Contre l'islamophobie, un iftar antifasciste est organisé, samedi 27 juillet, sur le Parvis de Montparnasse à Paris.
Argenteuil , Reims, Orléans, Trappes … le nombre d’agressions à caractère islamophobe a explosé ces derniers mois en France. Les musulmans, face à ce climat délétère qui nuit gravement à la cohésion sociale, se doivent de réagir pour marquer leur indignation autrement que dans les réseaux sociaux.
A chacun sa méthode. Un groupe de musulmans a décidé pour sa part d’exprimer son ras-le-bol de la stigmatisation de l’islam, en organisant un iftar antifasciste samedi 27 juillet, sur le parvis de Montparnasse, à Paris.* Une action en plein mois du Ramadan qui mêlera le partage et la solidarité à la force de convictions profondes visant à inverser la tendance xénophobe dans le pays.
Regroupés dans un collectif informel et indépendant de tout parti politique appelé le Front musulman autonome et antiraciste, les organisateurs – organisatrices pour la grande majorité – invitent ainsi chaque musulman mais aussi non-musulman sensible à l’importance de la lutte contre l’islamophobie à se joindre à cet iftar, de 20 h 30, peu avant le repas de rupture du jeûne, à 22 h 30. Une seule condition a été imposée aux participants : afin de maintenir le caractère autonome du rassemblement, il leur est demandé de venir sans aucun signe marquant son appartenance politique.
A chacun sa méthode. Un groupe de musulmans a décidé pour sa part d’exprimer son ras-le-bol de la stigmatisation de l’islam, en organisant un iftar antifasciste samedi 27 juillet, sur le parvis de Montparnasse, à Paris.* Une action en plein mois du Ramadan qui mêlera le partage et la solidarité à la force de convictions profondes visant à inverser la tendance xénophobe dans le pays.
Regroupés dans un collectif informel et indépendant de tout parti politique appelé le Front musulman autonome et antiraciste, les organisateurs – organisatrices pour la grande majorité – invitent ainsi chaque musulman mais aussi non-musulman sensible à l’importance de la lutte contre l’islamophobie à se joindre à cet iftar, de 20 h 30, peu avant le repas de rupture du jeûne, à 22 h 30. Une seule condition a été imposée aux participants : afin de maintenir le caractère autonome du rassemblement, il leur est demandé de venir sans aucun signe marquant son appartenance politique.
L’islamophobie, le terreau du fascisme
Le collectif, spécialement créé pour l’organisation de l’iftar, entend ainsi « mettre en valeur la place de la lutte contre l'islamophobie qui peine à s'imposer dans un système impérialiste et de plus en plus fascisant » et imposer « un rapport de forces entre nous, musulmans, et ceux qui cherchent à nous nuire ». Le choix du parvis de Montparnasse n’est d'ailleurs pas hasardeux : « nous sommes au plus près des QG parisiens de nombreux groupes d’extrême droite », nous font-ils savoir.
La peur n’est indubitablement pas le sentiment qui guide les organisateurs de l’action. Pour eux, il est plus que temps pour les musulmans de « lever la tête » plutôt que de s’enfoncer dans la victimisation constante : « L'islam est une religion clairement stigmatisée depuis plusieurs années, les actes et les discours islamophobes deviennent monnaie courante aujourd'hui et ce rejet des musulmans est partagé par l'Etat, les partis politiques de l'extrême droite à l'extrême gauche et cela a contaminé une large partie de l’opinion publique. Certain-e-s n'hésitent plus à utiliser la violence en toute impunité pour exprimer leur haine envers les musulman-e-s. »
Ces derniers, en marquant une présence plus marquée auprès des individus plutôt qu’auprès des institutions, finiront par « imposer un climat antiraciste » dans les rues, analysent les organisateurs.
La peur n’est indubitablement pas le sentiment qui guide les organisateurs de l’action. Pour eux, il est plus que temps pour les musulmans de « lever la tête » plutôt que de s’enfoncer dans la victimisation constante : « L'islam est une religion clairement stigmatisée depuis plusieurs années, les actes et les discours islamophobes deviennent monnaie courante aujourd'hui et ce rejet des musulmans est partagé par l'Etat, les partis politiques de l'extrême droite à l'extrême gauche et cela a contaminé une large partie de l’opinion publique. Certain-e-s n'hésitent plus à utiliser la violence en toute impunité pour exprimer leur haine envers les musulman-e-s. »
Ces derniers, en marquant une présence plus marquée auprès des individus plutôt qu’auprès des institutions, finiront par « imposer un climat antiraciste » dans les rues, analysent les organisateurs.
Une mobilisation offensive contre « l’ordre en place »
Il s’agit de construire « une nouvelle ligne de front qui pose l’islamophobie à partir d’une critique de l’ordre en place. C’est pourquoi poser la question de l’islamophobie de cette façon nous paraît être une lutte stratégique importante pour faire progresser la justice dans ce pays », martèle le collectif.
La forme que prend cette riposte contre la violence islamophobe ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté musulmane et le collectif en est conscient. Ses sympathisants constateront samedi dans quelle mesure leur message a été écouté.
Mise à jour vendredi 26 juillet au soir : l'iftar antifasciste a été interdit sur décision de la préfecture de la police de Paris. Pour en savoir plus, cliquez ici
La forme que prend cette riposte contre la violence islamophobe ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté musulmane et le collectif en est conscient. Ses sympathisants constateront samedi dans quelle mesure leur message a été écouté.
Mise à jour vendredi 26 juillet au soir : l'iftar antifasciste a été interdit sur décision de la préfecture de la police de Paris. Pour en savoir plus, cliquez ici
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