Vue sur un bâtiment de l'IESH
Langue arabe, théologie musulmane et apprentissage du Coran sont les trois départements de cette école dédiée à l’étude et à la spiritualité. Ici, la sélection est dure. Les postulants doivent passer par un entretien de motivation individuel devant un jury composé de professeurs de l’école. Les motivations personnelles et spirituelles du candidat sont passées au crible, car la demande est forte. Les étudiants assidus, présents sur l’Institut à temps plein, sont ensuite délivrés des soucis du quotidien (nourriture, logement...) pour se consacrer uniquement à leur apprentissage.
Au sein du département de langue arabe (le plus demandé par les étudiants), pas de place pour d’éventuels futurs commerçants internationaux intéressés par les débouchés des pays du Golfe, apprendre l’arabe, c’est avant tout apprendre la langue du Livre sacré. « Nous ne sommes pas intéressés par des profils commerciaux, explique Mahmood Zuhair, le directeur de l’IESH, nous préparons nos étudiants à l’étude de la shari'ah. »
Au sein du département de langue arabe (le plus demandé par les étudiants), pas de place pour d’éventuels futurs commerçants internationaux intéressés par les débouchés des pays du Golfe, apprendre l’arabe, c’est avant tout apprendre la langue du Livre sacré. « Nous ne sommes pas intéressés par des profils commerciaux, explique Mahmood Zuhair, le directeur de l’IESH, nous préparons nos étudiants à l’étude de la shari'ah. »
Un institut de formation des imams
Après un cursus de cinq à sept ans en théologie, en étude du Coran et de la shari'ah, les étudiants peuvent se lancer dans l’enseignement, la recherche (certains étudiants obtiennent des équivalences pour effectuer leur doctorat dans l’enseignement supérieur public) ou devenir imam. « Il y a plus de demandes que d’imams disponibles, continue M. Zuhair, nos étudiants sont très demandés car ils ont une solide formation et parlent deux, voire trois langues couramment, notamment l’arabe et le français. »
Cette pénurie d’imams joue, en effet, en faveur des anciens élèves de l’IESH. « Ils sont nés ici et connaissent bien la société française. Il y a cinq ans, cette fonction était encore très mal payée ou bénévole, désormais certains de nos étudiants commencent aux alentours de 1 400 à 1 500 € par mois. »
M. Zuhair précise d’ailleurs que le cursus de formation des futurs imams intègre des matières des sciences humaines profanes. Psychologie, communication, droit privé français, droit des associations, le but est de permettre à l’imam de mener à bien sa mission auprès de sa communauté.
L’IESH fait chaque année le plein. Deux logements de 50 places sont en projet pour la fin de l’année 2011. Ecole privée, l’IESH se finance grâce aux frais de scolarité des élèves et par des séminaires de cours intensifs durant l’été, 15 % de son budget provient ensuite de dons privés.
Cette pénurie d’imams joue, en effet, en faveur des anciens élèves de l’IESH. « Ils sont nés ici et connaissent bien la société française. Il y a cinq ans, cette fonction était encore très mal payée ou bénévole, désormais certains de nos étudiants commencent aux alentours de 1 400 à 1 500 € par mois. »
M. Zuhair précise d’ailleurs que le cursus de formation des futurs imams intègre des matières des sciences humaines profanes. Psychologie, communication, droit privé français, droit des associations, le but est de permettre à l’imam de mener à bien sa mission auprès de sa communauté.
L’IESH fait chaque année le plein. Deux logements de 50 places sont en projet pour la fin de l’année 2011. Ecole privée, l’IESH se finance grâce aux frais de scolarité des élèves et par des séminaires de cours intensifs durant l’été, 15 % de son budget provient ensuite de dons privés.
TEMOIGNAGES D'ETUDIANTS
« Le Coran a toujours été ma vocation. J’ai fait arabe d’abord pour pouvoir le lire dans le texte. C’est un apprentissage en deux, voire trois ans. A la fin, le diplôme est l’IGESA, il certifie que l’on est apte à réciter le Coran avec fluidité, sans problèmes et avec les règles de récitation. L’avantage à l’IESH, est qu’on est sur place donc notre temps est à 100 % dédié à l’étude. Nous sommes une grande famille, nous mangeons tous ensemble, nous avons des dortoirs en commun. »
Fatma, 24 ans, étudiante en deuxième année de Coran, originaire de Normandie
« En quatre ans d’études, j’ai pu apprendre le Coran et maîtriser l’arabe. Ce qui m’a motivé, c’est l’envie d’apprendre le Coran qui m’a été transmise par mon père, un imam dans ma ville. Dès mon plus jeune âge, il m’a mis l’amour du Coran dans mon cœur, mais c’était aussi pour répondre à une demande de ma région. Il y a un engouement pour la religion et les jeunes ont besoin, en face d’eux, de quelqu’un qui puisse répondre aux questions et les comprendre. La vie en internat est un avantage. Cela permet de nous consacrer uniquement aux études, sachant que les cours sont dispensés le matin et que l’après-midi est " libre" pour nous laisser approfondir nos connaissances. Tout est fait pour optimiser notre temps. »
Brahim, 22 ans, étudiant en deuxième année d’arabe, originaire de Savoie
« Le Coran a toujours été ma vocation. J’ai fait arabe d’abord pour pouvoir le lire dans le texte. C’est un apprentissage en deux, voire trois ans. A la fin, le diplôme est l’IGESA, il certifie que l’on est apte à réciter le Coran avec fluidité, sans problèmes et avec les règles de récitation. L’avantage à l’IESH, est qu’on est sur place donc notre temps est à 100 % dédié à l’étude. Nous sommes une grande famille, nous mangeons tous ensemble, nous avons des dortoirs en commun. »
Fatma, 24 ans, étudiante en deuxième année de Coran, originaire de Normandie
« En quatre ans d’études, j’ai pu apprendre le Coran et maîtriser l’arabe. Ce qui m’a motivé, c’est l’envie d’apprendre le Coran qui m’a été transmise par mon père, un imam dans ma ville. Dès mon plus jeune âge, il m’a mis l’amour du Coran dans mon cœur, mais c’était aussi pour répondre à une demande de ma région. Il y a un engouement pour la religion et les jeunes ont besoin, en face d’eux, de quelqu’un qui puisse répondre aux questions et les comprendre. La vie en internat est un avantage. Cela permet de nous consacrer uniquement aux études, sachant que les cours sont dispensés le matin et que l’après-midi est " libre" pour nous laisser approfondir nos connaissances. Tout est fait pour optimiser notre temps. »
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