En plein mois d'août, Manuel Valls a dû plus qu'agacer Christiane Taubira en envoyant une lettre démontant la réforme pénale de la Garde des Sceaux.
Cette fois, lors du séminaire de rentrée gouvernementale, lundi 19 août, au cours duquel les ministres étaient invités à présenter leur vision de la France pour 2025, le ministre de l'Intérieur s'est mis à dos d'autres ministres. Et pour cause, celui qui incarne l'aile droite du Parti socialiste a jugé que la « question du regroupement familial pourrait être revue », rapporte notamment Libération. Selon lui, la poussée démographique, notamment africaine, va « obliger d’ici à dix ans à repenser notre politique migratoire ».
De plus, le ministre a irrité sur l'islam en jugeant que « la France et l’Europe doivent démontrer que cette religion, à qui l’on demande de faire ce que d’autres ont fait en plusieurs siècles, est compatible avec la démocratie », suggérant ainsi que cela n'était pas perceptible actuellement.
Ces propos ont suscité la consternation de certains de ces collègues du gouvernement. « Il a franchi un cap hallucinant », confie anonymement un ministre. « Ça pose un vrai problème politique », rajoute un autre, rapporte Libération.
Sur ses déclarations sur l'islam, Manuel Valls s'est justifié après du quotidien en expliquant s’être « appuyé » sur les propos de François Hollande à Tunis, qui avait dit que « l'islam est compatible avec la démocratie ».« Il faut rebâtir un partenariat avec l'Afrique notamment sur la question migratoire », a réaffirmé, par ailleurs, le ministre sur RMC et BFMTV, mardi 20 août. Mais la mise en cause du regroupement familial est loin d'être partagée par la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, qui ne croit pas que ce soit « une manière de faire vivre notre cadre républicain ».
Mais les critiques des propos de Manuel Valls viennent surtout de la gauche de la gauche. Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, décèle ainsi « une orientation funeste et catastrophique pour tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de gauche ».
Dimanche 18 août dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), Jean-Luc Mélenchon estimait pour sa part que Marine le Pen avait « contaminé Manuel Valls ». « Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen », a dénoncé le co-président du parti de gauche (PG).
Manuel Valls avait notamment jugé « digne d'intérêt » l'interdiction du voile à l'université. L'homme, qui a déclaré faire du voile « un combat essentiel » de la République, n'en est sûrement pas à ses dernières déclarations polémiques sur le sujet.
Lire aussi :
L'interdiction du voile à l'université, « digne d'intérêt » pour Valls
Les propos inacceptables de Manuel Valls
Manuel Valls reste ferme sur l'immigration
La Voix des Roms : « Valls pourrait porter les couleurs de l’UMP en 2017 »
Cette fois, lors du séminaire de rentrée gouvernementale, lundi 19 août, au cours duquel les ministres étaient invités à présenter leur vision de la France pour 2025, le ministre de l'Intérieur s'est mis à dos d'autres ministres. Et pour cause, celui qui incarne l'aile droite du Parti socialiste a jugé que la « question du regroupement familial pourrait être revue », rapporte notamment Libération. Selon lui, la poussée démographique, notamment africaine, va « obliger d’ici à dix ans à repenser notre politique migratoire ».
De plus, le ministre a irrité sur l'islam en jugeant que « la France et l’Europe doivent démontrer que cette religion, à qui l’on demande de faire ce que d’autres ont fait en plusieurs siècles, est compatible avec la démocratie », suggérant ainsi que cela n'était pas perceptible actuellement.
Ces propos ont suscité la consternation de certains de ces collègues du gouvernement. « Il a franchi un cap hallucinant », confie anonymement un ministre. « Ça pose un vrai problème politique », rajoute un autre, rapporte Libération.
Sur ses déclarations sur l'islam, Manuel Valls s'est justifié après du quotidien en expliquant s’être « appuyé » sur les propos de François Hollande à Tunis, qui avait dit que « l'islam est compatible avec la démocratie ».« Il faut rebâtir un partenariat avec l'Afrique notamment sur la question migratoire », a réaffirmé, par ailleurs, le ministre sur RMC et BFMTV, mardi 20 août. Mais la mise en cause du regroupement familial est loin d'être partagée par la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, qui ne croit pas que ce soit « une manière de faire vivre notre cadre républicain ».
Mais les critiques des propos de Manuel Valls viennent surtout de la gauche de la gauche. Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, décèle ainsi « une orientation funeste et catastrophique pour tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de gauche ».
Dimanche 18 août dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), Jean-Luc Mélenchon estimait pour sa part que Marine le Pen avait « contaminé Manuel Valls ». « Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen », a dénoncé le co-président du parti de gauche (PG).
Manuel Valls avait notamment jugé « digne d'intérêt » l'interdiction du voile à l'université. L'homme, qui a déclaré faire du voile « un combat essentiel » de la République, n'en est sûrement pas à ses dernières déclarations polémiques sur le sujet.
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