Briser la résistance palestinienne à tout prix, telle est la volonté d’Israël. Le Parlement israélien a adopté, jeudi 30 juillet, une loi autorisant l'alimentation de force des prisonniers en grève de la faim dès lors que « la grève de la faim crée un risque immédiat pour la vie du prisonnier ou des dégâts permanents à sa santé », selon un député du Likoud.
Les autorités israéliennes, craignant un nouveau et vaste mouvement de grève de la faim de prisonniers palestiniens comme ce fut le cas en 2012, a ainsi légalisé une forme de torture pour contrecarrer toute vague de protestations dans les Territoires occupés palestiniens.
Pour le ministre à la Sécurité Intérieure, Gilad Erdan, « les grèves de la faim des terroristes en prison sont devenus un moyen de menacer Israël ».
La loi a été adoptée par 46 voix contre 40 sur 120 députés. La Liste arabe unie, qui regroupe les principaux partis arabes à la Knesset, a dénoncé « une loi pour torturer les prisonniers palestiniens » qui nie leur droit légitime à résister.
La plupart des grévistes de la faim sont en effet des Palestiniens maintenus en détention administrative, une procédure qui permet à Israël une détention pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment sans inculpation ni jugement.
L'Association médicale d'Israël, qui considère aussi que l'alimentation forcée est une forme de torture et est médicalement risquée, a exhorté les médecins israéliens à la désobéissance.
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