communautariste, ni revancharde, ni paternaliste, nous avons vu émerger des initiatives de-ci de-là mais organisées et orchestrées par le haut ou par des acteurs paternalistes qui se sont érigés porte-paroles ou spécialistes de nos problématiques sans les avoir jamais vécues ni connues de près ».
FCP « a de véritables bases sur le terrain et des acteurs reconnus et il ne sera viable et efficace que s’il est porté par cette base qui sera son véritable gouvernail et sa boussole. Il est le fruit d’un travail de plus d’une douzaine d’années entre ces acteurs et n’a pas été conçu au coin d’une table ou dans un bistrot chic ; le ciment qui lie ces différents acteurs n’est pas simplement une base idéologique a minima, mais des combats menés depuis très longtemps autour des thématiques qui persistent dans nos banlieues et qui sont traitées par des politiques néocoloniales, que nous dénonçons depuis des décennies », poursuit-il.
Si la création de ce micro-parti est accueillie favorablement, le plus dur sera encore de durer et d'être une véritable force de mobilisation auprès d'une population très abstentionniste car déçue depuis trop longtemps par la classe politique. Pour M. Chaambi, « cette initiative n’a rien à voir avec d’autres, car elle n’est ni sectaire, ni communautariste, ni revancharde, ni paternaliste, nous avons vu émerger des initiatives de-ci de-là mais organisées et orchestrées par le haut ou par des acteurs paternalistes qui se sont érigés porte-paroles ou spécialistes de nos problématiques sans les avoir jamais vécues ni connues de près ».
FCP « a de véritables bases sur le terrain et des acteurs reconnus et il ne sera viable et efficace que s’il est porté par cette base qui sera son véritable gouvernail et sa boussole. Il est le fruit d’un travail de plus d’une douzaine d’années entre ces acteurs et n’a pas été conçu au coin d’une table ou dans un bistrot chic ; le ciment qui lie ces différents acteurs n’est pas simplement une base idéologique a minima, mais des combats menés depuis très longtemps autour des thématiques qui persistent dans nos banlieues et qui sont traitées par des politiques néocoloniales, que nous dénonçons depuis des décennies », poursuit-il.
FCP se prépare aux municipales de 2014
FCP ne présente pas de candidats pour les législatives de 2012, dont le premier tour est prévu pour le 10 juin, à la différence notable de Mohamed Mechmache, le président d'AC Le Feu, qui présente sa candidature dans la 12e circonscription de Seine-Saint-Denis (Clichy-sous-Bois, Coubron, Le Raincy, Livry-Gargan, Montfermeil et Vaujours) mais au nom du mouvement « Affirmation ».
Cependant, FCP est bien décidé à peser dans les débats et à imposer ses idées au sein des partis politiques traditionnels. Dernièrement, le gouvernement français s’est déclaré en faveur du délivré d’un reçu aux personnes contrôlées par la police afin de lutter contre le contrôle au faciès. Une proposition qui a su trouver un écho au sein du Parti socialiste et qui émane de plusieurs associations et mouvements populaires, notamment regroupées autour du collectif « Stop le contrôle au faciès ».
Le congrès fondateur du FCP a débouché sur la création de comités locaux et régionaux qui se chargeront de recruter des militants. « Dans ce parti, aucune catégorie ne sera hégémonique ni n’aura une place privilégiée, tous les citoyens et les militants auront la place que leur donneront leur engagement et leur sacrifice dans ce parti », précise M. Chaambi.
FCP prévoit également de mettre en place une université d’été à la rentrée 2012 afin de débattre et de finaliser son programme politique et son échéancier. « Nos objectifs vont être modestes dans un premier temps et ils consistent à créer le rapport de force nécessaire afin d’obtenir un changement radical dans les politiques menées en direction des populations des banlieues et issues de l’immigration et des classes populaires. Les discriminations, les violences policières, le chômage, l’échec scolaire et la rénovation urbaine doivent être pris en compte de manière sérieuse par les décideurs et si besoin par la participation de nos propres élus. De manière plus large et à plus long terme, notre parti aura l’ambition de proposer un véritable projet de société plus juste, plus fraternel et dans lequel l’Homme, avec ses différentes dimensions, doit être au centre », explique le président de la CRI.
A défaut des législatives, le parti se focalisera donc sur les élections municipales de 2014 et compte bien mettre sur pied des candidats pour battre campagne auprès des Français.
Site officiel de Force citoyenne populaire (FCP)
Cependant, FCP est bien décidé à peser dans les débats et à imposer ses idées au sein des partis politiques traditionnels. Dernièrement, le gouvernement français s’est déclaré en faveur du délivré d’un reçu aux personnes contrôlées par la police afin de lutter contre le contrôle au faciès. Une proposition qui a su trouver un écho au sein du Parti socialiste et qui émane de plusieurs associations et mouvements populaires, notamment regroupées autour du collectif « Stop le contrôle au faciès ».
Le congrès fondateur du FCP a débouché sur la création de comités locaux et régionaux qui se chargeront de recruter des militants. « Dans ce parti, aucune catégorie ne sera hégémonique ni n’aura une place privilégiée, tous les citoyens et les militants auront la place que leur donneront leur engagement et leur sacrifice dans ce parti », précise M. Chaambi.
FCP prévoit également de mettre en place une université d’été à la rentrée 2012 afin de débattre et de finaliser son programme politique et son échéancier. « Nos objectifs vont être modestes dans un premier temps et ils consistent à créer le rapport de force nécessaire afin d’obtenir un changement radical dans les politiques menées en direction des populations des banlieues et issues de l’immigration et des classes populaires. Les discriminations, les violences policières, le chômage, l’échec scolaire et la rénovation urbaine doivent être pris en compte de manière sérieuse par les décideurs et si besoin par la participation de nos propres élus. De manière plus large et à plus long terme, notre parti aura l’ambition de proposer un véritable projet de société plus juste, plus fraternel et dans lequel l’Homme, avec ses différentes dimensions, doit être au centre », explique le président de la CRI.
A défaut des législatives, le parti se focalisera donc sur les élections municipales de 2014 et compte bien mettre sur pied des candidats pour battre campagne auprès des Français.
Site officiel de Force citoyenne populaire (FCP)
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