Sur le vif
Dimanche 9 juin, à Reims (Champagne-Ardenne), un jeune couple d'origine turque a eu une altercation avec un jeune homme, d'une vingtaine d'années. Alors que le couple sortait de chez lui à 17 h 45 pour se rendre à son travail en voiture, le jeune homme a lancé un geste déplacé à l'encontre de la jeune femme, voilée. « J'aime pas les gens qui se déguisent comme ça, Rentrez chez vous, sales Arabes ! », aurait-il lancé.
Le mari, Mehmet K., serait alors sorti du véhicule pour que ce dernier s'explique sur ses propos. « Je suis raciste ! », aurait répliqué le jeune homme avant de partir précipitamment et d'entrer dans un établissement des Compagnons du devoir, non loin du domicile du couple.
Un rassemblement spontané a eu lieu devant l'établissement pour protester solidairement contre cette agression islamophobe. Le couple, après avoir appelé la police, qui s'est déplacée au bout du deuxième appel téléphonique, compte porter plainte contre le jeune homme.
Pour sa part, le Comité 15 mars et libertés « attire l’attention sur la banalisation de tels actes qui ne suscitent, sauf rares exceptions, aucune sérieuse réaction de la part de nos décideurs politiques », considérant que « la libération des propos discriminants contre les musulmans est de nature à déchaîner les agressions islamophobes ».
Insultes, violences verbales, agressions physiques, discriminations institutionnalisées ou refus de soins constituent le pendant de la libération de la parole politique islamophobe qui se pare des vertus de la laïcité. Les femmes musulmanes en sont d'ailleurs les premières victimes : 76 % des cas d’agressions physiques ou verbales concernent les femmes portant le foulard, estime le rapport 2012 du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
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Le mari, Mehmet K., serait alors sorti du véhicule pour que ce dernier s'explique sur ses propos. « Je suis raciste ! », aurait répliqué le jeune homme avant de partir précipitamment et d'entrer dans un établissement des Compagnons du devoir, non loin du domicile du couple.
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