François Hollande le sait-il ? La tournée africaine du chef de l'Etat, organisée au début du mois de juillet, a mené ce dernier à se rendre au Bénin, et plus précisément dans la capitale économique Cotonou, devenue cette année la capitale de la culture d’islam en Afrique après Ouagadougou.
Cette nomination est le fait de l’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) qui dessert depuis 2004 ce titre aux villes qui ont un passé et un présent islamiques à faire valoir. Pour marquer le coup, Abdulaziz Othman Altwaijri, son directeur général, s'est rendu au Bénin le 29 mai pour une cérémonie de lancement des festivités, sous le patronage du président du Bénin Thomas Boni Yayi. Ce dernier, né dans une famille musulmane, avant de devenir un pasteur évangélique, est à la tête du pays depuis 2006.
Cette nomination est le fait de l’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) qui dessert depuis 2004 ce titre aux villes qui ont un passé et un présent islamiques à faire valoir. Pour marquer le coup, Abdulaziz Othman Altwaijri, son directeur général, s'est rendu au Bénin le 29 mai pour une cérémonie de lancement des festivités, sous le patronage du président du Bénin Thomas Boni Yayi. Ce dernier, né dans une famille musulmane, avant de devenir un pasteur évangélique, est à la tête du pays depuis 2006.
La culture, « moteur de la civilisation »
Pour le directeur général de l'ISESCO, le programme des capitales de la culture islamiques « contribue de manière significative, durant cette conjoncture difficile que connait le monde aujourd’hui, à promouvoir le dialogue des cultures et l’alliance des civilisations et à diffuser les valeurs de coexistence et d’entente entre les peuples », à une « période pendant laquelle la communauté internationale est appelée à fédérer ses efforts en vue de protéger l’humanité contre les dangers qui la guettent et les défis auxquels elle fait face ».
« Au regard d’un tel constat, si les apports possibles de la culture sont convenablement exploités, nous serions à mesure de bâtir un nouveau monde avec un système international humain et juste où régneront les valeurs de justice, de tolérance, d’entente et de respect mutuel, un monde où le droit international sera une référence pour tous, étant entendu que la culture, dans son acception globale, est le moteur de la civilisation, l’assise du développement global durable et le socle de la renaissance et de la prospérité des nations ». a-t-il également souligné lors d'une allocution prononcée en présence de membres du gouvernement, de députés ainsi que des personnalités académiques, artistiques et religieuses locales.
« Au regard d’un tel constat, si les apports possibles de la culture sont convenablement exploités, nous serions à mesure de bâtir un nouveau monde avec un système international humain et juste où régneront les valeurs de justice, de tolérance, d’entente et de respect mutuel, un monde où le droit international sera une référence pour tous, étant entendu que la culture, dans son acception globale, est le moteur de la civilisation, l’assise du développement global durable et le socle de la renaissance et de la prospérité des nations ». a-t-il également souligné lors d'une allocution prononcée en présence de membres du gouvernement, de députés ainsi que des personnalités académiques, artistiques et religieuses locales.
Thomas Boni Yayi, président du Bénin.
Une nation diverse apaisée
La spécificité du Bénin réside dans le fait qu'il n'existe pas une majorité religieuse claire dans le pays. Selon le Département d'Etat américain qui édite chaque année un rapport sur la liberté religieuse dans le monde, 27 % de la population sont catholiques, 24 % sont musulmans tandis que 17 % pratiquent le culte vaudou, une des composante de l'animisme, que de nombreux chrétiens et des musulmans revendiquent aussi pratiquer.
Pourtant, le Bénin fait partie de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) depuis 1983. Une nation où la diversité religieuse n'est pas source de tensions : les Etats-Unis n'ont révélé ces dernières années aucune atteinte sérieuse à la liberté religieuse ni abus ou discriminations sociaux du fait de l'appartenance à une religion.
L'histoire autour de l'introduction de l'islam au Bénin est très peu connue. Si sa présence est ancienne, la communauté musulmane du pays n'aura véritablement commencé à lancer divers projets islamiques (construction de mosquées, lancement de médias islamiques, écoles et associations musulmanes...) qu'à partir des années 1990, date du renouveau démocratique en Afrique qui s'est accompagné d'un développement économique et social pour l'ensemble du pays.
Pourtant, le Bénin fait partie de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) depuis 1983. Une nation où la diversité religieuse n'est pas source de tensions : les Etats-Unis n'ont révélé ces dernières années aucune atteinte sérieuse à la liberté religieuse ni abus ou discriminations sociaux du fait de l'appartenance à une religion.
L'histoire autour de l'introduction de l'islam au Bénin est très peu connue. Si sa présence est ancienne, la communauté musulmane du pays n'aura véritablement commencé à lancer divers projets islamiques (construction de mosquées, lancement de médias islamiques, écoles et associations musulmanes...) qu'à partir des années 1990, date du renouveau démocratique en Afrique qui s'est accompagné d'un développement économique et social pour l'ensemble du pays.
Une ville propice au dialogue
Cotonou, anciennement connue sous le nom de Dahomey, est à majorité chrétienne mais compte aujourd'hui de nombreuses mosquées, la plus connue étant la Mosquée centrale du quartier de Zongo qui peut accueillir jusqu'à 30 000 fidèles. Elle est de fait le plus important lieu de culte musulman du Bénin. Cotonou est par ailleurs une ville propice aux échanges interreligieux. Un grand colloque pour le dialogue interreligieux et interculturel y a été organisé du 26 au 28 mai, sous la présidence du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Avec de nombreux dignitaires religieux d'envergure, le colloque, qui bénéficiait du soutien du président béninois, avait pour objectif de se mobiliser contre l'extrémisme religieux, incarné dans la région par Boko Haram, mouvement terroriste qui sévit au Nigéria, pays voisin du Bénin. Ce dernier est encore épargné des violences mais n'en demeure pas moins vigilant. La lutte contre le terrorisme a d'ailleurs été un des principaux sujets de de préoccupation évoqués lors du passage du président français à Cotonou.
Chaque aire géographique du monde musulman a sa capitale de la culture islamique. Cette année, Cotonou est à l'Afrique ce que Nizwa, ville du sultanat d’Oman, est au Moyen-Orient et Almaty, au Kazakhstan, est à l'Asie.
Avec de nombreux dignitaires religieux d'envergure, le colloque, qui bénéficiait du soutien du président béninois, avait pour objectif de se mobiliser contre l'extrémisme religieux, incarné dans la région par Boko Haram, mouvement terroriste qui sévit au Nigéria, pays voisin du Bénin. Ce dernier est encore épargné des violences mais n'en demeure pas moins vigilant. La lutte contre le terrorisme a d'ailleurs été un des principaux sujets de de préoccupation évoqués lors du passage du président français à Cotonou.
Chaque aire géographique du monde musulman a sa capitale de la culture islamique. Cette année, Cotonou est à l'Afrique ce que Nizwa, ville du sultanat d’Oman, est au Moyen-Orient et Almaty, au Kazakhstan, est à l'Asie.