Les attaques de mosquées se multipliant en France, l'article, publié le 9 janvier, a été mis à jour.
A chaque attaque contre des lieux de culte musulmans recensée depuis le 7 janvier, impossible de ne pas faire le lien avec l'ignoble tragédie de Charlie Hebdo. Plusieurs coups de feu ont été tirés dans la nuit de jeudi à vendredi sur la façade d'une mosquée de Saint-Juéry (Tarn), sans faire de victimes. Personne ne se trouvait heureusement à l'intérieur de la salle de prière. L'acte n'a pas été revendiqué mais les responsables du lieu de culte ont naturellement porté plainte. Un événement similaire avait eu lieu à Port-la-Nouvelle (Aude) dès le soir de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique. Des coups de feu ont été tirés en direction du lieu de culte, vide au moment des faits. Deux jours plus tard, c'est à Vendôme (Loir-et-Cher) que des impacts de balles ont été relevés sur la vitrine d'un commerce appartenant à des musulmans et la porte de la mosquée locale.
Si l’incendie qui a frappé la mosquée d’Aix-les-Bains (Savoie) était au départ présenté comme accidentel, le parquet de Chambéry est revenu sur ses mots vendredi en fin de journée en déclarant que l'acte est probablement d'origine criminelle. Auparavant, au Mans (Sarthe), trois grenades à plâtre ont été lancées mercredi soir contre une mosquée située dans un quartier populaire. A Villefranche-sur-Saône (Rhône), une explosion a eu lieu devant un snack dont la devanture a été soufflée. Le commerce était voisin de la mosquée. A Soissons (Aisne), des coups de feu ont été tirés sur la mosquée vendredi soir.
A chaque attaque contre des lieux de culte musulmans recensée depuis le 7 janvier, impossible de ne pas faire le lien avec l'ignoble tragédie de Charlie Hebdo. Plusieurs coups de feu ont été tirés dans la nuit de jeudi à vendredi sur la façade d'une mosquée de Saint-Juéry (Tarn), sans faire de victimes. Personne ne se trouvait heureusement à l'intérieur de la salle de prière. L'acte n'a pas été revendiqué mais les responsables du lieu de culte ont naturellement porté plainte. Un événement similaire avait eu lieu à Port-la-Nouvelle (Aude) dès le soir de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique. Des coups de feu ont été tirés en direction du lieu de culte, vide au moment des faits. Deux jours plus tard, c'est à Vendôme (Loir-et-Cher) que des impacts de balles ont été relevés sur la vitrine d'un commerce appartenant à des musulmans et la porte de la mosquée locale.
Si l’incendie qui a frappé la mosquée d’Aix-les-Bains (Savoie) était au départ présenté comme accidentel, le parquet de Chambéry est revenu sur ses mots vendredi en fin de journée en déclarant que l'acte est probablement d'origine criminelle. Auparavant, au Mans (Sarthe), trois grenades à plâtre ont été lancées mercredi soir contre une mosquée située dans un quartier populaire. A Villefranche-sur-Saône (Rhône), une explosion a eu lieu devant un snack dont la devanture a été soufflée. Le commerce était voisin de la mosquée. A Soissons (Aisne), des coups de feu ont été tirés sur la mosquée vendredi soir.
L'islamophobie exprimée à cœur ouvert
Des inscriptions racistes sur des lieux de culte ont été nombreuses à être recensées. A Poitiers (Vienne), le portail de la mosquée a été couvert jeudi matin du tag « Charlie. Mort aux Arabes, les Français sont en guerre, honte à votre peuple ». Son auteur, un Poitevin de 38 ans, a été arrêté. Ivre au moment des faits, il « s'est confondu en excuses » après et a parlé d’un acte « imbécile », assure le procureur de la République, Nicolas Jacquet. Il fera bel et bien l'objet de poursuites devant le tribunal correctionnel de Poitiers.
Des ouvriers travaillant sur le chantier de la future mosquée de Bischwiller (Bas-Rhin) ont découvert le même jour un tag avec l’inscription « Ich bin Charlie » sur l’un des murs extérieurs du bâtiment, rapporte DNA.
A Rennes (Ille-et-Vilaine), « Arabes dehors » en breton sur la façade d'un lieu de culte en construction a été peint dans la nuit du jeudi. « Sales arabes », « assassins » et « Charlie liberté », tels sont les mots aussi découverts à la mosquée de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) par des fidèles dans la matinée du vendredi, de même que dans un centre musulman de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Même stupeur des fidèles à la mosquée de Béthune (Pas-de-Calais) en construction, rapporte La Voix du Nord. Les mots « Dehors les Arabes » suivis d’une tête de cochon ont été découverts sur les tôles de bardage. Dans le même département, à Liévin, plusieurs croix gammées ont été peintes à la peinture blanche ont couvert le chantier de la future mosquée. Des croix gammées ont été taguées, dans la nuit de vendredi à samedi, sur les murs de la mosquée de Louviers (Eure).
Dans un autre genre, une tête de sanglier et des viscères ont été découvertes par un fidèle vendredi sur la porte d'entrée du lieu de culte musulman de Corte (Corse). A Sarrola-Carcopino (Corse-du-Sud), l'insulte « Arabi Fora » – « Arabes dehors » en corse – et des croix gammées ont été taguées sur les murs de la mosquée de Baleone, l'une des plus grandes de Corse et siège du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Des ouvriers travaillant sur le chantier de la future mosquée de Bischwiller (Bas-Rhin) ont découvert le même jour un tag avec l’inscription « Ich bin Charlie » sur l’un des murs extérieurs du bâtiment, rapporte DNA.
A Rennes (Ille-et-Vilaine), « Arabes dehors » en breton sur la façade d'un lieu de culte en construction a été peint dans la nuit du jeudi. « Sales arabes », « assassins » et « Charlie liberté », tels sont les mots aussi découverts à la mosquée de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) par des fidèles dans la matinée du vendredi, de même que dans un centre musulman de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Même stupeur des fidèles à la mosquée de Béthune (Pas-de-Calais) en construction, rapporte La Voix du Nord. Les mots « Dehors les Arabes » suivis d’une tête de cochon ont été découverts sur les tôles de bardage. Dans le même département, à Liévin, plusieurs croix gammées ont été peintes à la peinture blanche ont couvert le chantier de la future mosquée. Des croix gammées ont été taguées, dans la nuit de vendredi à samedi, sur les murs de la mosquée de Louviers (Eure).
Dans un autre genre, une tête de sanglier et des viscères ont été découvertes par un fidèle vendredi sur la porte d'entrée du lieu de culte musulman de Corte (Corse). A Sarrola-Carcopino (Corse-du-Sud), l'insulte « Arabi Fora » – « Arabes dehors » en corse – et des croix gammées ont été taguées sur les murs de la mosquée de Baleone, l'une des plus grandes de Corse et siège du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
L'impératif de se mobiliser contre l'islamophobie
Ces actes islamophobes relancent le débat sur la sécurité autour des mosquées. Le plan Vigipirate, qui est relevé au niveau le plus élevé, prévoit une surveillance des lieux de culte mais ce sont surtout les grandes mosquées qui font l’objet d’une vigilance accrue sur le terrain. Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) s’est dit « inquiète du climat islamophobe qui s’installe depuis quelques temps déjà et qui s’intensifie depuis l’attaque contre i[Charlie Hebdo. L’attentat perpétré hier ne saurait être un prétexte à une propagande islamophobe »]i.
L'islamophobie est un combat à laquelle les pouvoirs publics sont de nouveau appelés à se mobiliser. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné jeudi soir « avec la plus grande fermeté les violences ou les profanations » visant les mosquées. « Nous ne tolérerons aucun acte, aucune menace visant un lieu de culte, pas plus qu’aucune manifestation hostile dirigée contre des Français en raison de leurs origines ou de leur religion. Les auteurs de tels actes doivent savoir qu’ils seront eux aussi recherchés, arrêtés et punis », a-t-il déclaré. Le ministère de la Justice a pour sa part diffusé une circulaire demandant aux juridictions de faire remonter les signalements de tous les actes islamophobes.
La vigilance s'impose pour tous les citoyens. Dans le même temps, depuis de nombreuses mosquées, les appels au calme ont été lancés auprès des fidèles. Un appel qu'il est nécessaire aujourd'hui d'appuyer pour éviter que la psychose ne s'empare des citoyens de confession musulmane, tout autant solidaires avec les victimes du terrorisme et leurs familles.
L'islamophobie est un combat à laquelle les pouvoirs publics sont de nouveau appelés à se mobiliser. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné jeudi soir « avec la plus grande fermeté les violences ou les profanations » visant les mosquées. « Nous ne tolérerons aucun acte, aucune menace visant un lieu de culte, pas plus qu’aucune manifestation hostile dirigée contre des Français en raison de leurs origines ou de leur religion. Les auteurs de tels actes doivent savoir qu’ils seront eux aussi recherchés, arrêtés et punis », a-t-il déclaré. Le ministère de la Justice a pour sa part diffusé une circulaire demandant aux juridictions de faire remonter les signalements de tous les actes islamophobes.
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