L’installation de détecteurs de métaux par Israël aux entrées du troisième lieu saint de l’islam, consécutive à la mort de deux policiers le 14 juillet aux abords de l’esplanade des Mosquées, irrite les Palestiniens, qui craignent une remise en cause du statu quo en vigueur depuis 1967, date de l'annexion de la partie orientale de Jérusalem par Israël.
Le statu quo donne en principe le droit aux musulmans d’accéder à toute heure à l’esplanade des Mosquées, placée sous l’autorité du Waqf, elle-même sous tutelle jordanienne. Les juifs, pour qui l’esplanade des Mosquées (Haram al-Sharif) est nommée Mont du Temple, ont également le droit de s’y rendre à certaines heures mais sans possibilité d'y prier.
Cependant, les entrées sont contrôlées par Israël, qui interdit régulièrement l'accès aux Palestiniens de moins de 50 ans, comme ce fut le cas vendredi 21 juillet. Par ailleurs, des juifs orthodoxes y font fréquemment des incursions pour y prier, créant des tensions dont Israël est responsable pour les Palestiniens. Ils craignent désormais que les nouvelles mesures israéliennes soient un moyen de restreindre toujours plus l’accès du lieu saint aux musulmans, voire même d'en prendre le contrôle. Une inquiétude ravivée jeudi 14 juillet lorsque Israël a décidé de fermer totalement l'esplanade des mosquées pendant trois jours, vendredi compris, une première depuis 1967.
En cette période trouble, la solidarité des Palestiniens chrétiens s’est à nouveau exprimée par la voix des patriarches et chefs des Eglises à Jérusalem. Dans un communiqué en date du 19 juillet, ils ont condamné la menace que fait planer Israël contre le statu quo en vigueur dans l’esplanade des mosquées et estiment que « les musulmans ont droit à un libre accès à la mosquée Al-Aqsa, et doivent pouvoir y prier ».
Le statu quo donne en principe le droit aux musulmans d’accéder à toute heure à l’esplanade des Mosquées, placée sous l’autorité du Waqf, elle-même sous tutelle jordanienne. Les juifs, pour qui l’esplanade des Mosquées (Haram al-Sharif) est nommée Mont du Temple, ont également le droit de s’y rendre à certaines heures mais sans possibilité d'y prier.
Cependant, les entrées sont contrôlées par Israël, qui interdit régulièrement l'accès aux Palestiniens de moins de 50 ans, comme ce fut le cas vendredi 21 juillet. Par ailleurs, des juifs orthodoxes y font fréquemment des incursions pour y prier, créant des tensions dont Israël est responsable pour les Palestiniens. Ils craignent désormais que les nouvelles mesures israéliennes soient un moyen de restreindre toujours plus l’accès du lieu saint aux musulmans, voire même d'en prendre le contrôle. Une inquiétude ravivée jeudi 14 juillet lorsque Israël a décidé de fermer totalement l'esplanade des mosquées pendant trois jours, vendredi compris, une première depuis 1967.
En cette période trouble, la solidarité des Palestiniens chrétiens s’est à nouveau exprimée par la voix des patriarches et chefs des Eglises à Jérusalem. Dans un communiqué en date du 19 juillet, ils ont condamné la menace que fait planer Israël contre le statu quo en vigueur dans l’esplanade des mosquées et estiment que « les musulmans ont droit à un libre accès à la mosquée Al-Aqsa, et doivent pouvoir y prier ».
Des affrontements meurtriers pour les Palestiniens
Si les autorités israéliennes assurent qu'elles n'ont pas l'intention de modifier le statu quo, leurs déclarations n’ont que peu d’effets sur les Palestiniens dont la méfiance envers la puissance occupante est des plus vives.
En réponse aux mesures israéliennes, ces derniers ont décidé de boycotter massivement l’esplanade des mosquées en priant dans les rues de la vieille ville de Jérusalem, en signe de refus de se soumettre au contrôle des détecteurs de métaux.
Après la grande prière hebdomadaire du vendredi 21 juillet, les affrontements ont redoublé entre Palestiniens et forces israéliennes, faisant depuis vendredi cinq morts et plus de 500 blessés côté palestinien à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Plus de 150 d'entre eux ont été touchés par des balles réelles ou en caoutchouc selon les services de santé. Trois colons israéliens ont, dans le même temps, été tués dans leur colonie près de Ramallah par un homme qui a réussi à s’y introduire.
En réponse aux mesures israéliennes, ces derniers ont décidé de boycotter massivement l’esplanade des mosquées en priant dans les rues de la vieille ville de Jérusalem, en signe de refus de se soumettre au contrôle des détecteurs de métaux.
Après la grande prière hebdomadaire du vendredi 21 juillet, les affrontements ont redoublé entre Palestiniens et forces israéliennes, faisant depuis vendredi cinq morts et plus de 500 blessés côté palestinien à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Plus de 150 d'entre eux ont été touchés par des balles réelles ou en caoutchouc selon les services de santé. Trois colons israéliens ont, dans le même temps, été tués dans leur colonie près de Ramallah par un homme qui a réussi à s’y introduire.
Des dirigeants du monde musulman s’insurgent
Mahmoud Abbas a annoncé vendredi le gel des contacts avec Israël jusqu'au retrait des portiques. « J'annonce la suspension de tous les contacts avec la partie israélienne à tous les niveaux jusqu'à ce qu'elle annule les mesures prises à la mosquée d'Al-Aqsa et préserve le statu quo », a déclaré le dirigeant palestinien.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a accusé dimanche Israël de « jouer avec le feu » et a dénoncé « l'aventurisme » du gouvernement de Benjamin Netanyahou qui veut provoquer une « grave crise avec le monde arabe et musulman ».
La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que « personne ne peut attendre du monde musulman qu'il ne réagisse pas à l’humiliation faites aux musulmans face aux restrictions imposées à l'esplanade des Mosquées ».
Le secrétariat général de l'Organisation de coopération islamique (OCI) a annoncé la tenue d'une réunion d'urgence des représentants permanents des États membres à son siège à Djeddah (Arabie Saoudite) lundi 24 juillet concernant « les violations sans précédent commises contre la mosquée Al-Aqsa ». Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU est également prévue lundi.
De son côté, Israël a installé, dans la nuit de samedi à dimanche, des caméras dotés d'une technologique de reconnaissance thermique dans une des entrées de l'esplanade des Mosquées. Les détecteurs de métaux sont à ce jour maintenus, avec le soutien de membres du gouvernement Netanyahou comme Tzachi Haneghi, ministre du Développement régional d’Israël, pour qui « ce n'est pas aux meurtriers de nous dire comment fouiller les meurtriers ». Détecteurs de métaux ou caméras, « nous n'accepterons aucune option », a d'ores et déjà fait savoir le Waqf. « Il faut revenir à la situation qui prédominait auparavant. »
Mise à jour mardi 25 juillet : Après des discussions entre les autorités jordaniennes et israéliennes, Israël a décidé de retirer les portiques installées aux entrées de l'esplanade des Mosquées, tout en les remplaçant par un système de vidéosurveillance. Les autorités gérant le lieu saint ont appelé les musulmans à maintenir le boycott, souhaitant également le retrait des caméras.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a accusé dimanche Israël de « jouer avec le feu » et a dénoncé « l'aventurisme » du gouvernement de Benjamin Netanyahou qui veut provoquer une « grave crise avec le monde arabe et musulman ».
La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que « personne ne peut attendre du monde musulman qu'il ne réagisse pas à l’humiliation faites aux musulmans face aux restrictions imposées à l'esplanade des Mosquées ».
Le secrétariat général de l'Organisation de coopération islamique (OCI) a annoncé la tenue d'une réunion d'urgence des représentants permanents des États membres à son siège à Djeddah (Arabie Saoudite) lundi 24 juillet concernant « les violations sans précédent commises contre la mosquée Al-Aqsa ». Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU est également prévue lundi.
De son côté, Israël a installé, dans la nuit de samedi à dimanche, des caméras dotés d'une technologique de reconnaissance thermique dans une des entrées de l'esplanade des Mosquées. Les détecteurs de métaux sont à ce jour maintenus, avec le soutien de membres du gouvernement Netanyahou comme Tzachi Haneghi, ministre du Développement régional d’Israël, pour qui « ce n'est pas aux meurtriers de nous dire comment fouiller les meurtriers ». Détecteurs de métaux ou caméras, « nous n'accepterons aucune option », a d'ores et déjà fait savoir le Waqf. « Il faut revenir à la situation qui prédominait auparavant. »
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