Malgré l'engouement de la France pour la finance islamique, Hervé de Charette, président du nouvel Institut français de la finance islamique (IFFI), estime que les avancées sont trop lentes.
Alors que les musulmans se voient de plus en plus pointés du doigt par le débat sur l’identité nationale, la finance islamique fait l'objet d'une attention sans cesse croissante. Preuve en est de la tenue du IIIe Forum de la finance islamique, ce mercredi 9 décembre, à Paris, qui a lancé l'Institut français de la finance islamique (IFFI).
Présidé par Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères et président de la Chambre de commerce franco-arabe, l’IFFI a été créé « parce qu'il nous semble nécessaire (d'avoir) dans l'espace politique, économique et financier français un lieu, si possible reconnu pour assurer la promotion de la finance islamique, en défendre l'utilité, assurer la formation dont les sujets ont besoin et apporter notre contribution à la recherche pour faire en sorte qu'elle soit opportune, utile au développement de notre pays ».
L’évènement est surtout marqué par la venue, très attendue, d’Ahmad Mohammad Ali, président de la Banque islamique de développement (BID). Temps fort de ce Forum : la signature d’un accord de partenariat entre l’institution financière et l’IFFI, qui fait de ce dernier le partenaire privilégié de la BID pour la promotion de la finance islamique en France.
La tenue d’un tel forum à Paris « démontre l’engagement du gouvernement pour voir la France devenir l’un des principaux acteurs de la finance islamique » dans le monde, a déclaré M. Mohammed Ali, saluant au passage « les efforts de Nicolas Sarkozy dans sa volonté à trouver des solutions » face à la crise mondiale.
L’évènement est surtout marqué par la venue, très attendue, d’Ahmad Mohammad Ali, président de la Banque islamique de développement (BID). Temps fort de ce Forum : la signature d’un accord de partenariat entre l’institution financière et l’IFFI, qui fait de ce dernier le partenaire privilégié de la BID pour la promotion de la finance islamique en France.
La tenue d’un tel forum à Paris « démontre l’engagement du gouvernement pour voir la France devenir l’un des principaux acteurs de la finance islamique » dans le monde, a déclaré M. Mohammed Ali, saluant au passage « les efforts de Nicolas Sarkozy dans sa volonté à trouver des solutions » face à la crise mondiale.
Bercy réaffirme son engagement
Pour Thierry Dissaux, le conseiller de Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances, en charge du dossier au sein de Bercy, « il y a un véritable engagement des pouvoirs publics. Nous avons la conviction que la France constitue une excellente plateforme en euros pour le développement de la finance islamique et que le droit français est globalement compatible avec le droit coranique » en la matière.
Afin de permettre l’émission des sukuk (obligations islamiques) prochainement sur le territoire, « nous avons abandonné l'idée que nécessairement il fallait passer par un texte de loi. En l'occurrence, il n'est pas évident qu'il nous faille un texte de loi », a-t-il affirmé lors de son discours au Forum.
« Impressionné par la multiplication de forums, de colloques (…) à Paris sur la finance islamique » durant ces trois dernières années, M. de Charrette estime que le dossier avance encore lentement quand, dans le même temps, les attentes des acteurs financiers islamiques tout comme celles des musulmans en France sont très fortes. « On peut considérer que les autorités françaises abordent la finance islamique avec pas assez d’acharnement », a-t-il indiqué pour justifier l’existence même de l’IFFI.
Malgré les craintes de députés socialistes qui ont freiné l’avancée du dossier en octobre dernier, la détermination reste entière. Nul doute que la finance islamique a de beaux jours devant elle.
Afin de permettre l’émission des sukuk (obligations islamiques) prochainement sur le territoire, « nous avons abandonné l'idée que nécessairement il fallait passer par un texte de loi. En l'occurrence, il n'est pas évident qu'il nous faille un texte de loi », a-t-il affirmé lors de son discours au Forum.
« Impressionné par la multiplication de forums, de colloques (…) à Paris sur la finance islamique » durant ces trois dernières années, M. de Charrette estime que le dossier avance encore lentement quand, dans le même temps, les attentes des acteurs financiers islamiques tout comme celles des musulmans en France sont très fortes. « On peut considérer que les autorités françaises abordent la finance islamique avec pas assez d’acharnement », a-t-il indiqué pour justifier l’existence même de l’IFFI.
Malgré les craintes de députés socialistes qui ont freiné l’avancée du dossier en octobre dernier, la détermination reste entière. Nul doute que la finance islamique a de beaux jours devant elle.