Vittorio Arrigoni, militant italien de la cause palestinienne, a été assassiné vendredi 15 avril 2011.(Photo : ISM)
Gaza sous le choc après l'assassinat de Vittorio Arrigoni
Nous sommes tous désolés Vittorio
Nous sommes tous Victor
Sincèrement, je ne trouve pas les mots pour décrire l’état de choc de tous les Palestiniens en général et de ceux de la bande de Gaza en particulier, après l’assassinat, ce vendredi 15 avril au matin, par un groupe inconnu, du solidaire, militant et journaliste italien, Vittorio Arrigoni.
Vittorio Arrigoni est arrivé à Gaza en 2008 et il a alors décidé d’y rester afin de témoigner de la barbarie de l’occupation dans des journaux, pour des agences de presse et des associations internationales. Mais il ne savait pas qu’un acte tout aussi barbare, provenant d'hommes bien éloignés de nos traditions, mettrait fin à sa vie.
Il est parti avant de pouvoir accueillir la deuxième flottille de liberté prévue en juin prochain, flottille dont il a été l'un des principaux organisateurs.
Il est mort avant la sortie en France de son livre : « Rester humain à Gaza », sortie prévue le mois prochain.
Le lâche assassinat de ce militant est choquant, révoltant et injuste car il vient de ceux qu’il a voulu aider.
Les partis politiques, la société civile, les syndicats et la population condamnent avec fermeté ce lâche assassinat d’un homme de bonne volonté, d’un solidaire, d’un grand ami de Gaza, de la Palestine et de la justice.
Vittorio ou Victor, c'est ainsi que ses amis Gazaouis aimaient l’appeler, avait de bons contacts avec tout le monde à Gaza : associations, partis politiques, étudiants, jeunes, journalistes et simples citoyens, il était partout pour venir en aide à la population civile, pour organiser des manifestations et des rencontres . Il était l'un des rares étrangers présents à Gaza, Gaza qu'il a refusé de quitter lors de la dernière guerre israélienne, fin 2008-début 2009. Il y a participé, malgré sa propre blessure, aux secours et aux soins aux victimes.
Personnellement, j’ai eu l'occasion de le rencontrer deux fois, la première en juin 2010 sur le port où il attendait l’arrivée de la première flottille de la liberté qui a été attaquée par la marine israélienne, et la deuxième fois, au nord de Gaza où il organisait des manifestations pacifiques contre la zone tampon imposée par l’armée israélienne pour interdire aux paysans de cette région d’aller cultiver leur terre. Chaque fois, je le trouvais déterminé à demeurer avec cette population sous blocus, pour lui prouver sa solidarité.
Vittorio restera dans la mémoire des Gazaouis, ils n’oublieront jamais leur grand ami, celui qui essayait, dans cette difficile situation d'enfermement, d'entretenir l'espoir auquel ils sont si fermement attachés et dont il parle dans son article : " Gaza, portes ouvertes sur l’espoir ". De même que dans de nombreux autres articles et témoignages.
Nous sommes désolés Vittorio, Nous sommes tous Victor.
Nos pensées vont à sa famille, à ses amis, à qui nous disons :
Gaza, ce n'est pas cela, Gaza, c’est autre chose, Gaza c’est l’accueil, c’est la reconnaissance du travail de tous les solidaires, et le petit groupe qui a assassiné Vittorio ne représente ni Gaza ni la Palestine.
* Ziad Medoukh, professeur de français à l'université d'Al-Aqsa, à Gaza.
Nous sommes tous désolés Vittorio
Nous sommes tous Victor
Sincèrement, je ne trouve pas les mots pour décrire l’état de choc de tous les Palestiniens en général et de ceux de la bande de Gaza en particulier, après l’assassinat, ce vendredi 15 avril au matin, par un groupe inconnu, du solidaire, militant et journaliste italien, Vittorio Arrigoni.
Vittorio Arrigoni est arrivé à Gaza en 2008 et il a alors décidé d’y rester afin de témoigner de la barbarie de l’occupation dans des journaux, pour des agences de presse et des associations internationales. Mais il ne savait pas qu’un acte tout aussi barbare, provenant d'hommes bien éloignés de nos traditions, mettrait fin à sa vie.
Il est parti avant de pouvoir accueillir la deuxième flottille de liberté prévue en juin prochain, flottille dont il a été l'un des principaux organisateurs.
Il est mort avant la sortie en France de son livre : « Rester humain à Gaza », sortie prévue le mois prochain.
Le lâche assassinat de ce militant est choquant, révoltant et injuste car il vient de ceux qu’il a voulu aider.
Les partis politiques, la société civile, les syndicats et la population condamnent avec fermeté ce lâche assassinat d’un homme de bonne volonté, d’un solidaire, d’un grand ami de Gaza, de la Palestine et de la justice.
Vittorio ou Victor, c'est ainsi que ses amis Gazaouis aimaient l’appeler, avait de bons contacts avec tout le monde à Gaza : associations, partis politiques, étudiants, jeunes, journalistes et simples citoyens, il était partout pour venir en aide à la population civile, pour organiser des manifestations et des rencontres . Il était l'un des rares étrangers présents à Gaza, Gaza qu'il a refusé de quitter lors de la dernière guerre israélienne, fin 2008-début 2009. Il y a participé, malgré sa propre blessure, aux secours et aux soins aux victimes.
Personnellement, j’ai eu l'occasion de le rencontrer deux fois, la première en juin 2010 sur le port où il attendait l’arrivée de la première flottille de la liberté qui a été attaquée par la marine israélienne, et la deuxième fois, au nord de Gaza où il organisait des manifestations pacifiques contre la zone tampon imposée par l’armée israélienne pour interdire aux paysans de cette région d’aller cultiver leur terre. Chaque fois, je le trouvais déterminé à demeurer avec cette population sous blocus, pour lui prouver sa solidarité.
Vittorio restera dans la mémoire des Gazaouis, ils n’oublieront jamais leur grand ami, celui qui essayait, dans cette difficile situation d'enfermement, d'entretenir l'espoir auquel ils sont si fermement attachés et dont il parle dans son article : " Gaza, portes ouvertes sur l’espoir ". De même que dans de nombreux autres articles et témoignages.
Nous sommes désolés Vittorio, Nous sommes tous Victor.
Nos pensées vont à sa famille, à ses amis, à qui nous disons :
Gaza, ce n'est pas cela, Gaza, c’est autre chose, Gaza c’est l’accueil, c’est la reconnaissance du travail de tous les solidaires, et le petit groupe qui a assassiné Vittorio ne représente ni Gaza ni la Palestine.
* Ziad Medoukh, professeur de français à l'université d'Al-Aqsa, à Gaza.
Lire aussi :
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