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Sur le vif

Islamophobie : Boulevard Voltaire et Christine Tasin condamnés

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 20 Novembre 2014 à 06:05

           


La militante islamophobe Christine Tasin a été de nouveau condamnée pour provocation à la haine envers les musulmans. Avec elle, Benjamin Jamet, co-fondateur et directeur de publication du site Boulevard Voltaire, qui publie régulièrement des écrits anti-musulmans. Il s'agit pour le site fondé Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault) depuis mars 2013, de sa première condamnation.

Tous deux ont été condamnés, mardi 18 novembre, à 1 000 euros d'amende chacun, dont la moitié avec sursis en raison du texte paru en mars 2013 sur le site et intitulé « Que faire des musulmans une fois le Coran interdit ? » qui avait attiré l'attention de la Ligue des droits de l'homme (LDH), à l'origine de la procédure judiciaire.

Rêvant d'une France qui promulguerait une loi d’interdiction de la pratique de l’islam sur son sol car elle ne serait « pas une simple religion mais un système politique d’essence totalitaire », Christine Tasin avait alors imaginé des « contestations, émeutes et même menaces terroristes ». « Le pouvoir y mettra fin grâce à sa détermination sans faille, et, s’il faut sacrifier quelques extrémistes pour redonner à 65 millions d’habitants paix et protection, il faudra faire savoir que l’armée, dépêchée à chaque menace, n’hésitera pas à tirer dans le tas. C’est terrible, mais il n’y aura pas d’autre solution pour calmer le jeu et imposer notre loi », écrivait alors la présidente du mouvement d'extrême droite Résistance républicaine, qui proposait alors aux musulmans, éternels étrangers dans son esprit xénophobe, le choix : rester à la condition d'être invisible ou partir.

C'est le passage qui suit qui a convaincu les juges de condamner les personnes incriminées : « Les musulmans, qu’ils soient Français ou pas, auront donc le choix. S’ils veulent rester en France, ils seront dans un pays où disparaîtra toute visibilité de l’islam, le voile, le kami, l’abattage rituel, les boucheries halal, les prénoms musulmans, les mosquées… Les nés-musulmans pourront alors librement abdiquer l’islam et devenir apostats ou pratiquer leur culte de façon totalement privée, chez eux, sans en faire état. Si cela ne leur convenait pas, ils auraient le droit de gagner un des 57 pays musulmans de la planète où règne la charia. »

La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a conclu que l'auteur « incite de manière manifeste et intentionnelle, même dans le contexte d'une fiction politique, à la discrimination et à la haine contre l'ensemble des musulmans ». Christine Tasin a décidé de faire appel du jugement.

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