La préoccupation des consommateurs musulmans autour du halal n’a cessé de grandir avec le temps. L’explosion du marché ces dernières années a permis à des dizaines d’acteurs et industriels d’émerger pour revendiquer une part du gâteau, évalué à plus de 5 milliards d’euros, semant en parallèle le flou auprès des musulmans, notamment autour de la certification halal.
Ainsi, une nouvelle enquête de Solis, réalisée en mars 2011 sur 576 acheteurs de produits halal d’origine maghrébine et résidant en Île-de-France, révèle que 50,3 % d’entre eux se déclarent insuffisamment informés en matière de certification halal, ouvrant ainsi le champ aux associations de consommateurs musulmans tels qu’ASIDCOM pour les aiguiller dans leurs choix.
Ainsi, une nouvelle enquête de Solis, réalisée en mars 2011 sur 576 acheteurs de produits halal d’origine maghrébine et résidant en Île-de-France, révèle que 50,3 % d’entre eux se déclarent insuffisamment informés en matière de certification halal, ouvrant ainsi le champ aux associations de consommateurs musulmans tels qu’ASIDCOM pour les aiguiller dans leurs choix.
L’impact de l’affaire Herta « indéniable »
Sont pointés du doigt « les récentes polémiques relatives à la réputation halal de certaines marques, la suspicion sur le respect des pratiques religieuses lors de l’abattage avec notamment les débats récurrents autour de l’électronarcose et l’étourdissement » qui conduisent « les consommateurs à s’interroger sur les procédures d’abattage et la traçabilité de la production. »
Parmi les affaires de « cross-contamination » (la contamination d’un produit halal par un aliment non halal tel que le porc, notamment lors du processus de production) évoquées par les consommateurs lors de l’enquête, l’affaire Herta en janvier dernier a eu « un impact indéniable » sur leur acte d’achat selon Abbas Bendalis, directeur du cabinet.
Toutefois, il assure qu’Herta n’a pas été seul à avoir été cité mais laisse le mystère planer pour les autres marques. Probable alors qu’Isla Délice, victime d’une rumeur selon laquelle elle vendait du porc sous le label halal, ait été cité.
Parmi les affaires de « cross-contamination » (la contamination d’un produit halal par un aliment non halal tel que le porc, notamment lors du processus de production) évoquées par les consommateurs lors de l’enquête, l’affaire Herta en janvier dernier a eu « un impact indéniable » sur leur acte d’achat selon Abbas Bendalis, directeur du cabinet.
Toutefois, il assure qu’Herta n’a pas été seul à avoir été cité mais laisse le mystère planer pour les autres marques. Probable alors qu’Isla Délice, victime d’une rumeur selon laquelle elle vendait du porc sous le label halal, ait été cité.
Les réseaux sociaux, vecteurs d’informations essentiels
43,1% des sondés s’estiment être au contraire suffisamment informée. Internet, et plus particulièrement Facebook, est devenu pour une majorité de répondants l’un des principaux vecteurs d’information concernant la certification halal.
En trois ans, « on note que le consommateur est aujourd’hui plus expert, plus averti et plus connaisseur des marques qui bataillent sur le marché du halal et des organismes de certification grâce à la presse, à la publicité commerciale et à leur présence plus accrue dans les linéaires », affirme le directeur du cabinet. D’où le choix d’interroger simplement des Franciliens.
La mention « halal », en arabe ou en français, figurant sur les produits constitue pour 67,0 % des répondants, le principal facteur d’assurance de la réputation halal. « Cette mention a longtemps été une condition suffisante pour les acheteurs du halal. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas car les deux tiers des consommateurs déclarent que c’est une mention importante mais pas suffisante », explique M. Bendali.
Ainsi, l’ajout sur le produit de deux facteurs complémentaires que sont l’organisme de certification, dont la notoriété de chacun d’eux a été mesurée durant l’enquête, et la confiance portée au commerçant musulman influencent désormais aussi l’acte d’achat des consommateurs, selon Solis.
En trois ans, « on note que le consommateur est aujourd’hui plus expert, plus averti et plus connaisseur des marques qui bataillent sur le marché du halal et des organismes de certification grâce à la presse, à la publicité commerciale et à leur présence plus accrue dans les linéaires », affirme le directeur du cabinet. D’où le choix d’interroger simplement des Franciliens.
La mention « halal », en arabe ou en français, figurant sur les produits constitue pour 67,0 % des répondants, le principal facteur d’assurance de la réputation halal. « Cette mention a longtemps été une condition suffisante pour les acheteurs du halal. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas car les deux tiers des consommateurs déclarent que c’est une mention importante mais pas suffisante », explique M. Bendali.
Ainsi, l’ajout sur le produit de deux facteurs complémentaires que sont l’organisme de certification, dont la notoriété de chacun d’eux a été mesurée durant l’enquête, et la confiance portée au commerçant musulman influencent désormais aussi l’acte d’achat des consommateurs, selon Solis.
Une norme unique du halal attendue
62, 9 % des sondés se déclarent favorables à un label halal délivré par un organisme de certification unique, gage d’assurance face à la multiplication des organismes de certification. Autant dire que la charte du halal, que souhaite mettre au point le Conseil français du culte musulman (CFCM), est grandement attendue.
Mais contre toute attente, 24,4 % sont tout de même opposée à une telle proposition, craignant « un risque d’inflation du coût des produits du fait du monopole de la certification et, d’autre part, de la perte de liberté dans le choix du certificateur. »
Ancrés dans des habitudes de consommation, cette opposition révèle aussi la fidélité portée par ces personnes à leur organisme actuel. « Le consommateur est rationnel dans son choix, ce à quoi on ne s’attendait pas », nous indique M. Bendali. Une rationalité qui pourrait bien pousser les organismes à changer de méthodes et à adopter de nouvelles règles de traçabilité et de transparence en attendant une éventuelle norme française du halal.
Mais contre toute attente, 24,4 % sont tout de même opposée à une telle proposition, craignant « un risque d’inflation du coût des produits du fait du monopole de la certification et, d’autre part, de la perte de liberté dans le choix du certificateur. »
Ancrés dans des habitudes de consommation, cette opposition révèle aussi la fidélité portée par ces personnes à leur organisme actuel. « Le consommateur est rationnel dans son choix, ce à quoi on ne s’attendait pas », nous indique M. Bendali. Une rationalité qui pourrait bien pousser les organismes à changer de méthodes et à adopter de nouvelles règles de traçabilité et de transparence en attendant une éventuelle norme française du halal.
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