Le cimetière militaire de Douaumont
Un mémorial dédié aux 70 000 combattants musulmans
Lors des commémorations nationales du 90e anniversaire de la bataille de Verdun (Meuse) de 1916, le chef de l’Etat a inauguré, dans ce haut lieu symbolique, un mémorial dédié aux 70 000 combattants musulmans. Le président français a exalté dans son discours le rassemblement de « la France dans sa diversité » qui a permis à l'armée française de tenir pendant les « 300 jours et 300 nuits » de la bataille la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale.
Près de 600 000 tirailleurs, goumiers et spahis, venus du Maghreb, d'Afrique sub-saharienne et de Madagascar, ont été enrôlés sous l'uniforme français. Alors que des monuments sont dédiés depuis les années 1930 aux chrétiens et aux juifs morts à Verdun, seule une modeste stèle rappelait jusqu'à aujourd'hui le sacrifice des 28 000 musulmans des troupes coloniales tombés durant la bataille.
L'injustice a été réparée avec l'inauguration dimanche par Jacques Chirac d'un monument de style mauresque sur le site de Douaumont. Composé d'un vaste déambulatoire et d'une coupole, l'édifice côtoie le carré de 592 tombes musulmanes orientées vers la Mecque. Ce bâtiment consiste en un vaste déambulatoire de 25 mètres sur 19, avec arcades et murs crénelés. Il est surmonté d'une Koubba (coupole), sous laquelle une stèle indique « Aux soldats musulmans morts pour la France ». La construction de ce monument de la mémoire a été décidée le 18 novembre 2005 par le Haut Conseil de la mémoire musulmane. Il a été financé entièrement par l’Etat, à hauteur de « 500 000 euros » selon le ministère français de la Défense.
Près de 600 000 tirailleurs, goumiers et spahis, venus du Maghreb, d'Afrique sub-saharienne et de Madagascar, ont été enrôlés sous l'uniforme français. Alors que des monuments sont dédiés depuis les années 1930 aux chrétiens et aux juifs morts à Verdun, seule une modeste stèle rappelait jusqu'à aujourd'hui le sacrifice des 28 000 musulmans des troupes coloniales tombés durant la bataille.
L'injustice a été réparée avec l'inauguration dimanche par Jacques Chirac d'un monument de style mauresque sur le site de Douaumont. Composé d'un vaste déambulatoire et d'une coupole, l'édifice côtoie le carré de 592 tombes musulmanes orientées vers la Mecque. Ce bâtiment consiste en un vaste déambulatoire de 25 mètres sur 19, avec arcades et murs crénelés. Il est surmonté d'une Koubba (coupole), sous laquelle une stèle indique « Aux soldats musulmans morts pour la France ». La construction de ce monument de la mémoire a été décidée le 18 novembre 2005 par le Haut Conseil de la mémoire musulmane. Il a été financé entièrement par l’Etat, à hauteur de « 500 000 euros » selon le ministère français de la Défense.
Dalil Boubakeur, président du CFCM
L'armée de Verdun, c'était la France dans sa diversité
Le chef de l'Etat a dévoilé la plaque inaugurale en présence de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, du ministre délégué aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, des présidents de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, et du Sénat, Christian Poncelet et du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur. Il a ensuite déposé une gerbe devant le monument israélite et enfin à l'ossuaire de Douaumont, où il a prononcé une allocution. Jacques Chirac a insisté sur la diversité des combattants français à Verdun.
« Durant cette interminable année 1916, toute la France était à Verdun, et Verdun était devenu toute la France », a rappelé le chef de l'Etat. « L'armée de Verdun, c'était l'armée du peuple, et tout le peuple y prenait sa part. C'était la France, dans sa diversité. » Il a fait remarquer que des hommes de « toutes les conditions, toutes les opinions, toutes les religions, toutes les provinces » et de « toutes les origines » ont participé à la bataille. « Ces hommes se battaient pour leur terre, ils se battaient aussi pour leurs valeurs », celles de la République, a-t-il rappelé. « Ces hommes qui se battaient avec acharnement n'étaient pas mus par le nationalisme, ni par la haine de l'ennemi. Leur âme n'était pas militariste. Leur âme était patriotique. Elle était républicaine », a-t-il souligné.
« Durant cette interminable année 1916, toute la France était à Verdun, et Verdun était devenu toute la France », a rappelé le chef de l'Etat. « L'armée de Verdun, c'était l'armée du peuple, et tout le peuple y prenait sa part. C'était la France, dans sa diversité. » Il a fait remarquer que des hommes de « toutes les conditions, toutes les opinions, toutes les religions, toutes les provinces » et de « toutes les origines » ont participé à la bataille. « Ces hommes se battaient pour leur terre, ils se battaient aussi pour leurs valeurs », celles de la République, a-t-il rappelé. « Ces hommes qui se battaient avec acharnement n'étaient pas mus par le nationalisme, ni par la haine de l'ennemi. Leur âme n'était pas militariste. Leur âme était patriotique. Elle était républicaine », a-t-il souligné.