Stratégie électoraliste, clin d’œil au vote FN, circulaire de la honte, les qualificatifs peu glorieux pleuvent sur la direction donnée par Claude Guéant, à la politique d’accueil des étrangers étudiants et salariés sur le sol français. Un thème cher au ministre de l’Intérieur qui met beaucoup d’énergie à faire croire que l’immigration est une préoccupation première des Français quand des sondages viennent montrer le contraire (le thème de l’immigration apparait en 11e position des préoccupations de la présidentielle selon un sondage CSA du 17 novembre dernier). Au même titre qu’un autre sondage, montrait que 61 % des français était favorable au droit de vote des étrangers lors d’élections locales.
La politique du chiffre
La France accueille 200 000 étrangers par an. Un chiffre que Claude Guéant entend baisser de 10 %, alors que Marine Le Pen remerciait, lundi 28 novembre, celui qu’elle a intronisé « membre d’honneur du Front National », pour son honnêteté sur « l'effroyable bilan de la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy ». Et pour arriver à ses fins, le ministre s’est donné les moyens. Libération révèle même l’existence de « quotas officieux » pour les préfectures afin de limiter à 50 % les réponses positives aux demandes de changement de statut des étudiants étrangers.
Alors quelles sont les principales orientations de cette circulaire Guéant ? « Adapter les directives à suivre en matière d’immigration professionnelle aux changements enregistrés sur notre marché du travail. » Ainsi les « contrôles » des demandes doivent être renforcés, notamment concernant les procédures de recrutement des entreprises et les compétences du futur salarié.
Cette circulaire a été complétée, le 6 septembre dernier, par un décret concernant les étudiants étrangers. Ces derniers doivent désormais justifier de 615 euros ou plus sur leur compte en banque, durant leur séjour, pour obtenir le précieux sésame. Un durcissement de la législation destiné à « améliorer les chances de réussite » selon M. Guéant. Une mesure qui vient surtout durcir les conditions d’obtention du visa étudiant alors même que beaucoup font déjà des efforts financiers importants pour se former dans l’hexagone.
Alors quelles sont les principales orientations de cette circulaire Guéant ? « Adapter les directives à suivre en matière d’immigration professionnelle aux changements enregistrés sur notre marché du travail. » Ainsi les « contrôles » des demandes doivent être renforcés, notamment concernant les procédures de recrutement des entreprises et les compétences du futur salarié.
Cette circulaire a été complétée, le 6 septembre dernier, par un décret concernant les étudiants étrangers. Ces derniers doivent désormais justifier de 615 euros ou plus sur leur compte en banque, durant leur séjour, pour obtenir le précieux sésame. Un durcissement de la législation destiné à « améliorer les chances de réussite » selon M. Guéant. Une mesure qui vient surtout durcir les conditions d’obtention du visa étudiant alors même que beaucoup font déjà des efforts financiers importants pour se former dans l’hexagone.
Un tollé de réactions
Et cette circulaire du 31 mai n’en finit plus de provoquer des réactions indignées. Le Premier ministre, François Fillon a déjà été saisi par le Sénat avec une proposition de retrait de cette circulaire. Une résolution de Bariza Khiari, en sa qualité de vice-présidente du Sénat, signée par cent sénateurs. La balle est désormais dans le camp du Premier ministre.
Le clan des mécontents recrutent aussi parmi les Grandes Ecoles et universités, directement concernées par les problèmes de visa de leurs anciens élèves. La Conférence des présidents d'université (CPU) avait d’ailleurs jugé « très grave » cette circulaire. Même son de cloche du côté des entreprises, beaucoup regrettent aujourd’hui ces nouveaux obstacles qui réduit leur liberté de recrutement et peu les priver d’opportunités de faire des affaires dans les pays d’origine de leurs salariés.
Pour le collectif du 31 mai, composé d’étudiants étrangers en attente d’un changement de statut, l’objectif est de sensibiliser l’opinion aux conséquences de la circulaire Guéant mais aussi de recenser les cas de refus abusifs de la part des préfectures. Lors d’une manifestation du collectif le 12 novembre dernier, Nabil, un des fondateurs, confiait à cafebabel.fr « Moi, je vais rentrer chez moi. Mes ressources financières ne sont pas loin de zéro. Cette circulaire m’a tout pris. J’ai fermé mes entreprises. Cette circulaire porte atteinte à notre dignité. Elle fait du tort aux entreprises, aux centres de formation et à la réputation de la France. On a beau dire j’aime la France. Mais dans 15 ans, si je suis dans une position de force quelque part et que j’ai affaire à la France, cette histoire pèsera dans la balance, à 100% ». Une circulaire qui a déjà sérieusement écorché l’image de la France et de ses valeurs d’accueil.
Le clan des mécontents recrutent aussi parmi les Grandes Ecoles et universités, directement concernées par les problèmes de visa de leurs anciens élèves. La Conférence des présidents d'université (CPU) avait d’ailleurs jugé « très grave » cette circulaire. Même son de cloche du côté des entreprises, beaucoup regrettent aujourd’hui ces nouveaux obstacles qui réduit leur liberté de recrutement et peu les priver d’opportunités de faire des affaires dans les pays d’origine de leurs salariés.
Pour le collectif du 31 mai, composé d’étudiants étrangers en attente d’un changement de statut, l’objectif est de sensibiliser l’opinion aux conséquences de la circulaire Guéant mais aussi de recenser les cas de refus abusifs de la part des préfectures. Lors d’une manifestation du collectif le 12 novembre dernier, Nabil, un des fondateurs, confiait à cafebabel.fr « Moi, je vais rentrer chez moi. Mes ressources financières ne sont pas loin de zéro. Cette circulaire m’a tout pris. J’ai fermé mes entreprises. Cette circulaire porte atteinte à notre dignité. Elle fait du tort aux entreprises, aux centres de formation et à la réputation de la France. On a beau dire j’aime la France. Mais dans 15 ans, si je suis dans une position de force quelque part et que j’ai affaire à la France, cette histoire pèsera dans la balance, à 100% ». Une circulaire qui a déjà sérieusement écorché l’image de la France et de ses valeurs d’accueil.