Guerlain et LVMH s'engagent contre le racisme

Jean-Paul Guerlain est sous les feux des projecteurs depuis le 15 octobre dernier. Non pour son nouveau parfum mais pour des propos tenus dans le journal de 13 heures de France 2. Le descendant du fondateur de cette célèbre marque avait alors déclaré : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin... »

Tollé général. Des excuses sont présentées quelques jours plus tard, mais le mal est fait. Choquées, plusieurs associations anti-racistes américaines et françaises, dont le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), ont menacé Guerlain de boycott, bien que Jean-Paul Guerlain ne soit plus ni salarié ni actionnaire de LVMH depuis plusieurs années.

Finalement, le président du CRAN, Patrick Lozès, a déclaré, mercredi 8 décembre, que « la menace de boycott » de Guerlain s'éloignait « après la réunion fructueuse » la veille avec la direction du parfumeur à Paris et les engagements pris. Des militants américains des droits civiques étaient également présents.

Selon la porte-parole du « collectif anti-négrophobie », la direction de Guerlain s'est engagée oralement, par la voix du PDG de Guerlain, Laurent Boillot, et du secrétaire général du groupe LVMH, dont Guerlain est une filiale, Marc-Antoine Jamet, à « ne plus faire appel à Jean-Paul Guerlain ».

Guerlain et le groupe LVMH ont aussi promis qu'ils « présenteraient leur politique en matière de diversité au sein du groupe » et se sont « engagés dans des actions concrètes de mécénat contre le racisme en France, sur des actions décidées par LVMH ou sur des propositions d'actions qu'on pourrait leur faire », ont-ils précisé.

Un engagement écrit devrait être pris « dans les prochains jours » et une nouvelle rencontre avec la direction de Guerlain est prévue le 15 décembre, selon le CRAN.


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