Le documentaire « Sous la burqa », qui donne la parole à des femmes portant le voile intégral, est projeté à l'Institut des cultures d'islam, ce lundi 10 mai à 20 h, en présence de la réalisatrice Agnès de Féo.
Depuis près d'un an que dure la polémique, timides ont été les apparitions de femmes en niqab dans les médias. Pourtant, ces seules apparitions ont suffi pour dire qu'elles n'étaient, pour la majorité d'entre elles, ni sous la coupe de leur mari, de leurs frères, de leur père ou de tout être masculin. « Soumises à Dieu », répètent-elles.
Des apparitions qui seront restées spectaculaires pour la plupart des téléspectateurs, qui n'avaient jamais ou rarement vu de tels « phénomènes » auparavant.
« On nous voit et nous entend parler mais on ne nous écoute pas », regrette une jeune Lyonnaise, auprès de Saphirnews. Derrière son long voile bleu, elle reconnaît que certaines pourraient être forcées à porter ce vêtement, « mais elles sont une infime minorité », « ces femmes-là, nous les soutenons, et les invitons à porter plainte ». (...) « Il existe déjà des lois pour ces cas de violence, alors pourquoi faire une loi d'exception ? », interroge la jeune femme.
Des femmes forcées à porter le voile intégral, on n'en aura, en tout cas, peu vu s'exprimer. Les autorités n'ont d'ailleurs établi aucun recensement.
Des apparitions qui seront restées spectaculaires pour la plupart des téléspectateurs, qui n'avaient jamais ou rarement vu de tels « phénomènes » auparavant.
« On nous voit et nous entend parler mais on ne nous écoute pas », regrette une jeune Lyonnaise, auprès de Saphirnews. Derrière son long voile bleu, elle reconnaît que certaines pourraient être forcées à porter ce vêtement, « mais elles sont une infime minorité », « ces femmes-là, nous les soutenons, et les invitons à porter plainte ». (...) « Il existe déjà des lois pour ces cas de violence, alors pourquoi faire une loi d'exception ? », interroge la jeune femme.
Des femmes forcées à porter le voile intégral, on n'en aura, en tout cas, peu vu s'exprimer. Les autorités n'ont d'ailleurs établi aucun recensement.
Le « niqab » : un problème de sécurité ?
Au micro de Saphirnews, Oum Mariam et Tasnim, deux jeunes femmes également intégralement voilées, racontent vivre mal cet acharnement sur leur cas. [Écouter et télécharger leurs témoignages, ci-dessous.]
Si, pour l'une, émigrer vers un pays plus tolérant est envisageable, pour l'autre, pas question de se laisser faire. « Je ferai tout pour gagner gain de cause, une telle loi est contraire à la convention des droits de l'homme », annonce l'une des deux jeunes femmes, diplômée en droit. « Depuis toutes ces années que je porte le niqab, je n'ai jamais eu de problèmes avec qui que ce soit », affirme Oum Mariam, « lorsque je dois me faire identifier, je le retire tout naturellement. »
Si, pour l'une, émigrer vers un pays plus tolérant est envisageable, pour l'autre, pas question de se laisser faire. « Je ferai tout pour gagner gain de cause, une telle loi est contraire à la convention des droits de l'homme », annonce l'une des deux jeunes femmes, diplômée en droit. « Depuis toutes ces années que je porte le niqab, je n'ai jamais eu de problèmes avec qui que ce soit », affirme Oum Mariam, « lorsque je dois me faire identifier, je le retire tout naturellement. »
Les musulmanes en discutent
Dans une mosquée du nord de la France, une dizaine de femmes musulmanes se sont rassemblées, comme à l'accoutumée, pour parler de choses diverses, autour d'un thé. Inévitablement, le sujet du voile intégral tombe.
À l'unanimité, le « niqab » ne plaît pas. « Ce n'est pas une prescription religieuse, alors pourquoi l'arborer ? », lance une jeune femme. « C'est déjà assez compliqué pour nous qui portons un simple voile ! », estime une autre. Les considérations fusent, mais toutes tombent d'un commun accord : une loi n'est pas la solution.
Toutes, ou presque. Souad, porte une voix dissonante : « Il faut l'interdire, car il [le voile intégral, ndlr] porte préjudice à l'image des musulmans », estime-t-elle, tout en sachant son avis minoritaire.
« Elles ont décidé de le porter, c'est un choix qu'il faut respecter », réplique Zahra. « Les politiques parlent de soumission, alors que ce sont eux qui veulent forcer la femme à se dévoiler », poursuit la maîtresse du lieu, du haut de ses 50 ans.
À l'unanimité, le « niqab » ne plaît pas. « Ce n'est pas une prescription religieuse, alors pourquoi l'arborer ? », lance une jeune femme. « C'est déjà assez compliqué pour nous qui portons un simple voile ! », estime une autre. Les considérations fusent, mais toutes tombent d'un commun accord : une loi n'est pas la solution.
Toutes, ou presque. Souad, porte une voix dissonante : « Il faut l'interdire, car il [le voile intégral, ndlr] porte préjudice à l'image des musulmans », estime-t-elle, tout en sachant son avis minoritaire.
« Elles ont décidé de le porter, c'est un choix qu'il faut respecter », réplique Zahra. « Les politiques parlent de soumission, alors que ce sont eux qui veulent forcer la femme à se dévoiler », poursuit la maîtresse du lieu, du haut de ses 50 ans.
Qu'en pensent les hommes musulmans ?
Khalid est musulman, pratiquant. 34 ans au compteur, entrepreneur et père de deux enfants, il voit mal son épouse porter un jour le voile intégral. « Si ma femme choisit un jour de le porter, c'est son choix, je le respecterai, mais j'essaierai avant tout de comprendre sa démarche.. « J'ai une vision de l'islam modérée, qui s'inscrit dans le contexte européen. Et, pour moi, porter un niqab n'est pas la meilleure façon de comprendre et de pratiquer l'islam ici », soutient Khalid, qui met sur le même plan les talibans et la politique française :« Ils se rejoignent sur le fait qu'ils imposent de le porter [le voile intégral, ndlr] ou de ne pas le porter. »
Hda, jeune musulman, ingénieur en informatique, se sent outragé par cette polémique : « On s'attaque à des phénomènes visibles sous prétexte de sécurité, or c'est de la poudre aux yeux, on désigne un bouc émissaire pour ne pas affronter les vrais problèmes. »
Hda, jeune musulman, ingénieur en informatique, se sent outragé par cette polémique : « On s'attaque à des phénomènes visibles sous prétexte de sécurité, or c'est de la poudre aux yeux, on désigne un bouc émissaire pour ne pas affronter les vrais problèmes. »
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