Jérôme Bignon, député de la Somme, a présidé les débats du groupe de travail
L’abattage rituel des animaux sans étourdissement préalable ne devrait pas être remis en cause par le « Grenelle de l’animal », conformément à la directive européenne du 22 décembre 1993*. Les associations de défense des animaux comme la Fondation Brigitte Bardot ou l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA) demandent pourtant depuis des années l’utilisation de l’électronarcose (choc électrique) ou d’un pistolet spécifique pour limiter les souffrances de la bête avant sa mise à mort. Or, étourdir l’animal avant sa saignée est contraire aux religions musulmane et juive, et rendrait sa viande inconsommable.
La « possibilité d’étourdissement post-abattage » a néanmoins été évoqué dans les discussions du 3ème groupe de travail « Animal, économie et territoires » du Grenelle de l'animal, selon Yves Dauge, un de ses vice-présidents, également sénateur d’Indre et Loire. Cette option fait aussi débat puisque les acteurs politiques, religieux et associatifs acceptent l’idée de discuter sur l’impact d’un étourdissement post-abattage mais sans que ne se dégage encore un réel consensus. C’est le cas de l’association de sensibilisation, d’information et de défense de consommateurs musulmans (Asidcom) qui a fourni au groupe de travail, un rapport sur les bénéfices de l’abattage rituel sans étourdissement ainsi qu’une lettre qui demande une égalité de droit entre l’abattage religieux et les autres types d’abattage. L’Asidcom réfute clairement l’étourdissement qu’il soit ante ou post-mortem. Dans ce dernier cas, elle considère qu’un animal qui meure du choc électrique et non pas de la saignée ne garantit pas le caractère « halal » de sa viande.
Cette pratique est pourtant déjà utilisée par des abattoirs, notamment certains parmi les certifiés « AVS », du nom de l’organisme de contrôle Halal « A Votre Service ». Hocine Belatoui du département abattoir d’AVS justifie l’utilisation du choc électrique post-abattage pour les volailles pour « des raisons économiques et uniquement sur demande de l’abattoir pour éviter la casse des ailes et des volatiles ». Il précise toutefois à Saphirnews, la réalisation actuelle d’une étude afin de s’assurer du caractère licite de ce procédé. D’un autre côté, l’Académie vétérinaire de France a déjà conclu dans un récent rapport que l’étourdissement ne tuait pas. Par conséquent l'animal meurt bien de la saignée.
La « possibilité d’étourdissement post-abattage » a néanmoins été évoqué dans les discussions du 3ème groupe de travail « Animal, économie et territoires » du Grenelle de l'animal, selon Yves Dauge, un de ses vice-présidents, également sénateur d’Indre et Loire. Cette option fait aussi débat puisque les acteurs politiques, religieux et associatifs acceptent l’idée de discuter sur l’impact d’un étourdissement post-abattage mais sans que ne se dégage encore un réel consensus. C’est le cas de l’association de sensibilisation, d’information et de défense de consommateurs musulmans (Asidcom) qui a fourni au groupe de travail, un rapport sur les bénéfices de l’abattage rituel sans étourdissement ainsi qu’une lettre qui demande une égalité de droit entre l’abattage religieux et les autres types d’abattage. L’Asidcom réfute clairement l’étourdissement qu’il soit ante ou post-mortem. Dans ce dernier cas, elle considère qu’un animal qui meure du choc électrique et non pas de la saignée ne garantit pas le caractère « halal » de sa viande.
Cette pratique est pourtant déjà utilisée par des abattoirs, notamment certains parmi les certifiés « AVS », du nom de l’organisme de contrôle Halal « A Votre Service ». Hocine Belatoui du département abattoir d’AVS justifie l’utilisation du choc électrique post-abattage pour les volailles pour « des raisons économiques et uniquement sur demande de l’abattoir pour éviter la casse des ailes et des volatiles ». Il précise toutefois à Saphirnews, la réalisation actuelle d’une étude afin de s’assurer du caractère licite de ce procédé. D’un autre côté, l’Académie vétérinaire de France a déjà conclu dans un récent rapport que l’étourdissement ne tuait pas. Par conséquent l'animal meurt bien de la saignée.
Etude scientifique sur la douleur
Au sein des représentants religieux, certains adoptent une approche plus simple mais fondée sur des motifs tout aussi pieux. Ali Sedouki , coordinateur social et administratif de la mosquée d’Evry (Essonne) n’a pas participé au Grenelle de l’animal. Il ne préconise pas l’étourdissement mais ne le refuse pas pour autant. « A partir du moment où l’on sacrifie la bête, où le sang coule, le « Halal » est là, on se fiche de l’étourdissement » explique t-il à Saphirnews. Ce qui ne l’empêche pas de douter des réels effets sur l’animal « Le pistolet à la tête, ce n’est pas aussi une souffrance ? ». Le bien-être de l’animal n’est pas une question de confession ni d’appartenance à une organisation de défense des animaux. Le magazine en ligne Al Kanz rapporte le point de vue de l’OABA sur la douleur ressentie par ces derniers « Aujourd’hui, c’est moins l’étourdissement que la douleur engendrée qui pose problème, selon l’OABA, aux musulmans. C’est pourquoi l’OABA propose une étude scientifique sur la douleur. » A ce premier travail se succéderont des débats régionaux, avant de synthétiser les idées et les propositions dans un rapport qui sera rendu fin juin-début juillet au président de la République Nicolas Sarkozy, initiateur du « Grenelle de l’animal » débuté en mars dernier.
A ces réflexions sur l’étourdissement post-abattage s’ajoute deux points importants qui pourront également faire l’objet de futures mesures législatives : l’amélioration de la contention des animaux, c'est-à-dire de la façon de les tenir au moment où ils sont abattus, et la formation des abatteurs.
*Directive 93/119/CE du Conseil Européen, du 22 décembre 1993, sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise à mort.
Pour aller plus loin :
ASIDCOM veut défendre l'abattage rituel sans étourdissement préalable
Entretien avec le directeur administratif d'AVS, Fethallah Otmani
A ces réflexions sur l’étourdissement post-abattage s’ajoute deux points importants qui pourront également faire l’objet de futures mesures législatives : l’amélioration de la contention des animaux, c'est-à-dire de la façon de les tenir au moment où ils sont abattus, et la formation des abatteurs.
*Directive 93/119/CE du Conseil Européen, du 22 décembre 1993, sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise à mort.
Pour aller plus loin :
ASIDCOM veut défendre l'abattage rituel sans étourdissement préalable
Entretien avec le directeur administratif d'AVS, Fethallah Otmani