Des tags nazis et islamophobes ont été retrouvés mercredi 27 juillet 2016 sur la mosquée de Bagnolet.
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a présenté, mardi 31 janvier, son rapport annuel. Il constate d’une part un « recul numérique des actes islamophobes déclarés auprès du CCIF » mais également « l’émergence d’une politique sécuritaire affectant les musulman-e-s de manière disproportionnée ». La structure déclare avoir enregistré 580 actes en 2016 contre 905 en 2015, correspondant à une baisse de 35 %.
Sur les 580 actes, 419 sont des discriminations, 98 des discours haineux, 39 des agressions et 25 des attaques contres des institutions musulmanes. Les femmes reste les principales victimes puisqu’elles représentent 75 % des cibles. Les chiffres du CCIF différent de ceux communiqués par le ministère de l’Intérieur - et auxquels se réfère l'Observatoire national contre l'islamophobie rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM) -, principalement en raison de la prise en compte des discriminations émanant du service public. 64 % des discriminations islamophobes sont causées par les institutions étatiques, selon le rapport. Par ailleurs, le CCIF enregistre aussi des cas qui n’ont pas fait l’objet d’une plainte ou ont été résolus par une médiation.
Les auteurs du rapport rappellent que, dans le cadre de l’état d’urgence, 4000 perquisitions ont été menées en France mais seulement six ont abouti à des enquêtes, « soit un ratio d’efficience de 0,15 % ». Le CCIF, qui revendique 12 500 adhérents, annonce avoir traité 427 cas relatifs à l’état d’urgence dont 297 perquisitions, 100 assignations à résidence et 30 interdictions de sortie de territoire. Par ailleurs, l'année 2016, si elle a été synonyme de baisse des actes islamophobes, a été entachée par diverses polémiques comme le burkini., faisant dire au CCIF que l'État de droit et le vivre-ensemble ont été « poussés à leurs limites ».
Sur les 580 actes, 419 sont des discriminations, 98 des discours haineux, 39 des agressions et 25 des attaques contres des institutions musulmanes. Les femmes reste les principales victimes puisqu’elles représentent 75 % des cibles. Les chiffres du CCIF différent de ceux communiqués par le ministère de l’Intérieur - et auxquels se réfère l'Observatoire national contre l'islamophobie rattaché au Conseil français du culte musulman (CFCM) -, principalement en raison de la prise en compte des discriminations émanant du service public. 64 % des discriminations islamophobes sont causées par les institutions étatiques, selon le rapport. Par ailleurs, le CCIF enregistre aussi des cas qui n’ont pas fait l’objet d’une plainte ou ont été résolus par une médiation.
Les auteurs du rapport rappellent que, dans le cadre de l’état d’urgence, 4000 perquisitions ont été menées en France mais seulement six ont abouti à des enquêtes, « soit un ratio d’efficience de 0,15 % ». Le CCIF, qui revendique 12 500 adhérents, annonce avoir traité 427 cas relatifs à l’état d’urgence dont 297 perquisitions, 100 assignations à résidence et 30 interdictions de sortie de territoire. Par ailleurs, l'année 2016, si elle a été synonyme de baisse des actes islamophobes, a été entachée par diverses polémiques comme le burkini., faisant dire au CCIF que l'État de droit et le vivre-ensemble ont été « poussés à leurs limites ».
341 000 € en 2016 pour l’installation de vidéosurveillance
L’Observatoire national contre l’islamophobie a dévoilé la veille le bilan des actes antimusulmans recensés en 2016 par le ministère de l’Intérieur. 182 actes ont été comptabilisés contre 429 pour l’année 2015, marquée par les attentats, constituant une baisse de 57,6 % en l’espace d’un an. La répartition des actes est la suivante : 64 actions (contre 124 en 2015) et 118 menaces (contre 305 en 2015).
L’instance souligne également le rôle crucial joué par la nomination d’un préfet chargé de la sécurisation des lieux de culte. Il précise ainsi que « 1 098 sites musulmans, mosquées ou salles de prière ont bénéficié d’une protection des forces de sécurité – police et gendarmerie en 2016 ». L’Etat français a déboursé 341 000€ en 2016 pour l’installation de la vidéosurveillance autour de lieux de culte musulmans qui en ont fait la demande. Ce chiffre s’ajoute aux 756 000 € dépensés en 2015 pour ce dispositif de sécurité.
L'Observatoire contre l'islamophobie rappelle que « nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte systématiquement lorsqu’ils sont victimes d’actes xénophobes » car ils sont « convaincus qu’il n’y aura aucune suite, ce qui est, hélas, la réalité ». Le CFCM en veut pour preuve la réception en 2016 de plus de 40 lettres d’insultes et de menaces, « sans compter les insultes téléphoniques ». Chacune des plaintes ont été classées sans suite par le parquet, « sous prétexte qu’il n’y a pas de coupable identifiable ».
« Après les campagnes des primaires de droite et de gauche, le pays va entrer bientôt dans la phase cruciale de la campagne présidentielle. Nous formulons l’espoir que les "questions identitaires" ne vont pas cristalliser le débat et stigmatiser l’islam et les musulmans », indique l’Observatoire, qui s'inquiète, comme le CCIF, des conséquences des déclarations récurrentes d'hommes et de femmes politiques sur le phénomène islamophobe.
Mise à jour : Le ministère de l'Intérieur a annoncé mardi 31 janvier que le nombre d'actes antisémites et antimusulmans a été divisé par deux en un an (-58,5 % pour le premier avec 335 actes et -57,6 % pour le second avec 182 actes en 2016). En revanche, le nombre d'atteintes aux lieux de culte et sépultures chrétiens a augmenté de 17,4 % par rapport à 2015 (949 en 2016). Dans le même temps, rappelle Place Beauvau, la France compte près de 45 000 églises catholiques et 3 000 temples et lieux de cultes protestants, contre 2 500 mosquées et 500 synagogues.
L’instance souligne également le rôle crucial joué par la nomination d’un préfet chargé de la sécurisation des lieux de culte. Il précise ainsi que « 1 098 sites musulmans, mosquées ou salles de prière ont bénéficié d’une protection des forces de sécurité – police et gendarmerie en 2016 ». L’Etat français a déboursé 341 000€ en 2016 pour l’installation de la vidéosurveillance autour de lieux de culte musulmans qui en ont fait la demande. Ce chiffre s’ajoute aux 756 000 € dépensés en 2015 pour ce dispositif de sécurité.
L'Observatoire contre l'islamophobie rappelle que « nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte systématiquement lorsqu’ils sont victimes d’actes xénophobes » car ils sont « convaincus qu’il n’y aura aucune suite, ce qui est, hélas, la réalité ». Le CFCM en veut pour preuve la réception en 2016 de plus de 40 lettres d’insultes et de menaces, « sans compter les insultes téléphoniques ». Chacune des plaintes ont été classées sans suite par le parquet, « sous prétexte qu’il n’y a pas de coupable identifiable ».
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