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Société

Incendie de la mosquée d’Ajaccio : deux mises en examen

Rédigé par | Vendredi 28 Septembre 2012 à 07:00

           

Trop rare pour ne pas être souligné. Deux jeunes hommes, dont un mineur, ont été mis en examen jeudi 27 septembre pour l'incendie criminel qui a ravagé un lieu de culte musulman à Ajaccio, en Corse, en avril dernier. Ils sont poursuivis pour incendie volontaire aggravé par le caractère raciste de l'acte.



Deux jeunes hommes ont été mis en examen pour l’incendie criminel d’un lieu de culte musulman à Ajaccio en avril 2012.
Deux jeunes hommes ont été mis en examen pour l’incendie criminel d’un lieu de culte musulman à Ajaccio en avril 2012.
Deux jeunes hommes âgés de 16 et 18 ans ont été mis en examen pour l’incendie criminel d’un lieu de culte musulman à Ajaccio survenu dans la nuit du 8 au 9 avril dernier, rapporte Corse Matin jeudi 27 septembre.

Cet acte de vandalisme, perpétré moins de trois semaines après le déclenchement de l'affaire Merah, avait alors détruit les locaux, situés au rez-de-chaussée d’un immeuble de quatre étages mais n’avait fort heureusement provoqué aucune victime. Des inscriptions racistes en corse dont « Arabi fora » (« Arabes dehors »), accompagnées de dessins d'une valise et d'un cercueil, avaient été découvertes sur l’une des façades du bâtiment.

L’incendie avait notamment suscité – fait rare – la condamnation, par communiqué, de Claude Guéant, alors ministre de l’Intérieur mais n'avait entraîné que très peu de suites médiatiques.

Le facteur racisme retenu contre les jeunes

L'enquête, qui avait été confiée à la direction régionale de la police judiciaire, a ainsi abouti à la mise en examen des deux jeunes grâce aux traces d’ADN laissées sur les récipients contenant le carburant et qui avait servi à déclencher le feu. Ces derniers avaient été retrouvés sur place.

Selon leurs déclarations, ce serait le mineur, qui réside près de l'immeuble incendié, qui aurait eu une « embrouille » avec un jeune musulman peu de temps avant son passage à l'acte. Les deux suspects nient être islamophobes mais le juge a retenu le caractère raciste de l’acte et les poursuit pour incendie volontaire aggravé. Ils ont tous deux été placés sous mandat de dépôt.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


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