Certaines histoires sont parfois difficiles à croire. C’est le cas de l’épisode vécu par un couple, victime au sein de l’hôtel de ville de Montsoult, dans le Val-d’Oise, d’une discrimination venant de la part même du maire, rapporte cette semaine le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF).
Le 23 mai, « alors que le couple est dans la mairie pour des formalités administratives, le premier magistrat de la ville, M. (Jean-Claude) Boistard, les reçoit en leur faisant part de l'interdiction de porter un signe "ostentatoire religieux" dans un lieu public », fait savoir l’association. Le maire exige à la femme de retirer son voile islamique, lui indiquant « qu'il ne fait qu'appliquer la loi et que, par ailleurs, il s'y oppose ! "Je suis désolé je ne fais qu'appliquer la loi, même si je ne suis pas d'accord, je suis obligé de le faire" », raconte le CCIF, qui cite l’édile.
« Il prend étrangement le temps de rassurer l'épouse bouleversée et s'improvise en théologien expert : "il ne faut pas le prendre comme ça (...), je suis le premier à défendre les musulmans, vous savez quoi, j'ai même lu le Coran, vous vous l'avez déjà lu ? A aucun moment il y a écrit que la femme doit porter le voile" », poursuit le CCIF. A la fin de l’échange, le maire serait même aller jusqu'à déboutonner « sa chemise et fait voir ostentatoirement un collier avec une croix » en déclarant « vous voyez, moi aussi, je suis chrétien et je la cache pour ne pas faire de prosélytisme ».
« Le CCIF condamne les agissements » de ce maire « qui ne semble pas avoir saisi le sens du mot laïcité, qui n'est en fait que la neutralité exigée des fonctionnaires de l'Etat et sûrement pas des citoyens ». « Il a ouvertement transgressé la loi en exhibant ses convictions religieuses à l'une de ses administrées et a privé des citoyens de leurs droits élémentaires d'expression », dénonce l’association.
« Cet énième agissement d'un élu, dirigé contre des citoyen-ne-s de confession musulmane, révèle l'instrumentalisation, à toutes les échelles, du concept de laïcité pour légitimer des actes islamophobes. Il est intolérable qu'un représentant de l'Etat ou d'une collectivité territoriale puisse intimider des citoyens en décrédibilisant et en avilissant, lamentablement, la fonction de représentant du peuple », ajoute le CCIF qui réitère son appel pour l’ouverture d’une commission parlementaire sur l’islamophobie.
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« Il prend étrangement le temps de rassurer l'épouse bouleversée et s'improvise en théologien expert : "il ne faut pas le prendre comme ça (...), je suis le premier à défendre les musulmans, vous savez quoi, j'ai même lu le Coran, vous vous l'avez déjà lu ? A aucun moment il y a écrit que la femme doit porter le voile" », poursuit le CCIF. A la fin de l’échange, le maire serait même aller jusqu'à déboutonner « sa chemise et fait voir ostentatoirement un collier avec une croix » en déclarant « vous voyez, moi aussi, je suis chrétien et je la cache pour ne pas faire de prosélytisme ».
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