Haïm Korsia, grand rabbin de France
Plus d’un an après la révélation de mensonges de Gilles Bernheim qui fut à l’origine de sa démission, Haïm Korsia, l’aumônier général israélite des armées, 51 ans, a été élu, dimanche 22 juin, grand rabbin de France par les communautés juives liées au Consistoire. Son mandat est de sept ans et peut être renouvelé une fois.
Au deuxième tour, il a devancé Olivier Kaufmann, directeur d’école rabbinique, en rassemblant 131 voix contre 97. Six rabbins ont pris part à l’élection, disputée comme jamais, alors qu’il n’y avait pas de candidat sortant, Gilles Bernheim ayant dû démissionner en avril 2013, après la découverte des plagiats et de la fausse agrégation de philosophie dont il s’était affublé. Son successeur par intérim, Michel Gugenheim, s'est lui retrouvé au cœur d'un scandale financier le mois dernier autour d'un divorce religieux.
Né à Lyon, doté d’une solide formation universitaire, Haïm Korsia a été rabbin au Mans, puis à Reims pendant 13 ans, avant de devenir aumônier général des armées en 2007. Il est aussi un ancien proche collaborateur du grand rabbin Joseph Sitruk, et a été conseiller du grand rabbin Gilles Bernheim, des fonctions qui lui ont permis « d’avoir pleinement conscience de l’importance des missions du grand rabbin de France et du poids de la fonction ».
Haïm Korsia a fait campagne avec un profil plus moderne que la plupart de ses concurrents, notamment sur la place des femmes. Il a axé son programme autour de « l’unité », « la première chose que Dieu demande à l’homme » et a affirmé après son élection sa volonté de « parler à l'ensemble de la société ». « La pérennité du judaïsme en France passe par l'ouverture et la conjugaison de toutes les tendances, de toutes les énergies. »
Partisan du dialogue interreligieux, Haïm Korsia a cosigné l'ouvrage Les Enfants d'Abraham avec le catholique Alain de La Morandais et le musulman Malek Chebel en 2011. Mais si son élection est saluée comme un choix d’ouverture par les médias, les quelques allusions à Israël dans son programme laissent supposer qu’il ne sera pas plus critique que ses prédécesseurs sur l'actuelle politique israélienne. Dans le paragraphe « Un rabbin au service de la société » de son programme, il s’engage à « défendre Israël en s’appuyant sur nos textes bibliques et lutter contre la désinformation », ainsi qu’à « encourager, porter et initier les projets de découvertes de la réalité d’Eretz Israël » pour désigner l'ensemble de la Palestine historique.
Instauré en 1808 par Napoléon pour représenter les juifs de France, le Consistoire central israélite de France rassemble la plupart des synagogues françaises. Certaines d’entre elles se réclament toutefois d’autres courants (libéraux, massortis) et reprochent au Consistoire d’être replié sur une ligne orthodoxe stricte.
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Né à Lyon, doté d’une solide formation universitaire, Haïm Korsia a été rabbin au Mans, puis à Reims pendant 13 ans, avant de devenir aumônier général des armées en 2007. Il est aussi un ancien proche collaborateur du grand rabbin Joseph Sitruk, et a été conseiller du grand rabbin Gilles Bernheim, des fonctions qui lui ont permis « d’avoir pleinement conscience de l’importance des missions du grand rabbin de France et du poids de la fonction ».
Haïm Korsia a fait campagne avec un profil plus moderne que la plupart de ses concurrents, notamment sur la place des femmes. Il a axé son programme autour de « l’unité », « la première chose que Dieu demande à l’homme » et a affirmé après son élection sa volonté de « parler à l'ensemble de la société ». « La pérennité du judaïsme en France passe par l'ouverture et la conjugaison de toutes les tendances, de toutes les énergies. »
Partisan du dialogue interreligieux, Haïm Korsia a cosigné l'ouvrage Les Enfants d'Abraham avec le catholique Alain de La Morandais et le musulman Malek Chebel en 2011. Mais si son élection est saluée comme un choix d’ouverture par les médias, les quelques allusions à Israël dans son programme laissent supposer qu’il ne sera pas plus critique que ses prédécesseurs sur l'actuelle politique israélienne. Dans le paragraphe « Un rabbin au service de la société » de son programme, il s’engage à « défendre Israël en s’appuyant sur nos textes bibliques et lutter contre la désinformation », ainsi qu’à « encourager, porter et initier les projets de découvertes de la réalité d’Eretz Israël » pour désigner l'ensemble de la Palestine historique.
Instauré en 1808 par Napoléon pour représenter les juifs de France, le Consistoire central israélite de France rassemble la plupart des synagogues françaises. Certaines d’entre elles se réclament toutefois d’autres courants (libéraux, massortis) et reprochent au Consistoire d’être replié sur une ligne orthodoxe stricte.
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