La ville d’Athènes est l’une des dernières capitales européennes à ne pas avoir de véritable mosquée. Cette anomalie persiste malgré la présence de 250 000 musulmans, qui dès lors pratiquent leur culte dans quelque 120 salles de prière non officielles. Les musulmans représentent pourtant la première minorité du pays.
Jeudi 4 août, le Parlement grec a statué en faveur de la construction d’une mosquée. Selon Slate, le projet remonterait à 1819 et a été discuté de nombreuses fois (1940, 1944, 1956, 1974). En 2006, l’Etat a débloqué la somme d’un million d’euros et désigné l’ancienne base navale de Votanikos pour en faire un lieu de culte sans minaret, d’une capacité d'accueil de 350 personnes (dont 50 places pour l'espace femmes).
Un groupe d’une centaine d’habitants du quartier d’Eléonas a fait invalider le projet par la Cour suprême grecque. Mais, le 7 juillet dernier, la Cour a statué en faveur de la mosquée. La question de la place de l’islam est très épineuse en Grèce, où 95 % de la population se déclare chrétienne orthodoxe. L’islam renvoie pour beaucoup de Grecs à la Turquie et à l’Empire ottoman qui a dominé la région de 1299 à 1922. La Grèce est également confrontée à la question des réfugiés : plus d’un million de personnes ont débarqué depuis 2015, principalement sur les iles.
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